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Les personnes dont les fonctions immunitaires sont moins efficaces, soit en raison de problèmes de santé sous-jacents ou de la prise de médicaments immunosuppresseurs, présentent un risque accru de développer une forme grave de la COVID-19. Pour ces populations, les mesures d’atténuation des risques associés à la COVID-19 sont particulièrement importantes, notamment les interventions non pharmaceutiques, comme le port du masque et la distanciation physique pour prévenir l’infection, ainsi que l’observance des calendriers de vaccination recommandés.

Le GTIC a financé plusieurs études portant sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins chez ces populations, notamment les personnes vivant avec le VIH, avec des maladies inflammatoires à médiation immunitaire comme les maladies intestinales inflammatoires (MII) et l’arthrite inflammatoire ou avec l’insuffisance rénale chronique (IRC), les receveurs d’une greffe d’organe plein et les personnes vivant avec un cancer ou recevant un traitement contre un cancer.

Cette synthèse fait le bilan de la recherche sur les personnes présentant un risque accru de maladie grave liée à la COVID-19 en raison d’autres problèmes de santé, en colligeant les résultats d’études financées par le GTIC pour guider les interventions visant à protéger cette population.

Points importants à retenir :

  • Les vaccins se sont montrés efficaces pour générer une réponse immunitaire, empêcher le développement de symptômes graves et prévenir les décès dans diverses populations immunodéprimées. Toutefois, une série primaire de trois doses (plutôt que deux) est considérée comme idéale dans de nombreux cas.
  • L’innocuité des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes immunodéprimées a été démontrée.
  • Il est important de respecter le calendrier de doses de rappel recommandé (c.-à-d. une dose aux quatre à six mois) pour maintenir un degré adéquat de protection.
  • Les vaccins utilisant la souche d’origine du virus sont moins efficaces contre le variant Omicron que contre les variants précédents. Il est possible que les nouveaux vaccins bivalents approuvés récemment au Canada offrent une meilleure protection, mais il est trop tôt pour se prononcer avec certitude en ce qui concerne ces populations.
  • En raison de leur vulnérabilité aux infections, il est recommandé aux personnes immunodéprimées de continuer à faire preuve de prudence en portant le masque, en gardant leurs distances et en évitant les lieux achalandés.

Résultats les plus récents relatifs aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH)

Il y a près de 63 000 personnes qui vivent avec le VIH au Canada(1). La pandémie de COVID-19 a eu d’importantes répercussions sur la vie des PVVIH, qui sont souvent atteintes de plusieurs maladies concomitantes et peuvent présenter un risque accru de développer des complications dues à la COVID-19, en plus d’avoir à composer avec des facteurs collatéraux comme l’équité d’accès aux traitements et aux mesures de prévention(2).

  1. La série de deux doses initiales est efficace pour stimuler l’immunité des PVVIH

    • Les résultats d’études financées par le GTIC dirigées par la Pre Zabrina Brumme, le Dr Mark Brockman, le Dr Marc Romney et le Pr Aslam Anis indiquent que trois mois après une deuxième dose de vaccin, l’infection au VIH n’avait eu aucun effet négatif sur les réponses immunologiques sérologiques et cellulaires induites par le vaccin contre la COVID-19(3). La réponse des anticorps contre le domaine de liaison du récepteur (RBD) de la protéine spiculaire (S) chez les PVVIH était d’une ampleur et d’une durée semblables à celles des personnes sans VIH(4).
    • Un plus long intervalle entre la première et la deuxième dose était associé à de plus fortes concentrations d’anticorps immédiatement après la deuxième dose, autant chez les PVVIH que chez celles sans VIH, mais cet effet diminuait au fil du temps(4).
    • En général, une réponse plus faible des anticorps après deux doses était liée à un plus grand nombre de maladies chroniques, à un âge plus avancé et à la vaccination avec deux doses du vaccin d’AstraZeneca, et ce, qu’une personne vive ou non avec le VIH(4).
    • Selon une analyse des données administratives sur la santé réalisée en Ontario par Ann Burchell, Ph. D., deux doses de vaccin contre la COVID-19 offraient une protection importante contre la maladie symptomatique, l’hospitalisation et le décès chez les PVVIH avant l’émergence du variant Omicron. L’efficacité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 ne semble pas plus faible chez les PVVIH faisant partie de populations qui, pour la plupart, reçoivent des soins médicaux régulièrement ou prennent des médicaments antirétroviraux(5). De même, H. Samji, Ph. D. – qui dirige la portion de cette étude réalisée en Colombie-Britannique – et ses collaborateurs ont observé une efficacité similaire du vaccin dans la population comparable de PVVIH de cette province.
    • Dans le cadre d’une étude observationnelle de cohorte longitudinale et multicentrique sur les PVVIH financée par le GTIC, les Drs Cecilia Costiniuk, Curtis Cooper et Aslam Anis ont constaté que les taux d’anticorps anti-RBD chez les PVVIH étaient similaires à ceux des témoins sans VIH trois mois et six mois après la deuxième dose. Les taux d’anticorps IgG anti-S étaient également similaires trois mois après la deuxième dose. Cependant, l’immunité conférée par les anticorps IgG anti-S se maintenait chez les PVVIH dans une moindre proportion que chez les témoins six mois après la deuxième dose. Ceci étant dit, le développement d’anticorps IgG a été induit par la vaccination chez la vaste majorité des PVVIH, dans une proportion similaire à ce qui a été observé dans le groupe témoin (manuscrit accepté)(6).
    • Les analyses multivariables n’ont révélé aucune association entre, d’une part, une réponse faible des IgG, et d’autre part, l’âge, l’absence de réponse immunitaire, la multimorbidité, le sexe, le type de vaccin ou l’intervalle entre les doses (manuscrit accepté).
  1. Les doses de rappel renforcent l’immunité induite par la vaccination

