Mandat

CATALYSER, SOUTENIR, FINANCER ET HARMONISER LA RECHERCHE

Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) a été créé à la fin d’avril 2020 afin de catalyser, soutenir, financer et harmoniser la recherche sur l’immunité à la COVID-19, afin de fournir aux décideurs canadiens les données probantes nécessaires à la prise de décisions éclairées.

Le GTIC soutient de nombreuses études pour les besoins suivants :

  • Déterminer l’étendue de l’infection par le SRAS-CoV-2 et de la vaccination dans la population générale, des communautés spécifiques et des populations prioritaires du Canada.
  • Comprendre la nature de l’immunité découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2.
  • Mettre au point de meilleures méthodes de détection des anticorps.
  • Surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins distribués à la population du Canada et à des sous-groupes précis, tels que les enfants.
  • Établir s’il est nécessaire d’administrer des doses de rappel et le moment idéal pour le faire.
  • Élaborer des modèles d’immunité en population afin d’orienter les interventions sanitaires nationales, à mesure que la pandémie évolue.
  • Explorer des enjeux transversaux.

Le GTIC et son secrétariat collaborent étroitement avec divers partenaires, y compris des gouvernements, des autorités sanitaires, des établissements, des organisations de santé, des partenaires de recherche et d’autres groupes de travail, en plus de mobiliser des communautés et des intervenants.

Stratégie

SUIVRE LE MOUVEMENT DE LA PANDÉMIE

La pandémie évolue constamment, tout comme le travail du GTIC. Depuis avril 2020, le GTIC a vécu trois phases stratégiques afin de mobiliser les connaissances dont avaient besoin les décideurs pour atténuer les effets de la pandémie de COVID-19 au Canada.

Phase 1

Lors de la phase 1, de mai à novembre 2020, les activités du GTIC étaient axées sur la mise en place et le lancement d’études portant sur les sujets suivants :

  • L’analyse des taux d’infection par le SRAS-CoV-2 et des tendances s’y rapportant au moyen d’études de séroprévalence Proportion des membres de la population qui ont obtenu un résultat positif à un test de dépistage des anticorps (ou à un dosage sérologique) contre une maladie donnée. sur différents groupes d’âge, groupes à risque et régions du Canada. Les anticorps anti-SRAS-CoV-2 ont ainsi été évalués chez les donneurs de sang, chez les participants à des plateformes de recherche déjà en place et dans des points chauds de transmission.
  • Le degré et la durée de la protection immunitaire qui découle de l’infection, de même que le risque de réinfection, par le suivi prolongé des personnes ayant été infectées par le SRAS-CoV-2
  • Le meilleur moyen de mesurer l’immunité qui découle de l’infection par le SRAS-CoV-2 à différentes fins, notamment l’évaluation de divers dosages (tests) et modes de prélèvement sanguin comme la ponction veineuse (prise de sang à l’aiguille) ou la piqûre au doigt (gouttes de sang séché).
  • La compilation de données sur la séroprévalence au Canada et à l’échelle mondiale dans des tableaux faciles à consulter, grâce au financement de la création de SeroTracker.

Phase 2

La phase 2, de décembre 2020 à juin 2021, a correspondu à l’homologation et au déploiement des vaccins contre la COVID-19, de même qu’à des études sur l’innocuité, l’efficacité et l’immunogénicitéCapacité d’une substance à provoquer une réponse immunitaire ou le degré de réponse provoqué.. Les investissements du GTIC visaient les objectifs suivants :

  • Accroître la portée et l’envergure des réseaux du Canada à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins dans le cadre de la plus vaste campagne de vaccination de l’histoire du pays.
  • Examiner l’efficacité et l’innocuité des vaccins contre le SRAS-CoV-2 dans des populations mal représentées dans les essais cliniques, entre autres les communautés racisées et autochtones, les personnes âgées, les personnes à haut risque en raison de problèmes de santé préexistants, les personnes vulnérables en raison de leur situation sociale ou professionnelle et les femmes enceintes ou qui allaitent.
  • Comprendre divers aspects des vaccins contre la COVID-19, tels que la durée de leurs effets protecteurs et la détermination de l’efficacité de vaccins combinés (hétérologues) par rapport à l’administration de deux doses d’un même vaccin et si un intervalle plus long entre les doses est aussi efficace, sinon plus, que celui préconisé par les fabricants.
  • Évaluer l’immunogénicité, c’est-à-dire la capacité de susciter la production d’anticorps, de lymphocytes T et de lymphocytes B dans le cadre de la réponse immunitaire à un vaccin. Ces études portent, entre autres, sur les taux d’anticorps produits, l’effet neutralisant des anticorps contre le virus, la transformation des réponses immunitaires au fil du temps, les réponses immunitaires les plus importantes pour assurer une protection et l’incidence de l’exposition à d’autres coronavirus humains saisonniers sur l’immunité au SRAS-CoV-2.

