Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Nasreen S, Chung H, He S et coll. Effectiveness of COVID-19 vaccines against symptomatic SARS-CoV-2 infection and severe outcomes with variants of concern in Ontario. Nat Microbiol (2022). https://doi.org/10.1038/s41564-021-01053-0

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

La course à la vaccination contre le SRAS-CoV-2 dans le monde s’est accentuée à l’émergence des variants préoccupants. Dans une étude financée par le GTIC d’abord diffusée en prépublication et maintenant parue dans Nature Microbiology, une équipe du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation, dont faisaient partie la Pre Deshayne Fell, le Dr Jeff Kwong et le Dr Kumanan Wilson, a évalué l’efficacité des vaccins administrés entre décembre 2020 et août 2021 à conférer une protection contre l’infection par le SRAS-CoV-2 symptomatique causée par les variants alpha, bêta, gamma et delta. Cette étude démontre que deux doses du vaccin s’imposent pour assurer une protection appropriée contre ces variants préoccupants.

Faits saillants

  • Une seule dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, de Moderna ou d’Oxford-AstraZeneca conférait une certaine protection contre la COVID-19 symptomatique et les graves issues attribuables aux variants préoccupants, y compris les variants alpha, bêta, gamma et delta.
  • L’efficacité réelle contre l’infection symptomatique à compter de sept jours après deux doses se situait entre 89 % et 92 % contre le variant alpha, à 87 % contre le variant bêta, à 88 % contre le variant gamma, entre 82 % et 89 % contre les variants bêta et gamma et entre 87 % et 95 % contre le variant delta, selon les produits vaccinaux.
  • Deux doses d’un vaccin, conformément aux recommandations, fournissaient une protection encore plus importante.

Dans cette grande étude canadienne évaluant l’efficacité réelle des vaccins en usage, les auteurs ont analysé des échantillons prélevés auprès de 682 071 Ontariens qui avaient subi un test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) pour dépister le SRAS-CoV-2. Tous les prélèvements provenaient de personnes symptomatiques qui habitaient dans la communauté (et non en soins de longue durée). De ce nombre, 31 440 (5 %) ont obtenu un résultat positif à une infection par le SRAS-CoV-2 non imputable à un variant préoccupant et 51 440 (8 %), un résultat positif à un variant préoccupant (alpha, bêta ou gamma, delta). Parmi elles, 15 269 ont souffert d’une COVID-19 grave responsable de leur hospitalisation ou de leur mort. Les auteurs ont ensuite comparé l’état vaccinal des personnes atteintes d’une infection symptomatique ou grave à celui des personnes qui étaient symptomatiques, mais avaient obtenu un résultat négatif.

Grâce à l’examen des dossiers de vaccination, les chercheurs ont évalué les prélèvements par rapport aux variants préoccupants alpha, bêta ou gamma et delta. Ils ont établi qu’une seule dose des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna était efficace à plus de 55 % et de 70 %, respectivement, contre le SRAS-CoV-2 symptomatique. Une dose du vaccin d’Oxford-AstraZeneca prévenait environ 41 % des infections symptomatiques contre le variant gamma et était considérée comme efficace à plus de 60 % contre les variants alpha et delta.

L’efficacité réelle contre l’infection symptomatique à compter de sept jours après deux doses se situait entre 89 % et 92 % contre le variant alpha, à 87 % contre le variant bêta, à 88 % contre le variant gamma, entre 82 % et 89 % contre les variants bêta et gamma et entre 87 % et 95 % contre le variant delta, selon tous les produits vaccinaux approuvés du Canada.

Conformément à d’autres études, les auteurs avancent qu’une seule dose de l’un ou l’autre des vaccins offerts est bénéfique, mais que la vaccination complète est recommandée pour tous les produits vaccinaux afin de leur conférer une plus grande efficacité. Cependant, dans les milieux où l’approvisionnement est limité, le report de la deuxième dose pour doubler le nombre de personnes qui reçoivent la première pourrait être globalement plus avantageux pour la population, notamment depuis que des variants plus contagieux et plus mortels sont en circulation.