    • D’après l’étude du Dr Mario Ostrowski financée par le GTIC, les taux sériques d’IgG antispiculaires (anti-S) et anti-RBD ont augmenté après chaque dose de vaccin (D1<D2<D3). Les différences de titres d’anticorps neutralisants anti-S et anti-RBD chez les PVVIH étaient considérablement moins grandes que chez les personnes sans VIH après deux doses, mais se rapprochaient de celles de la population générale après la troisième dose.
    • Le Dr Ostrowski souligne aussi que la capacité des PVVIH de plus de 50 ans de neutraliser le SRAS-CoV-2 après deux doses de vaccin était défaillante, mais s’améliorait après une dose de rappel.
    • Une troisième dose du vaccin de Moderna produisait une réponse des anticorps plus robuste qu’une troisième dose du vaccin de Pfizer, tandis qu’une infection antérieure au SRAS-CoV-2 faisait aussi augmenter les anticorps neutralisants(4).
    • Les participants à l’étude des Drs Costiniuk, Cooper et Anis – autant les PVVIH que les témoins sans VIH – présentaient dans les mêmes proportions des concentrations comparables d’IgG anti-RBD et anti-S un mois après avoir reçu une troisième dose. Sachant que la proportion de PVVIH ayant maintenu une immunité acquise par la vaccination (IgG anti-S) était légèrement moins élevée six mois après la deuxième dose, ces résultats illustrent aussi l’importance d’administrer au bon moment les doses de rappel à cette population (manuscrit accepté).
  2. Autres considérations – les vaccins restent moins efficaces contre le variant Omicron

    • Une troisième dose de vaccin stimulait les réponses des anticorps, qui dépassaient celles produites après la deuxième dose(4).
    • Les hommes présentaient une réponse des anticorps légèrement plus faible que les femmes après la troisième dose(4).
    • L’activité neutralisante contre le variant Omicron demeurait de quatre à huit fois plus faible que contre le SRAS-CoV-2 sauvage (souche d’origine) après deux et trois doses de vaccin(4).

Ces résultats mettent en lumière l’importance d’avoir une vaccination à jour et d’obtenir des doses de rappel bivalentes approuvées par le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du Canada.

Résultats les plus récents relatifs aux personnes atteintes de maladies inflammatoires à médiation immunitaire (MIMI)

Plus de 7 millions de Canadiens sont atteints d’une maladie inflammatoire à médiation immunitaire (MIMI). Le GTIC a financé des études portant sur des groupes de personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune causant de l’inflammation dans les articulations, en raison du système immunitaire qui s’attaque par erreur aux cellules saines du corps., de spondylarthrite ankylosante La spondylarthrite ankylosante est un type d’arthrite qui affecte la colonne vertébrale., de psoriasis Maladie inflammatoire de la peau qui peut aussi causer l’arthrite., et de maladies intestinales inflammatoires (MII) Le terme « maladie intestinale inflammatoire » (MII) désigne les troubles qui causent l’inflammation des tissus du tube digestif. Les deux formes de MII les plus répandues sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.. Les personnes qui vivent avec de tels problèmes de santé reçoivent souvent un traitement immunosuppresseur qui affaiblit la réponse du système immunitaire, ce qui les rend plus vulnérables à une infection grave au SRAS-CoV-2(7).

D’après l’étude SUCCEED (Safety and immUnogenicity of Covid-19 vaCcines in systEmic immunE mediated inflammatory Diseases) financée par le GTIC réalisée par une équipe nationale dirigée par la Dre Sasha Bernatsky, la probabilité d’une infection au SRAS-CoV-2 était plus élevée chez les personnes atteintes de MIMI qui étaient jeunes (moins de 50 ans) et qui résidaient dans des quartiers défavorisés(8).

Les résultats présentés ci-dessous peuvent s’appliquer à divers diagnostics de MIMI. Des détails concernant précisément les patients atteints de MII sont présentés plus loin, dans une autre section.

  1. L’adoption vaccinale est élevée chez les personnes atteintes de MIMI

    • Le pourcentage cumulatif de personnes ayant reçu deux doses de vaccin contre la COVID-19 en Ontario est plus élevé chez les gens atteints de MIMI (de 83,8 % à 88,2 %) que dans la population générale (77,9 %) (8, 9).
    • Le pourcentage cumulatif des Canadiens qui n’ont pas obtenu leur deuxième dose de vaccin est également plus faible chez les personnes atteintes de MIMI (de 1,6 % à 1,9 %) que dans la population générale (2,4 %)(9).
  2. L’efficacité de deux doses de vaccin est démontrée chez les personnes atteintes de MIMI, mais des doses de rappel sont nécessaires

