Dans son dernier rapport, la Société canadienne du sang révèle que 97 % des donneurs de sang échantillonnés en septembre présentaient des anticorps contre le SRAS-CoV-2 acquis lors de l’administration d’au moins une dose de vaccin ou lors d’une infection antérieure. Ce chiffre est attribuable en grande partie à la vaccination, car la séroprévalence liée à l’infection est restée faible en septembre – à 4,4 % – malgré la quatrième vague en cours. Les résultats de septembre révèlent des signes de déclin des anticorps chez les adultes plus âgés, ce qui justifie la nécessité de doses de rappel, mais les infections postvaccinales chez les personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin sont peu fréquentes.

Le dernier rapport de la Société canadienne du sang porte sur 9 363 personnes ayant donné du sang entre le 14 et le 24 septembre 2021 dans toutes les provinces canadiennes, à l’exception du Québec.

Résultats clés en septembre 2021

  • Les anticorps contre le SRAS-CoV-2 (provenant de vaccins ou d’une infection) chez les donneurs de sang :
    • étaient de 97,0 %, en légère hausse par rapport au mois d’août (96,1 %) et étaient en grande partie attribuables à la vaccination;
    • étaient plus répandus chez les donneurs de sang résidant dans des quartiers à revenu élevé1 (97,6 %) que dans des quartiers à faible revenu (94,7 %), comme c’était le cas dans les rapports précédents;
    • étaient aussi prévalents chez les donneurs s’identifiant comme blancs (97,0 %) que chez ceux provenant de groupes racisés (98,0 %).
  • Les anticorps attribuables à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang :
    • sont restés les mêmes qu’en août (4,4 %), et n’ont pas beaucoup changé par rapport à juillet (4,1 %) et à juin (4,5 %);
    • étaient plus élevés chez les donneurs de sang âgés de 17 à 24 ans (8,7 %), conformément aux rapports précédents;
    • étaient en moyenne deux fois plus élevés chez les donneurs racisés (7,6 %) que chez les donneurs qui se déclarent blancs (3,7 %) dans toutes les régions géographiques échantillonnées, ce qui correspond aux observations précédentes;
    • a augmenté chez les donneurs âgés de 60 ans et plus en septembre (2,8 %) par rapport à août (1,6 %); le taux d’anticorps n’a pas changé dans les autres groupes d’âge.

Il convient de noter que les personnes qui choisissent de donner leur sang sont généralement en bonne santé et sont plus susceptibles de vivre dans des zones urbaines populeuses que dans des zones rurales qui le sont moins.

L’observation du déclin des anticorps

Selon des données relatives aux donneurs de sang, la concentration d’anticorps dirigés contre la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 continue d’augmenter considérablement (plus de 2 500 unités arbitraires/millilitre depuis juillet), ce qui est indicateur d’une immunité vaccinale marquée. On s’attend que les concentrations d’anticorps dirigés contre la protéine spiculaire diminuent au fur et à mesure que le temps s’écoule après la vaccination. En effet, le rapport de septembre démontre une faible diminution des concentrations d’anticorps antispiculaires chez les personnes âgées (70 ans ou plus), qui ont été prioritaires dans les efforts initiaux de vaccination contre la COVID-19 au Canada. Ces observations plaident en faveur de l’introduction d’une troisième dose de vaccin au moment opportun dans ce groupe d’âge.

D’après des tests répétés sur des donneurs fréquents, les infections postvaccinales demeurent peu courantes

Parmi les 21 727 donneurs ayant donné du sang plus d’une fois depuis janvier 2021, le profil le plus courant concernant le dépistage d’anticorps (observé chez 54,0 % des donneurs) était non vacciné au moment de leur premier don2 et vacciné (au moins une dose) lors de leur don le plus récent3. Douze donneurs de sang (0,3 %) étaient présumés avoir eu une infection postvaccinale par le SRAS-CoV-2 (d’après 4 330 donneurs présumément vaccinés selon un résultat positif à un test de dépistage d’anticorps antispiculaire seulement et, plus tard, un résultat positif à un test de dépistage réalisé ultérieurement pour les anticorps antispiculaires et antinucléocapsidiques).

Explorez notre page Web interactive présentant les dernières données regroupées recueillies par la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.

1 Mesuré par l’indice de défavorisation matérielle établi en fonction du code postal.
2 Résultat négatif au dépistage du spicule et du nucléocapside du SRAS-CoV-2, deux protéines utilisées pour mesurer la présence d’anticorps spécifiques à la COVID-19.
3 Résultat positif au dépistage du spicule du SRAS-CoV-2 et négatif à celui du nucléocapside. Pour en savoir plus, cliquez ici.