Phase 3

La phase 3 a été lancée en juillet 2021. Les études visent les objectifs suivants :

  • En savoir plus sur la nécessité d’une dose de rappel, ou troisième, quatrième ou doses subséquentes, incluant par des vaccins bivalents, au sein de la population générale et dans certains sous-groupes comme les résidents en soins de longue durée, les communautés racisées, les peuples autochtones et les personnes à haut risque en raison de problèmes de santé ou d’une immunodépression.
  • Suivre le déploiement des vaccins pédiatriques, incluant la nécessité de doses de rappels pour les enfants et adolescents, pour en établir l’innocuité, l’efficacité et l’immunogénicité.
  • Modéliser les tendances de l’immunité groupée conférée par l’infection et la vaccination au Canada afin d’orienter les décisions sanitaires.
  • Aborder les enjeux transversaux, tels que la création de mesures d’immunité comparables entre les divers lieux d’étude, mieux comprendre les corrélats de la protection immunitaire, incluant pour l’immuunité hybride, et améliorer la diffusion d’information entre les études et les régions sociosanitaires provinciales et territoriales.

Phase 4

La planification de la phase finale du GTIC, qui a mené à une révision de la stratégie scientifique et opérationnelle, a eu lieu à l’automne 2022. Les membres du Comité exécutif et les responsables des sous-groupes de travail ont apporté leur contribution en étroite collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).  Les principaux domaines d’intérêt scientifique et administratif au cours de la dernière année d’activité du GTIC ont été identifiés comme suit :

  • La mise en œuvre complète des études en cours, y compris celles axées sur l’immunité hybride et les vaccins bivalents, ainsi que les études du réseau pédiatrique;
  • L’intendance des données et le lancement de la Banque de données du GTIC;
  • La poursuite des travaux liés à la modélisation de la sérosurveillance et à la synthèse des données;
  • Une évaluation des enseignements tirés (scientifiques et administratifs) tout au long du mandat du GTIC;
  • La poursuite de la mobilisation des connaissances axée sur la diffusion des résultats des études financées et de l’évaluation des enseignements tirés susmentionnés;
  • La planification de la durabilité et la transition appropriée des infrastructures existantes vers l’ASPC ou d’autres partenaires.

Découvrez les recherches que nous finançons

Principes généraux

Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 adopte les principes et les pratiques ci-dessous :

  1. Dans tous les aspects de son travail, s’associe aux gouvernements et aux organismes du Canada, des provinces et des territoires ainsi qu’aux milieux de recherche, aux autorités sanitaires, aux établissements, aux professionnels de la santé et à divers groupes communautaires.
  2. Mettre la collecte rigoureuse et la diffusion rapide des données au service des Canadiens et de l’intérêt public plutôt qu’à celui d’intérêts privés ou de groupes précis.
  3. Faire connaître les meilleures méthodologies et données scientifiques, compte tenu de l’évolution rapide des connaissances scientifiques sur l’immunité à la COVID-19.
  4. Mettre en place des processus équitables et transparents, conformes aux principes d’équité, de diversité et d’inclusion, et bien gérer les conflits d’intérêts, afin que toutes les parties intéressées du pays aient la possibilité de participer au GTIC.
  5. En collaboration avec les partenaires, assurer la protection des renseignements personnels lors de la collecte des données, ainsi que la manipulation sécuritaire des échantillons biologiques.
  6. En collaboration avec les partenaires et dans la mesure du possible, tirer parti des données existantes et des modalités de collecte établies pour maximiser l’efficience et éviter les dédoublements.
  7. Prévoir la coordination centrale du GTIC, sous forme d’un secrétariat qui assurera la création rapide des études et leur mise en application efficace et qui en transmettra les résultats rapidement aux publics ciblés, soit les décideurs, les intervenants intéressés et la population canadienne.
  8. Favoriser l’adoption de pratiques éthiques et saines de la part des partenaires, de la conception des études à l’application des résultats, en passant par leur diffusion.
  9. Attribuer la paternité des publications scientifiques issues des travaux du GTIC conformément aux pratiques exemplaires, tout en veillant à ce que les participants comprennent bien qu’ils travaillent dans l’intérêt public, en vue de la diffusion rapide de résultats fiables et pertinents.
  10. Travailler de concert avec les entités étrangères compétentes et les organismes internationaux menant des enquêtes et des études sérologiques pour mieux comprendre l’immunité au SRAS-CoV-2.
  11. Faire preuve d’ouverture et de transparence dans la transmission de la liste des membres de l’équipe de direction et des membres du GTIC, ainsi que dans la diffusion des activités et des résultats.