    • Selon les estimations résultant d’une analyse réalisée dans le cadre de l’étude SUCCEED par Jessica Widdifield, Ph. D., l’efficacité vaccinale de deux doses de vaccin à ARNm contre l’hospitalisation ou le décès était de 92 % à 97 % chez les personnes atteintes de MIMI(8).
    • Le Dr Vinod Chandran, la Pre Anne-Claude Gingras et la Pre Tania Watts, dans le cadre de leur étude financée par le GTIC intitulée IMPACT (Immune response after COVID-19 vaccination during maintenance therapy in immune-mediated inflammatory diseases: an observational cohort study), ont observé le développement d’anticorps (la séroconversion) IgG anti-S et anti-RBD respectivement chez 100 % et 99,2 % des patients atteints de MIMI de deux à quatre semaines après la deuxième dose de vaccin. Les chercheurs ont aussi observé une augmentation du nombre de lymphocytes T actifs contre le SRAS-CoV-2 après la deuxième dose de vaccin(10).
    • Avant la vague Omicron, l’efficacité vaccinale contre l’infection sept jours après l’administration d’une troisième dose se situait entre 76 % et 96 %(8).
  1. Une troisième dose de vaccin engendrait une réponse immunitaire prometteuse contre l’infection au variant Omicron
    L’étude IMPACT a démontré ce qui suit :
    • Après avoir reçu une troisième dose d’un vaccin monovalent de Pfizer ou de Moderna pendant la vague Omicron, 92 % des personnes atteintes de MIMI n’ayant pas été infectées par le SRAS-CoV-2 présentaient des concentrations plus élevées d’anticorps anti-S et anti-RBD que les personnes convalescentes (qui se remettaient d’une infection au SRAS-CoV-2)(7).
    • Les réponses des lymphocytes T augmentaient après la troisième dose par rapport à ce qu’on observait après la deuxième dose de vaccin à ARNm. On n’a constaté aucune différence entre les réponses des lymphocytes T (en particulier les taux d’IL-2 et d’IL-4) contre le variant Omicron et celles contre le virus sauvage(7).
    • Des analyses en cours sous la direction de la Pre Dawn Bowdish, membre de l’équipe de l’étude SUCCEED, ont également révélé que trois doses d’un vaccin à ARNm engendraient des réponses immunitaires humorales et cellulaires plus robustes et plus durables contre tous les variants du SRAS-CoV-2, y compris Omicron.
  1. L’efficacité de la vaccination dépend du traitement immunomodulateur
    Plusieurs traitements sont offerts aux personnes vivant avec une MIMI. Les participants à l’étude IMPACT recevaient des médicaments biologiques ou des antimétabolites pour traiter leur maladie sous-jacente.
    • Les concentrations d’anticorps et l’efficacité de l’action neutralisante contre les variants préoccupants, dont Omicron, étaient considérablement plus faibles chez les personnes atteintes de MIMI qui recevaient un traitement anti-TNF que chez les sujets témoins en bonne santé. Elles étaient également indétectables contre Omicron trois mois après la deuxième dose de vaccin(10)
    • Les participants avec MIMI à l’étude IMPACT qui prenaient des médicaments anti-TNF présentaient aussi des réponses immunitaires plus faibles après la deuxième dose, comparativement à ceux qui ne prenaient pas ces médicaments.
    • Les personnes recevant un traitement anti-TNFLes anti-TNF sont couramment utilisés dans la prise en charge des MIMI. Un traitement par anti-TNF inhibe le système immunitaire en bloquant l’activité d’une substance appelée TNF, qui peut causer de l’inflammation et engendrer des maladies du système immunitaire comme la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante, entre autres.
      développaient des réponses humorales et cellulaires plus faibles, même après la troisième dose de vaccin (données non encore publiées des études SUCCEED et IMPACT)
  1. Le premier vaccin monovalent de Moderna semble induire une réponse immunitaire plus robuste que le vaccin monovalent de Pfizer

    • L’efficacité vaccinale contre l’infection après une et deux doses de vaccin était plus élevée chez les personnes ayant reçu le vaccin monovalent de Moderna que chez celles ayant reçu le vaccin monovalent de Pfizer(8).
    • Ici encore, si l’on compare seulement les formulations monovalentes, deux doses du vaccin de Moderna ou la combinaison des vaccins de Moderna et de Pfizer entraînaient une réponse des anticorps plus robuste que deux doses du vaccin de Pfizer seulement(10).

Recommandations :

Plusieurs membres de l’équipe de l’étude SUCCEED (dont le Dr Glen Hazelwood, la Dre Ines Colmegna, la Dre Carol Hitchon, le Dr Paul Fortin, la Dre Sasha Bernatsky et Dawn Richards, Ph. D.) ont contribué à l’élaboration des lignes directrices de la Société canadienne de rhumatologie (SCR) pour les personnes atteintes de maladies rhumatologiques. Voici en quoi consistent ces lignes directrices :

  • Les personnes qui prennent certains médicaments immunosuppresseurs devraient se voir administrer trois doses en tant que série primaire. Il est recommandé que toutes les personnes de 18 ans reçoivent une dose de rappel supplémentaire de trois à six mois après le dernier vaccin de la série primaire, au minimum.
  • Même après avoir été vaccinées, les personnes atteintes de maladies rhumatologiques – surtout si elles sont immunodéprimées – devraient suivre les recommandations de la santé publique pour se protéger de l’infection, comme le port du masque et la distanciation physique.
  • Chez les personnes recevant certains traitements, on a observé un déclin de la réponse des anticorps après la vaccination. La SCR recommande donc des doses supplémentaires.

