Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Farrar DS, Drouin O, Moore Hepburn C, Baerg K, Chan K, Cyr C, Donner EJ, Embree JE, Farrell C, Forgie S, Giroux R, Kang KT, King M, Laffin Thibodeau M, Orkin J, OuldaliN, Papenburg J, Pound CM, Price VE, Proulx-Gauthier JP, Purewal R, Ricci C, Sadarangani M, Salvadori MI, Thibeault R, Top KA, Viel-Thériault I, Kakkar F, Morris SK. Risk factors for severe COVID-19 in hospitalized children in Canada: A national prospective study from March 2020–May 2021. medRxiv. .2022.04.06.22273409; doi: https://doi.org/10.1101/2022.04.06.22273409.

Les conclusions ou les résultats contenus dans la recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une nouvelle étude dirigée par des chercheurs affiliés au GTIC, le Dr Shaun Morris (Université de Toronto) et la Dre Fatima Kakkar (Université de Montréal), ainsi que le Dr Jesse Papenburg (Université McGill), le Dr Manish Sadarangani (Université de la Colombie-Britannique) et la Dre Karina Top (Université Dalhousie), a révélé que plus de 40 % des enfants atteints de la COVID-19 hospitalisés au Canada avaient une maladie chronique ou concomitante.

Dans cette prépublication, qui n’a donc pas encore été révisée par un comité de lecture, les chercheurs mentionnent également qu’environ un tiers des enfants hospitalisés avaient une forme sévère de la COVID-19, les plus nombreux étant ceux de 2 à 4 ans et de 12 à 17 ans.

Parmi les enfants hospitalisés, plus de 40 % présentaient un problème de santé chronique. Des enfants atteints d’une forme sévère de la COVID-19 avaient, par exemple, besoin d’équipement médical au quotidien (p. ex., trachéotomie, besoin d’oxygène à la maison, alimentation par voie intraveineuse, dialyse) ou des problèmes pulmonaires (p. ex., dysplasie bronchopulmonaire et asthme non contrôlé).

Principales conclusions

  • 544 cas d’hospitalisation d’enfants infectés par le SRAS-CoV-2 ont été rapportés entre avril 2020 et mai 2021.
    • Dans 60,7 % des cas, les patients présentaient des symptômes associés à la COVID-19.
    • Dans 39,3 % des cas, il s’agissait d’infections fortuites ou d’admissions aux fins de contrôle des infections ou pour manque de soutien social.
  • Chez les 330 enfants hospitalisés pour des symptômes associés à la COVID-19, l’âge médian était de 1 an et 9 mois et 43,0 % des patients avaient des problèmes de santé chroniques concomitants.
  • Les cas sévères représentaient 29,7 % des hospitalisations associées à la COVID-19, la plupart chez des enfants de 2 à 4 ans (48,7 %) et de 12 à 17 ans (41,3 %).

Les chercheurs ont conclu que les conséquences graves associées à la COVID-19 touchaient les enfants de tous âges. Cependant, les enfants atteints de problèmes neurologiques et pulmonaires, ainsi que ceux qui dépendent d’équipement médical au quotidien, présentaient un risque accru de développer une forme grave de la COVID-19, ce qui démontre leur vulnérabilité. Les auteurs avancent que leurs constatations peuvent servir à orienter les campagnes de vaccination, à établir les priorités relatives aux traitements contre la COVID-19 et à guider la prise de décisions futures.

Les auteurs ont réalisé une étude prospective nationale portant sur des enfants hospitalisés chez qui l’infection au SRAS-CoV-2 a été confirmée en laboratoire dans le cadre du Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP). Les données ont été recueillies d’avril 2020 à mai 2021 et les cas ont été signalés par un réseau regroupant plus de 2 800 pédiatres. L’équipe a divisé les hospitalisations en trois catégories : les cas associés à la COVID-19, les infections fortuites et les admissions aux fins de contrôle des infections ou pour manque de soutien social. Aux fins de l’étude, un cas sévère (seulement parmi les hospitalisations associées à la COVID-19) a été défini comme une atteinte exigeant des soins intensifs ou un soutien technologique, causant des complications affectant certains organes ou causant la mort.