Notre recherche financée

Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) était fier de financer les plus grands esprits du Canada, dont les travaux portent sur la science immunitaire, les études de séroprévalence, les tests immunitaires, la surveillance des vaccins, la vaccination pédiatrique, les doses de rappel, divers enjeux transversaux et la modélisation de l’immunité. Le GITC a parrainé 120 études de base, bien que plusieurs d’entre elles aient été prolongées pour évoluer en fonction des nouvelles conditions de la pandémie et qu’elles aient donc eu plusieurs centres d’intérêt. En collaboration avec de multiples partenaires, toutes les études financées par le GTIC ont alimenté le corpus de connaissances scientifiques sur la COVID-19 et ont fourni des données et des renseignements importants qui contribueront à assurer une réponse globale et coordonnée à la pandémie de COVID-19.

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La recherche financée par le GTIC a également soutenu la formation scientifique et le perfectionnement professionnel de la prochaine génération de chercheurs. Le financement du GTIC a permis à plus de 63 boursiers postdoctoraux, 52 doctorants, 49 étudiants de maîtrise et 111 étudiants de premier cycle de participer à la recherche scientifique sur la pandémie.

Nos recherches financées par catégorie

Le GTIC a financé diverses catégories de recherche sur le SRAS-CoV-2 partout au Canada, de la science immunitaire de base à la surveillance de vaccins. Ce graphique donne un aperçu du nombre d’études que nous avons financé par catégorie, bien que plusieurs études soient à cheval sur plusieurs catégories.

Nos recherches financées par population

Les études financées par le GTIC ont porté sur une grande variété de populations différentes à travers le Canada, de la pédiatrie aux soins de longue durée. Tout au long de son mandat, le GTIC s’est efforcé de prendre en compte l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) dans l’éventail d’études. Au cours des quatre années, le GTIC a financé des études portant sur de nombreuses populations différentes dignes d’équité, notamment les enfants et les personnes âgées, les communautés autochtones, les personnes vivant dans des établissements correctionnels et de soins de longue durée, les personnes souffrant d’insécurité en matière de logement, les personnes exerçant des professions à haut risque (p.ex., les travailleurs de l’alimentation de première ligne), les membres des communautés 2SLGBTQ2+ et les personnes présentant un risque plus élevé en raison d’autres problèmes de santé. Le nombre total d’études portant sur ces populations représente plus de 50 % de l’éventail d’études du GTIC. Ce graphique donne un aperçu du nombre d’études que nous finançons par population.

Nos recherches financées couvrent l’ensemble du Canada

Le GTIC visait à être aussi inclusif de tous les Canadiens que possible, notamment en ce qui concerne la géographie. Nous finançons des études d’un bout à l’autre du Canada. Cette carte montre le nombre de projets de recherche qui étaient actifs dans chaque province et territoire.

Une partie importante du mandat de notre Groupe de travail consistait à partager l’information avec d’autres chercheurs, le public et les décideurs politiques. Nous utilisions Maelstrom, un groupe de recherche basé à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal qui a mis au point une approche standard pour documenter et diffuser les métadonnées des études épidémiologiques. Les liens vers Maelstrom sur nos pages de recherches financées ont présenté un intérêt pour les chercheurs, car pour chaque étude financée par le GTIC, on y trouve les caractéristiques générales de l’étude, les populations ciblées, les événements de collecte de données et les dictionnaires de données.

Nous avons financé la recherche dans les domaines prioritaires

Séroprévalence

Nous avons financé des études de séroprévalence axées sur l’évaluation du nombre de Canadiens qui présentaient des anticorps contre le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19. Les personnes qui avaient des anticorps avaient probablement soit a) été infectées par le SRAS-CoV-2 et développé une certaine forme d’immunité (voir notre section Science du système immunitaire), ce que nous appelons une « immunité acquise par l’infection », b) été vaccinées contre la COVID-19 et eu ce que nous appelons une « immunité induite par le vaccin » ou c) ont eu une infection et ont été vaccinés (dans les deux cas) et ont bénéficié de ce que l’on appelle une « immunité hybride ». Le calcul de la séroprévalence est demeuré très important à l’ère des vaccins. Le déploiement des vaccins dans le monde réel n’a pas donné des résultats types à cause de l’apparition de variants résistants aux vaccins, de la déviation des calendriers de dosage par rapport à ceux utilisés dans les essais cliniques, de la possibilité de mélanger les vaccins et plus tard, les doses de rappel…. La séroprévalence continue de constituer un mécanisme général utile pour étudier les réponses immunitaires des gens au niveau macro de la population.

Surveillance des vaccins

Tous les vaccins autorisés au Canada sont soumis à des tests rigoureux lors des essais cliniques et sont approuvés par Santé Canada avant d’être utilisés. Cela dit, comme des millions de Canadiens ont été vaccinés contre la COVID-19, la surveillance continue de l’efficacité et de l’innocuité des divers vaccins autorisés dans ce pays est de la plus haute importance. Le GTIC a contribué à cette surveillance continue et a lancé plusieurs études portant sur les activités de surveillance globale des vaccins au Canada. Un consortium d’organisations canadiennes, dont l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le GTIC, ont collaboré par l’intermédiaire du sous-groupe sur la surveillance des vaccins du GTIC pour identifier les études nécessaires qui ont soutenu l’innocuité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 dans l’ensemble du Canada.