Résultats les plus récents relatifs aux personnes vivant avec une maladie intestinale inflammatoire (MII)

Près de 300 000 Canadiens souffrent d’une maladie intestinale inflammatoire (MII). Ces personnes sont souvent traitées au départ avec des médicaments anti-inflammatoires et immunosuppresseurs pour réduire l’inflammation et prévenir de nouvelles poussées.
Voici ce qu’ont révélé les études sur les MII financées par le GTIC :

  1. L’adoption vaccinale est plus élevée chez les personnes atteintes de MII que dans la population générale

    • En 2022, 88,6 % des participants à l’étude SUCCEED atteints de MII avaient reçu deux doses de vaccin et 58,3 % avaient reçu trois doses (comparativement à 83,8 % et 44,3 % dans la population générale)(11).
    • Les personnes de 18 à 39 ans vivant avec une MII étaient les moins susceptibles de recevoir une troisième dose, mais l’adoption vaccinale était tout de même plus élevée chez celles-ci que dans ce même groupe d’âge au sein de la population générale(11).
  2. Les doses additionnelles de vaccin contre la COVID-19 confèrent une immunité robuste chez les personnes atteintes de MII

    • Les recherches menées par le Dr Gilaad Kaplan dans le cadre de l’étude SUCCEED ont révélé que plus de 99 % des personnes atteintes de MII développaient une réponse des anticorps contre la protéine spiculaire après une série de trois doses de vaccin(12).
    • La réponse des anticorps après trois doses était aussi plus durable que celle développée après la deuxième dose. De plus, on observait des titres d’anticorps élevés huit semaines après la troisième dose. C’était également le cas après la quatrième dose de vaccin(13, 14).
    • À partir d’au moins une semaine suivant la troisième dose, les concentrations d’anticorps anti-S se dégradaient au rythme d’environ 12 % par semaine(12).
  3. Facteurs affectant l’immunité acquise par la vaccination chez les personnes atteintes de MII

    • Après trois doses de vaccin, les réponses des anticorps anti-S étaient constamment plus élevées qu’après deux doses, quel que soit le traitement reçu contre la MII, ce qui comprend les traitements biologiques et antimétabolites. Cependant, l’utilisation de corticostéroïdes au moment de la vaccination était associée à des concentrations plus faibles d’anticorps anti-S(12).
    • Ni le sexe, ni le type de MII, ni la marque du vaccin n’étaient manifestement associés au taux d’anticorps anti-S après la troisième dose(12, 14).
    • Selon les recherches de la Dre Bernatsky, l’âge avancé était associé à une baisse des anticorps anti-S après la troisième dose. Entretemps, un intervalle de plus de 22 semaines entre la deuxième et la troisième dose de vaccin était associé à une réponse des anticorps plus robuste après la troisième(15).
    • Les personnes atteintes de MII qui avaient reçu trois doses de vaccin et qui avaient déjà été infectées par le SRAS-CoV-2 présentaient des concentrations plus élevées d’anticorps anti-S que celles n’ayant jamais été infectées(12). Cela s’appliquait aussi aux personnes atteintes de MII ayant reçu quatre doses de vaccin à ARNm et ayant déjà été infectées(13).

Recommandations :

Le Dr Kaplan a été membre du Groupe de travail sur les MII et la COVID-19 et a contribué à l’élaboration des lignes directrices de Crohn et Colite Canada recommandant aux personnes atteintes de MII de respecter les mesures de santé publique. Le site Web de Crohn et Colite Canada propose tout un éventail de possibilités allant du risque faible au risque élevé, mais on recommande de façon générale que chaque personne, quel que soit son statut vaccinal, continue à appliquer les mesures suivantes :

  • distanciation physique;
  • port du masque dans les lieux intérieurs fermés;
  • bonne hygiène des mains.

Ces conseils sont particulièrement importants pour les personnes atteintes de MII qui prennent des immunosuppresseurs.

  • Crohn et Colite Canada recommande une quatrième dose d’un vaccin contre la COVID-19 aux personnes atteintes de MII qui sont immunodéprimées par leurs médicaments. En attendant les résultats d’études visant à déterminer l’intervalle idéal entre les doses, l’organisme recommande de suivre les recommandations des autorités de santé publique provinciales, c’est-à-dire un intervalle de 3 à 6 mois entre la troisième et la quatrième dose.
  • Crohn et Colite Canada recommande aussi une quatrième dose d’un vaccin contre la COVID-19 aux personnes qui ont pris des stéroïdes à action générale (prednisone, méthylprednisolone ou hydrocortisone) à n’importe quel moment après leur première dose de vaccin. Les stéroïdes ont été associés à une diminution plus rapide des anticorps contre la COVID-19 chez les personnes vaccinées. Chez une personne ayant été traitée par des stéroïdes, la quatrième dose du vaccin devrait être administrée trois mois après la troisième. Chez une personne qui utilise actuellement des stéroïdes (> 20 mg/jour, ou chez les enfants > 0,5 mg/kg/jour), la quatrième dose du vaccin contre la COVID-19 devrait être administrée de 1 à 3 mois après la troisième dose.
  • Crohn et Colite Canada recommande également une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 aux personnes atteintes de MII présentant une inflammation active modérée ou sévère ou une malnutrition modérée ou sévère, ou qui ont besoin d’une alimentation parentérale (alimentation par intraveineuse au moyen d’un cathéter central).
  • Les personnes atteintes de MII qui ne sont pas immunisées devraient recevoir un vaccin contre la COVID-19 immédiatement. Les vaccins se sont montrés efficaces pour prévenir les issues graves de la COVID-19 (hospitalisation ou décès) chez les personnes atteintes de MII, même contre les variants préoccupants.

Résultats les plus récents relatifs aux receveurs d’une greffe

On estime qu’au Canada, 3 000 greffes sont réalisées chaque année et 40 000 personnes vivent avec un greffon(16), (17). L’incidence de la COVID-19 chez les receveurs d’un organe plein (ROP) est environ 15 fois plus élevée que dans la population générale immunocompétente(18). De plus, il semble que les ROP qui contractent la COVID-19 présentent un risque accru d’issues graves en raison de leur situation d’immunosuppression chronique et de maladies concomitantes sous-jacentes.

