Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Wilson K, Sher G, Philpott J. Preparing for the next pandemic by creating Canadian Immunization Services. CMAJ 2021;193:E1092–3. doi : 10.1503/cmaj.210670; www.cmaj.ca/content/193/28/E1092

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Alors même que nous composons avec la pandémie, l’efficacité de la réponse canadienne à la pandémie est évaluée. Le rapport de la vérificatrice générale de mars 2021 a fait ressortir les problèmes, les faux pas et les leçons reçues. Dans un commentaire du Journal de l’Association médicale canadienne, le Dr Kumanan Wilson, un chercheur financé par le GTIC, et ses collègues, les Drs Graham Sher et Jane Philpott, réagissent à la réponse du Canada et suggèrent de créer une nouvelle entité pour coordonner le système de vaccination canadien.

Faits saillants

  • Les difficultés actuelles du Canada à l’égard de la réponse à la pandémie de COVID-19 demeurent semblables à celles liées aux réponses antérieures, malgré les appels à l’action.
  • Les difficultés étaient largement liées à la fragmentation des responsabilités envers les mesures sanitaires et à l’absence de coordination pancanadienne en matière de surveillance de la pandémie.
  • La création d’un système pancanadien reposant sur le modèle utilisé par la Société canadienne du sang pourrait contribuer à améliorer le partage et la coordination des données, afin de mettre en œuvre une réponse coordonnée reposant sur des données probantes.

Wilson et ses collègues soulignent des difficultés liées à la réponse à la pandémie attribuables à la décentralisation du système de santé au Canada. Ils affirment que le plus récent rapport de la vérificatrice générale réitère en grande partie ce que les rapports antérieurs indiquaient. Ils expliquent qu’au Canada, la gestion sanitaire est de compétence provinciale et territoriale, ce qui fait obstacle à une réponse nationale unifiée. D’après les expériences antérieures des pandémies, les auteurs proposent de créer une collaboration interprovinciale et interterritoriale officielle au lieu de conserver cette démarche hétéroclite.

Wilson et ses collègues s’inspirent de la création de la Société canadienne du sang (SCS) après le scandale du sang contaminé. En effet, la SCS fonctionne désormais de manière autonome, mais est financée par les provinces et les territoires et dotée d’un mandat national clair (le Québec étant l’exception). Dans le contexte de la pandémie, cette nouvelle entité, appelée Société canadienne de vaccination, coordonnerait la surveillance pancanadienne des maladies et les réponses par une vaccination de masse.