Science immunitaire

Malgré des progrès considérables dans notre compréhension du système immunitaire en relation avec le SRAS-CoV-2 et la COVID-19 depuis le début de la pandémie, il demeure de nombreuses questions liées à la compréhension de l’immunité. Les personnes infectées produisent des anticorps contre le virus, mais il n’a pas encore été démontré que les anticorps n’offrent pas une protection totale contre une réinfection future. Avec l’apparition de variants préoccupants ayant des propriétés d’évasion immunitaire, il s’est également avéré que les anticorps générés par les vaccins n’ont pas totalement protégé contre la réinfection, bien qu’ils continuent d’offrir une solide protection contre la forme grave de la maladie et la mort. C’est la raison pour laquelle des vaccins bivalents ont été créés et déployés, et qu’il sera probablement nécessaire de continuer à administrer des doses de rappel. Nous avons financé de la recherche pour déterminer la complexité de la réponse immunitaire, si elle prévenait la réinfection et combien de temps elle duraite.

Optimisation des tests immunologiques

Tout le travail effectué sur les priorités ci-dessus, qu’il s’agissait de surveiller les tendances de l’infection par le SRAS-CoV-2 à l’aide de mesures immunitaires ou d’évaluer le degré et la durabilité de la protection immunitaire contre l’infection ou les vaccins, dépendait de mesures précises de l’immunité. Il était donc essentiel de garantir la précision et la fiabilité des tests immunitaires.

Vaccination pédiatrique

Les études que nous avons soutenu et financé dans cette catégorie consistaient à surveiller de façon continue l’innocuité des vaccins, afin d’être immédiatement au fait de toute situation problématique qui pouvait survenir. Les études financées s’attaquaient aussi à différentes autres questions, dont les suivantes : Quel est le niveau d’efficacité et d’immunogénicité des vaccins contre le SRAS-CoV-2 chez les enfants (en santé, immunodéprimés, atteints de complications cardiovasculaires, etc.)? Quels sont les effets de la vaccination contre le SRAS-CoV-2 chez les enfants ayant déjà développé le syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (MIS-C) ou des symptômes du syndrome post-COVID-19 (COVID longue)? À quelle fréquence les enfants auront-ils besoin de doses de rappel? Quelle est la durabilité des réponses immunitaires induites par la vaccination (humorale, cellulaire, taux absolu d’anticorps, anticorps neutralisants, réponses cellulaires, réponse mémoire) chez les enfants?

Doses de rappel

Tandis que les données probantes qui continuent à s’accumuler indiquent que la réponse immunitaire générée par les vaccins contre la COVID-19 était efficace pour prévenir les décès, les hospitalisations, les infections symptomatiques et la transmission de la maladie, la durée de cette protection restait à déterminer. La réponse à cette question ne cesse de changer au fur et à mesure que les variants préoccupants évoluent et se propagent. La surveillance et la modélisation de la vitesse du déclin de la protection immunitaire conférée par la vaccination (résultats cliniques, immunité humorale et immunité cellulaire), combinées avec la collecte de renseignements sur la nature changeante du SRAS-CoV-2, ont permis de déterminer les types de doses de rappel à administrer et à quel moment le faire pour prévenir une nouvelle hausse des cas COVID-19. De plus, la recherche a cherché à savoir si le besoin d’une dose de rappel et le moment de son administration pouvaient varier au sein de la population et dans certains sous-groupes, comme les résidents d’établissements de soins de longue durée, les personnes atteintes de problèmes de santé préexistants et les enfants.

Enjeux transversaux

Cette catégorie, quoique plus générale que les autres, est néanmoins importante. Étant donné que plus de 120 études ont été menées, il était très intéressant de pouvoir comparer les résultats. Toutefois, les différentes mesures employées par les études pouvaient rendre les comparaisons plus difficiles. C’est pourquoi le GTIC a travaillé à produire des mesures de l’immunité qui pouvaient être comparées d’une étude à l’autre. Les corrélats de protection (signes mesurables indiquant qu’une personne est immunisée, c’est-à-dire qu’elle est protégée contre l’infection ou la maladie) n’étaient pas encore tout à fait compris, par rapport aux niveaux d’immunité cellulaire ou d’immunité humorale (les anticorps) découlant de l’infection ou de la vaccination. La durée de la protection après une, deux ou trois doses de vaccin restait également une question à élucider. Nous avions besoin de ces données pour déterminer s’il fallait administrer d’autres doses de vaccin et quel était le moment idéal, afin de prévenir ou atténuer une nouvelle vague.

Modélisation de l’immunité

Une surveillance étroite du niveau d’immunité contre le SRAS-CoV-2 dans différents contextes au Canada et à l’étranger était nécessaire pour maintenir ces réouvertures de lieux de travail, d’écoles et de commerces et éviter d’autres éclosions de COVID-19. Le GTIC a donc demandé à toutes les équipes de recherche qu’il finançait de communiquer des données anonymisées à son Secrétariat pour les compiler à des fins de surveillance de l’immunité et de modélisation mathématique. Les renseignements sur l’immunité obtenus grâce à la modélisation servent ensuite à la prise de décisions en matière de santé publique. De plus, il a été possible d’intégrer les données produites par les études sur tout un éventail de facteurs (comme la durée de l’immunité induite par l’infection ou la vaccination, ou l’incidence des nouveaux variants préoccupants sur l’efficacité des vaccins) dans nos modèles mathématiques, afin d’étudier différents scénarios pandémiques pour aider les décideurs à déterminer les seuils d’immunité collective efficaces.