  1. Les ReOP peuvnt développer une réponse immunitaire cellulaire après une exposition au SRAS-CoV-2

    • Selon l’étude financée par le GTIC intitulée PREVenT-COVID (PRospective Evaluation of COVID-19 Vaccine in Transplant Recipients: A National Strategy), dirigée par la Dre Deepali Kumar, les ROP étaient capables de développer des réponses immunitaires humorale (anticorps) et cellulaire (lymphocytes T CD4 et CD8) spécifiques au SRAS-CoV-2 après avoir été infectés par le virus(19).
    • Comparativement aux ROP présentant une forme plus grave de la COVID-19, ceux présentant une forme plus bénigne (définie par un score de maladie de l’Organisation mondiale de la Santé [OMS] plus bas) affichaient un taux plus élevé de lymphocytes T anti-S CD4 et CD8 – des cellules pouvant remplir plusieurs fonctions(19).
    • Cette étude a aussi révélé que deux doses de vaccins à ARNm produisaient moins de lymphocytes T polyfonctionnels qu’une infection au SRAS-CoV-2 chez les ROP(19).
    • Un plus grand nombre de receveurs de greffe présentaient une réponse anti-RBD positive et des anticorps neutralisants après la deuxième dose de vaccin, quoique chez 30 % des ROP présentant des anticorps anti-RBD, les anticorps neutralisants étaient indétectables après la deuxième dose(20).
    • Une réponse des lymphocytes T était observée chez un plus grand nombre de receveurs de greffe après la deuxième dose de vaccin qu’après à la première dose, mais plus de 50 % des sujets ne présentaient toujours pas de lymphocytes T spécifiques au SRAS-CoV-2 après leur deuxième dose(20). Cependant, même les patients ne présentant pas d’anticorps anti-RBD détectables étaient en mesure de développer une réponse robuste des lymphocytes T CD4+, ce qui démontre que la vaccination peut tout de même avoir des effets dans cette population(22).
  2. Des doses supplémentaires de vaccin sont requises pour stimuler une réponse immunitaire et protéger contre les issues graves chez les greffés

    • Les plus récents résultats de l’étude PREVent-COVID de la Dre Deepali Kumar (non encore publiée) indiquent que trois ou quatre doses de vaccin offrent une protection sûre et efficace contre l’infection grave, l’hospitalisation et le décès chez les ROP(21).
    • Selon cette même étude, les titres d’anticorps anti-RBD augmentent avec chaque dose. Pourtant, environ 21 % des patients n’affichaient aucune réponse importante des anticorps après leur troisième dose. Des facteurs tels que l’âge avancé, une greffe de poumons, une insuffisance rénale chronique et un court laps de temps écoulé depuis la greffe ont été associés à une immunogénicité plus faible(21).
  3. Une infection antérieure ne suffit pas pour protéger les ROP d’une infection subséquente (au variant Omicron)

    • Les receveurs de greffe non vaccinés ayant contracté tôt une infection au SRAS-CoV-2 (et non au variant Omicron) pourraient présenter un risque élevé d’infection symptomatique ou grave au variant Omicron, en raison de réponses des anticorps et des lymphocytes T CD4+ plus faibles au sous-variant BA.1(22).
    • Les receveurs de greffe ayant participé à l’étude PREVent-COVID qui ont été infectés par la souche sauvage, le variant Alpha et le variant Delta du SRAS-CoV-2 (non vaccinés ou ayant reçu une dose de vaccin) présentaient des capacités neutralisantes plus faibles contre les sous-variants BA.1 et BA.2 d’Omicron. Cependant, plusieurs patients négatifs contre le variant BA.1 présentaient des capacités neutralisantes contre le sous-variant BA.2 (45,7 %)(22).
    • De même, on a observé chez la plupart des patients des réponses des lymphocytes T CD4+ spécifiques à la protéine spiculaire de la souche sauvage du virus, mais la réponse des lymphocytes T au sous-variant BA.1 d’Omicron chez ces patients était plus faible en comparaison(22).
  4. La meilleure protection contre l’infection au variant Omicron provient de l’immunité hybride (résultat de l’infection et de la vaccination combinées)

    • Les receveurs de greffe (peu importe le type de greffe) triplement vaccinés affichaient les titres d’anticorps neutralisants les plus faibles, comparativement à ceux des greffés ayant été infectés par des variants autres qu’Omicron (des personnes non vaccinées pour la plupart) ou par Omicron BA.1 (personnes vaccinées)(22).
    • Les receveurs de greffe vaccinés ayant participé à l’étude PREVent-COVID et rétablis de l’infection par le sous-variant BA.1 d’Omicron ont développé des réponses puissantes des anticorps neutralisants et des lymphocytes T, atteignant des niveaux similaires à ceux des personnes immunocompétentes triplement vaccinées, y compris des réponses réactives croisées assurant une protection contre le sous-variant BA.2(22).
    • Les receveurs de greffe vaccinés qui s’étaient rétablis de l’infection par le sous-variant BA. 1 ont acquis des réponses immunitaires vigoureuses contre les sous-variants BA.1 et BA.2 et la souche sauvage du virus. La plupart ont développé des anticorps neutralisants et des lymphocytes T CD4+ robustes contre la souche sauvage et le sous-variant BA.1, même en comparaison des personnes en bonne santé triplement vaccinées(22).
    • Les plus récentes constatations de l’étude PREVent-COVID montrent que les personnes ayant reçu au moins trois doses étaient protégées contre l’hospitalisation en cas d’infection postvaccinale (principalement par le variant Omicron). On a observé une hausse significative des taux d’anticorps anti-RBD chez les personnes ayant reçu trois doses et contracté une infection postvaccinale (principalement par le variant Omicron)(19).

