Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Daroya E, Gaspar M, Grey C, Lessard D, Klassen B, Skakoon-Sparling S, Sinno J, Adam B, Perez-Brumer A, Lachowsky NJ, Sang JM, Hart TA, Cox J, Tan DHS, Grace D. “It’s different for heterosexuals”: exploring cis-heteronormativity in COVID-19 public health directives and its impacts on Canadian gay, bisexual, and queer men. Crit Public Health. Le 28 juin 2023:1-1. doi : https://doi.org/10.1080/09581596.2023.2226807.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC publiée dans la revue Critical Public Health, les interventions sanitaires relatives à la COVID-19, qui reposaient sur la socialité cishétéronormativeDésigne le postulat selon lequel l’hétérosexualité et le cisgenrisme (une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance) sont la norme, ce qui accroît la marginalisation des personnes queers et des personnes de diverses identités de genre , ont nui au sentiment d’appartenance et à la formation de l’identité des hommes gays, bisexuels et queers (HGBQ) de Montréal, Toronto et Vancouver. L’étude était dirigée par le Pr Daniel Grace de l’Université de Toronto, en collaboration avec le Pr Nathan Lachowsky de l’Université de Victoria.

L’étude a porté sur les témoignages d’HGBQ du Canada au sujet du rôle des idéologies normatives dans les directives sur la COVID-19 et les répercussions des ordres de confinement sur leur vie.

Faits saillants

  • Les participants ont expliqué la prévalence de la cishétéronormativité dans les messages sanitaires sur la COVID-19 et ont souligné que les ordres de confinement et les limites sur les rencontres sociales ont renforcé les formes de relations hétérosexuelles.
  • Les participants ont indiqué que le fait de privilégier la socialité cishétéronormative avait eu des effets négatifs sur leur sentiment d’appartenance et la formation de leur identité et avait limité leur accès aux lieux queers pendant la pandémie, ce qui leur a fait perdre leurs relations communautaires.
  • Les participants ont indiqué que les ordres de confinement n’ont pas tenu compte de l’hétérogénéité des expériences d’itinérance et de racisme structurel des personnes queers, mais ont présumé que les gens pouvaient trouver refuge en toute sécurité à l’intérieur.

Deux rondes d’entrevues semi-structurées auprès de 93 HBQM de Montréal, (n = 30), de Toronto (n = 33) et de Vancouver (n = 30) ont été réalisées entre novembre 2020 et février 2021 et entre juin et octobre 2021.

Selon les chercheurs, ces observations constituent de précieux points de vue sur le fait que les efforts sanitaires pour contrôler la COVID-19 n’ont pas tenu compte des formes complexes de relations amicales chez les HBQM, de l’importance des lieux queers et des organisations communautaires, de même que des vulnérabilités variées des groupes lesbiens, gays, bisexuels, trans, queers et bispirituels (LGBTQ2+).