Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Stone M, Grebe E, Sulaeman H, Di Germanio C, Dave H, Kelly K, Biggerstaff B, Crews BO, Tran N, Jerome KR, Denny TN, Hogema B, Destree M, Jones JM, Thornburg N, Simmons G, Krajden M, Kleinman S, Dumont LJ, Busch MP. Evaluation of commercially available high-throughput SARS-CoV-2 serological assays for serosurveillance and related applications. medRxiv. doi : 10.1101/2021.09.04.21262414

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans de multiples laboratoires, une équipe internationale d’experts a évalué 21 dosages commerciaux de criblage à haut débit utilisés en laboratoire pour déterminer si une personne possède des anticorps aux protéines du SRAS-CoV-2, à l’aide de 1 000 prélèvements de sang. Le Dr Mel Krajden, responsable du sous-groupe Test du GTIC, et le Dr Steven Kleinman, membre du même sous-groupe, faisaient partie des experts participants.

Certains dosages détectaient tous les anticorps possibles (dosages d’immunoglobulines totales), mais d’autres ne détectaient que des types d’anticorps précis (p. ex., IgG ou IgA). Ainsi, certains détectaient les anticorps qui reconnaissent les protéines spiculaires (anti-S), tandis que d’autres reconnaissaient la nucléocapside (anti-N). Certains dosages reconnaissaient les anticorps contre de multiples cibles. Par exemple, ceux de DZ-Lite SARS et de Bio-Rad détectaient des anticorps qui reconnaissaient les protéines S ou N.

Faits saillants

  • Les dosages étaient très utiles pour détecter les échantillons négatifs (c’est ce qu’on appelle la spécificité des tests). En effet, ils détectaient de 96 % à 100 % de tous les échantillons négatifs, en fonction de la marque du dosage. La plupart (13 sur 20) avaient une spécificité supérieure à 99 %, et cinq sur 20, une spécificité de 100 %.
  • Certains dosages étaient moins précis pour bien diagnostiquer un résultat positif (c’est ce qu’on appelle la sensibilité des tests). La plupart (17 sur 20) avaient une sensibilité supérieure à 80 %. Le dosage IgA EUROIMMUN était le moins sensible (seulement 63 % des échantillons positifs ont donné des résultats positifs), alors que l’Ortho VITROS Total Ig anti-S avait la sensibilité la plus élevée, puisque jusqu’à 96 % des échantillons positifs étaient détectés correctement.

La période au cours de laquelle les anticorps étaient détectés variait également selon les dosages. En général, ceux qui mesuraient les immunoglobulines totales ou seulement les anticorps des IgG qui reconnaissaient les protéines spiculaires pouvaient détecter les anticorps pendant une plus longue période après l’infection que ceux qui mesuraient les anticorps en mesure de détecter les protéines nucléocapsidiques. Par exemple, les dosages IgG anti-N d’Abbott et d’EUROIMMUN détectaient les anticorps dans moins de 70 % des échantillons recueillis plus de 90 jours après l’apparition des symptômes, alors que les dosages d’immunoglobulines totales comme les anti-S d’Ortho Vitros et les anti-N de Roche Elecsys détectaient les anticorps de 100 % des échantillons à ces moments précis.

Les dosages dont la sensibilité et la spécificité sont élevées et qui assurent une détection durable des anticorps sont idéaux pour la sérosurveillance La sérosurveillance consiste à examiner et à surveiller les taux d’anticorps contenus dans les prélèvements de sang de certains groupes de personnes contre certains agents infectieux comme le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19., mais les dosages moins sensibles pourraient avoir d’autres applications, telles que la caractérisation de la réponse des anticorps après l’infection et la vaccination, de même que la détection des infections perthérapeutiques Une infection perthérapeutique se produit lorsqu’une personne pleinement vaccinée contre une maladie comme la COVID-19 est infectée par le virus responsable de la maladie, comme le SRAS-CoV-2. Le terme « perthérapeutique » signifie que l’agent infectieux a traversé la barrière protectrice fournie par le vaccin..

L’étude a fourni des données de rendement sur les tests sérologiques qui permettront aux cliniciens, aux agences sanitaires, au personnel de laboratoire et aux planificateurs des interventions d’urgence de déterminer les dosages qui répondront le mieux à leurs besoins.