Recommandations :

Voici les recommandations de la Dre Deepali Kumar :

  • Les ROP devraient recevoir trois doses d’un vaccin à ARNm en série primaire, puis recevoir une dose de rappel d’un vaccin bivalent au moins trois mois après la dernière dose.
  • Les receveurs de greffe devraient continuer de porter le masque dans les lieux publics et éviter les foules.
  • Plutôt que de limiter leurs interactions sociales, on recommande à ces personnes de s’assurer que les gens qui les entourent sont vaccinés et n’ont pas de symptômes de la COVID-19.
  • Les greffés devraient aussi recevoir une dose d’EvusheldEvusheld est un médicament ayant recours aux anticorps monoclonaux. Ces anticorps se fixent au virus de la COVID-19 pour l’empêcher de pénétrer dans les cellules de l’organisme. pour une protection supplémentaire contre le sous-variant BA.5 d’Omicron actuellement en circulation.

Receveurs d’une greffe de cellules souches

Au Canada, les cliniciens réalisent environ 2 000 greffes de cellules souches (ou de moelle osseuse) par année, dont 200 chez des enfants(23).

  1. Une troisième dose de vaccin confère une meilleure protection que la série vaccinale initiale à deux doses

    • L’étude de la Dre Kumar a démontré que chez les receveurs d’une allogreffe de cellules souches (allo-GSC)L’allogreffe de cellules souches consiste à prélever des cellules souches chez un donneur pour les administrer au receveur., une troisième dose de vaccin contribue à une meilleure réponse humorale que la première série de deux doses, sans augmenter le risque de maladie du greffon contre l’hôte ou d’effets indésirables graves. Près de 90 % des receveurs d’une allogreffe de cellules souches ont produit des anticorps anti-RBD après avoir reçu leur troisième dose(24).
    • La chercheuse souligne aussi qu’une troisième dose produit une immunité à médiation cellulaire plus robuste chez les receveurs d’une allo-GSC. La plupart des receveurs d’une allo-GSC ont développé des lymphocytes T CD4+ spécifiques à l’antigène (de 55 % à 80 % des participants selon le sous-type de cellule) et des lymphocytes T CD8+ (80 % des participants) après la deuxième dose de vaccin. Après la troisième dose, ces proportions sont demeurées aussi élevées ou ont légèrement augmenté(24).

Receveurs d’une greffe de rein

Le taux de mortalité chez les receveurs d’une greffe de rein atteints de la COVID-19 se situe entre 20 % et 28 %, comparativement à un taux de 1 % à 5 % dans la population générale(18). Certaines études sur les ROP financées par le GTIC portent spécialement sur les receveurs d’une greffe de rein (RGR).

  1. La troisième dose de vaccin est efficace, mais pas aussi puissante contre le variant Omicron

    • Une étude financée par le GTIC dirigée par les Drs Matthew Oliver et Michelle Hladunewich a démontré qu’une troisième dose contribue au développement d’une réponse robuste des anticorps chez les RGR(25).
    • Un mois après la troisième dose, chez les RGR, le taux d’anticorps de liaison et neutralisants obtenu était plusieurs fois plus bas contre les variants Delta et Bêta, et encore plus bas contre le variant Omicron, comparativement à la réponse produite contre la souche sauvage du virus. Les personnes présentant des anticorps neutralisants détectables contre Omicron atteignaient des taux d’anticorps comparables à ceux des personnes en bonne santé n’ayant pas reçu de greffe. Trois après la troisième dose, les taux d’anticorps neutralisants étaient encore plus faibles(25).

Résultats les plus récents relatifs aux personnes vivant avec l’insuffisance rénale chronique (IRC)

Selon la Fondation canadienne du rein, un Canadien sur 10 est atteint d’insuffisance rénale, ce qui représente 4 millions de personnes(26). Plus de 50 000 Canadiens reçoivent des traitements pour l’insuffisance rénale terminale, dont 58 % sont en dialyse et 42 % sont porteurs d’un greffon fonctionnel(26). Une étude a révélé que le taux brut de mortalité était de 44,6 % chez les patients RGR atteints de la COVID-19, comparativement à 4,7 % chez les patients RGR sans COVID-19(27). Quant au risque d’hospitalisation, il était plus élevé chez les patients RGR atteints de la COVID-19 que chez ceux non atteints risque relatifRisque relatif (RR) : Comparaison du risque d’un événement de santé (maladie, lésion, facteur de risque ou décès) au sein d’un groupe avec le même risque au sein d’un autre groupe.
Une valeur supérieure à 1 reflète un risque plus élevé.
[RR] = 1,63 (28)).

  1. Les vaccins sont sûrs pour les patients en dialyse

    • Les Drs Oliver et Hladunewich ont constaté que les vaccins étaient sûrs et bien tolérés après la première et la deuxième dose par tous les RGR participants(29).
    • De plus, aucun événement indésirable grave suivant la vaccination n’a été signalé au sein de cette population(30).
  2. Chez la plupart des patients en dialyse, deux doses de vaccin induisent une réponse immunitaire et offrent une protection contre les issues graves

    • Les Drs Oliver et Hladunewich ont observé qu’une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 entraînait une réponse immunitaire plus robuste que la première dose(29).
    • Chez les patients en dialyse ayant été infectés par le SRAS-CoV-2 qui ont participé à l’étude, le risque d’hospitalisation était plus élevé pour les personnes non vaccinées que pour celles ayant reçu deux doses de vaccin (52 % comparativement à 30 %), tout comme le taux de mortalité (16 % comparativement à 10 %)(31).
    • Chez les personnes en dialyse d’entretien, deux doses du vaccin de Pfizer ou de Moderna réduisaient de 69 % le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 et de 83 % celui de résultats cliniques graves(31).
  3. Le premier vaccin monovalent de Moderna offre plus d’avantages que le vaccin monovalent de Pfizer

