Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Saeed S, O’Brien SF, Abe K, Yi O, Rathod B, Wang J, Fazel-Zarandi M, Tuite A, Fisman D, Wood H, Colwill K, Gingras A-C, Drews S. Severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) seroprevalence: Navigating the absence of a gold standard. medRxiv. Le 12 mai 2021. doi : 10.1101/2021.05.11.21256992.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une récente prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, la Pre Anne-Claude Gingras, de l’Université de Toronto, et le Pr Steven Drews, de la Société canadienne du sang, qui font tous deux partie du Groupe de travail sur les tests immunologiques du GTIC, ont comparé de multiples dosages et conclu que ceux « fabriqués au Canada » fonctionnent bien.

La Société canadienne du sang a récolté les prélèvements de sang de 8 999 donneurs du Canada entre avril et septembre 2020. Les chercheurs ont évalué les anticorps anti-SRAS-CoV-2 au moyen de quatre dosages : un dosage commercial courant, les IgG anti-SRAS-CoV-2 d’Abbott Architect, qui cible la protéine nucléocapside (N), et trois dosages IgG par ELISA du laboratoire de la Pre Gingras, qui détecte diverses protéines du SRAS-CoV-2, y compris le spicule (S), le domaine de liaison des récepteurs (RBD) et la protéine N. Ils ont utilisé deux méthodes statistiques différentes pour évaluer la séroprévalence. L’une classe les résultats comme positifs ou négatifs, et l’autre combine les données de multiples dosages.

Dans l’ensemble, les dosages maison par ELISA avaient une meilleure sensibilité (71,8 % à 89,1 %) que celui d’Abbott (sensibilité de 51,6 %) pour détecter les échantillons positifs. Parmi les dosages maison par ELISA, la spécificité était plus élevée pour la protéine RBD et plus basse pour la protéine N. La capacité des dosages à déceler les anticorps anti-SRAS-CoV-2 s’atténuait proportionnellement à la diminution de l’effet de ces anticorps.

Étant donné la faible prévalence et l’atténuation des anticorps anti-SRAS-CoV-2 au fil du temps, les auteurs ont recommandé un modèle statistique qui combine les résultats de multiples dosages pour évaluer la séroprévalence. Cette nouvelle approche pourrait être applicable à d’autres microbes à faible prévalence susceptibles de provoquer des maladies.