    • De six à sept semaines après la deuxième dose, les taux médians d’anticorps antispiculaires étaient beaucoup plus élevés chez les personnes qui avaient reçu le vaccin monovalent de Moderna que chez celles qui avaient reçu celui de Pfizer, mais le taux d’anticorps anti-RBD n’était pas fondamentalement différent entre les groupes(30).
    • Douze semaines après la deuxième dose, les concentrations d’anticorps anti-S avaient décliné davantage chez les personnes ayant reçu le vaccin monovalent de Pfizer que chez celles ayant reçu celui de Moderna. Au même moment, les taux d’anticorps anti-RBD étaient également plus faibles chez les participants vaccinés avec Pfizer que chez ceux vaccinés avec Moderna(30).
  4. Certains patients en dialyse ne développent pas une réponse immunitaire robuste malgré la vaccination

    • Certains patients en dialyse n’acquièrent pas une réponse adéquate aux deux doses, ce qui démontre toute l’importance d’assurer une surveillance attentive et continue de cette population(29).
    • Dans un éditorial, le Dr Oliver et le Dr Peter Blake ont souligné qu’avant la vague Omicron, pour la population des personnes en dialyse, la vaccination contre la COVID-19 offrait une protection modérée contre l’infection au SRAS-CoV-2, mais excellente contre les issues graves. Cependant, l’efficacité vaccinale demeure largement inférieure à celle observée chez les participants en bonne santé. Les études rapportaient en effet une efficacité vaccinale de 94 % à 95 % pour prévenir l’infection symptomatique et de 89 % contre l’infection grave(32).
    • Les Drs Oliver et Hladunewich ont aussi démontré que le risque d’être infecté par le SRAS-CoV-2 augmentait si une personne appartenait à une communauté racisée, avait été en dialyse pendant une courte période, vivait dans un établissement de soins de longue durée ou résidait dans une région où le taux de transmission communautaire était plus élevé(31).
  5. Les doses de rappel abaissent davantage le risque d’issues graves
    • Avant la vague Omicron, le risque de contracter une infection au SRAS-CoV-2 était plus faible de 59 %, 71 % et 78 %, respectivement, chez les personnes atteintes d’IRC ayant reçu une, deux ou trois doses de vaccin. De même, le risque d’hospitalisation ou de décès attribuable à la COVID-19 était plus faible de 53 %, 84 % et 90 %, respectivement, chez celles ayant reçu une, deux ou trois doses de vaccin(33).
    • Chez les personnes atteintes d’IRC ayant reçu trois doses de vaccin, le risque d’infection au SRAS-CoV-2 était plus faible de 83 % si le DFG estimé du patient est inférieur à 30 ml/min/1,73 m2, et plus faible de 73 % si son DFG estimé est supérieur ou égal à 30 ml/min/1,73 m2 (33).
    • Chez les personnes atteintes d’IRC, l’efficacité vaccinale était la même, sans égard à l’âge, au sexe, à la présence de maladies concomitantes ou aux antécédents d’utilisation de médicaments immunosuppresseurs(33).

Recommandations :

Les Drs Oliver et Hladunewich recommandent aux personnes atteintes d’IRC de continuer à prendre des précautions et à recevoir les doses de rappel recommandées, car le risque d’hospitalisation et de mortalité reste considérable même si les données montrent que la troisième dose et une infection antérieure offrent une protection.

Résultats les plus récents relatifs aux personnes atteintes d’un cancer

On estime qu’environ 233 900 personnes recevront un diagnostic de cancer et qu’il y aura 85 100 décès liés au cancer en 2022 au Canada(34).

1. Les doses de rappel sont efficaces chez les personnes atteintes de presque tout type de cancer

    • Chez les patients atteints de tumeurs solides, l’action neutralisante contre le variant Omicron après une troisième dose d’un vaccin à ARNm était plus élevée que chez ceux ayant reçu seulement deux doses. La réponse immunitaire faisant suite à la vaccination, mesurée en fonction des anticorps neutralisants contre le variant Omicron, était la même chez les patients, qu’ils reçoivent ou non un traitement anti-PD-1/PD-1Traitements qui aident l’organisme à reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses.(35).
    • Une autre étude portant sur des personnes atteintes de tumeurs solides recevant un traitement contre le cancer a révélé que 62,3 % des patients présentaient toujours des signes d’immunité à médiation cellulaire contre le SRAS-CoV-2 six mois après leur troisième dose(36).
    • Environ 80 % des personnes atteintes d’hémopathies malignes n’avaient pas d’anticorps neutralisants contre le variant Omicron après deux doses de vaccin (Pfizer ou AstraZeneca), mais 45 % avaient développé des anticorps neutralisants détectables après une troisième dose (Pfizer)(38).
    • Parmi les personnes atteintes de cancers du système immunitaire comme la leucémie lymphoïde chroniqueLa leucémie lymphoïde chronique est un type de cancer causant la production d’un trop grand nombre de lymphocytes (un type de globules blancs) dans la moelle osseuse. ou le lymphome à petits lymphocytesLe lymphome à petits lymphocytes est un lymphome non hodgkinien indolent (à évolution lente) qui affecte les lymphocytes B. n’ayant pas répondu à deux doses du vaccin de Pfizer, moins du quart (24 %) avaient produit des anticorps anti-SRAS-CoV-2 après une troisième dose(37), ce qui indique qu’elles présentent toujours un risque élevé de contracter une infection au SRAS-CoV-2.

Recommandations :

Voici ce que recommande la Société canadienne du cancer :

  • Les personnes atteintes du cancer pourraient présenter un risque accru d’issues graves de la COVID-19.
  • Les personnes atteintes du cancer devraient obtenir toutes les doses de vaccin contre la COVID-19 auxquelles elles ont droit, le plus tôt possible.
  • Les patients devraient continuer à appliquer les mesures de santé publique, comme le port du masque, la distanciation physique et une bonne hygiène des mains.

Tableau 1. Conséquences de la COVID-19 sur divers problèmes de santé

Problème de santé Population totale du Canada (38,6 millions en 2022) Conséquences de la COVID-19 sur les personnes atteintes
Personnes vivant avec le VIH 62 050 personnes vivaient avec le VIH en 2018(38) Chez les personnes vivant avec le VIH, le risque d’infection au SRAS-CoV-2 est plus élevé de 24 % que chez les personnes sans VIH et le risque de décès attribuable à la COVID-19 est plus élevé de 78 %(39).
Maladies inflammatoires à médiation immunitaire (MIMI) Plus de 7 millions de Canadiens souffrent de MIMI Décès attribuables à la COVID-19 – 8,27 par 1 000 personnes-année comparativement à 4,88 dans la population générale.

Admissions aux soins critiques ou décès attribuables à la COVID-19 – 8.89 par 1 000 personnes-année comparativement à 5,29 dans la population générale.

Hospitalisations attribuables à la COVID-19 – 14,31 par 1 000 personnes-année comparativement à 8,77 dans la population générale(40).

Polyarthrite rhumatoïde Environ 374 000 (1,2 %) Canadiens de 16 ans ou plus vivaient avec un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde en 2016-2017(41)
  • Décès attribuables à la COVID-19 – 13,61 par 1 000 personnes-année
  • Admissions aux soins critiques ou décès attribuables à la COVID-19 – 14,23 par 1 000 personnes-année comparativement à 4,88 dans la population générale
  • Hospitalisations attribuables à la COVID-19 – 20,95 par 1 000 personnes-année comparativement à 8,77 dans la population générale.

Référence :(40)

Spondylarthrite ankylosante On estime que 300 000 Canadiens étaient atteints de spondylarthrite ankylosante en 2019(42).
Psoriasis et polyarthrite psoriasique 1 million de Canadiens ont souffert de psoriasis en 2022(43). Environ 0,25 % des Canadiens sont ou pourraient être atteints de polyarthrite psoriasique, quoique l’on ne connaît pas leur nombre exact. Les médecins savent toutefois que la polyarthrite psoriasique est diagnostiquée chez environ 30 % des patients qui consultent dans une clinique spécialisée dans le psoriasis. La polyarthrite psoriasique a aussi été détectée chez environ 15 % des personnes atteintes de psoriasis examinées par un médecin de famille en 2017(44).
Maladie intestinale inflammatoire (MII) 300 000 personnes vivaient avec une MII en 2018(45)
  • Décès attribuables à la COVID-19 – 7,22 par 1 000 personnes-année comparativement à 4,88 dans la population générale
  • Admissions aux soins critiques ou décès attribuables à la COVID-19 – 7,83 par 1 000 personnes-année comparativement à 5,29 dans la population générale
  • Hospitalisations attribuables à la COVID-19 – 14,24 par 1 000 personnes-année comparativement à 8,77 dans la population

Référence :(40)

Receveur d’un organe plein (ROP) 2 782 greffes d’organe plein ont été réalisées au Canada en 2021(46). 40 000 personnes vivent avec un greffon(16).
  • L’incidence de l’infection au SRAS-CoV-2 est la même ou légèrement plus élevée que dans la population générale(47).
  • On estime que le taux d’hospitalisations est de 4 % plus élevé chez les receveurs d’un organe plein que chez les personnes en bonne santé(47). Cependant, chez les ROP ayant besoin d’être hospitalisés, le risque de mortalité semble être le même que dans la population générale, une fois ajusté en fonction des maladies concomitantes(47).
  • La gravité de la maladie semble moindre avec le variant Omicron, comparativement à la gravité associée aux variants précédents(48).
Receveurs d’une greffe de rein Au Canada, 1 619 greffes de rein ont été réalisées en 2021(46). Le taux de mortalité chez les patients atteints de la COVID-19 se situe entre 20 % et 28 %, comparativement à un taux de 1 % à 5 % dans la population générale(18).
Insuffisance rénale chronique (IRC) Selon les estimations, de 1,3 à 2,9 millions de Canadiens étaient atteints d’IRC en 2013(49).
  • L’incidence de la COVID-19 atteignait 4,1 % dans ce groupe, comparativement à 0,5 % dans la population générale.
  • Le taux brut de mortalité était de 44,6 % chez les patients vivant avec l’IRC et atteints de la COVID-19, comparativement à 4,7 % chez ceux non atteints de la COVID-19(27).
  • Quant au risque d’hospitalisation, on estime qu’il est de 63 % plus élevé chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 et atteints d’IRC que chez ceux non atteints d’IRC (risque relatifRisque relatif (RR) : Comparaison du risque d’un événement de santé (maladie, lésion, facteur de risque ou décès) au sein d’un groupe avec le même risque au sein d’un autre groupe. Une valeur supérieure à 1 reflète un risque plus élevé. = 1,63)(28)).
Cancer On a dénombré 157 245 nouveaux cas de cancer au Canada, à l’exclusion du Québec, en 2018(50). Le taux de mortalité des personnes vivant avec le cancer atteintes de la COVID-19 était plus élevé que celui des personnes non atteintes du cancer (RR = 1,8)(51).

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