Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Parotto M, Nainan MS, Munblit D, Elhazmi A, Ranzani O, Herridge M. Recovery after prolonged ICU treatment in patients with COVID-1. Lancet Respir Med 2021;9(8):812-4. doi : https://doi.org/10.1016/S2213-2600(21)00318-0

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans un récent commentaire de Lancet Respiratory Medicine, la Dre Margaret Herridge, une chercheuse financée par le GTIC, et ses collègues soulignent le nombre record de patients atteints de la COVID-19 traités en soins intensifs pendant de longues périodes dans le monde. D’après l’expérience et les données de suivi accumulées avant la pandémie auprès de survivants du syndrome respiratoire aigu et d’autres infections par des coronavirus, une forte proportion de patients présente une atteinte physique et cognitive pendant des semaines, sinon des années. Certains peuvent même souffrir d’incapacités permanentes après leur congé des soins intensifs. Les auteurs soutiennent qu’il est urgent de mieux comprendre le vaste spectre des conséquences d’une COVID-19 très grave, de même que de prioriser les interventions axées sur le patient et la famille.

Les auteurs affirment qu’en raison du manque de données sur le pronostic à long terme après la COVID-19, de même que du manque de compréhension des conséquences directes de la COVID-19, il est difficile d’offrir des soins optimaux après une maladie aiguë.

Faits saillants

  • Les patients traités en soins intensifs pendant de longues périodes après une COVID-19 aiguë peuvent ressentir un vaste éventail de symptômes pendant leur convalescence, après leur congé des soins intensifs. Ces symptômes comprennent une faiblesse persistante, des lésions nerveuses périphériques, des contractures articulaires, des lésions causées par l’intubation et, très souvent, des dépendances fonctionnelles importantes dans le cadre des activités quotidiennes, incluant les déplacements autonomes et la capacité de s’occuper de soi.
  • Si on comprend mieux le spectre de ces conséquences pour la santé des patients, on pourra (ou devrait pouvoir) prioriser les interventions axées sur les patients et la famille et formuler des stratégies pour répondre à leurs besoins physiques et mentaux après leur congé des soins intensifs.
  • Les patients et les proches aidants de la famille peuvent également développer des troubles de santé mentale importants, qui persistent des mois à des années après la maladie grave. Ces difficultés peuvent être exacerbées en contexte de pandémie, où les patients et les familles sont isolés et stigmatisés et où les minorités raciales et ethniques peuvent être démesurément touchées.
  • Le milieu scientifique doit insister sur l’importance de suivre les patients et de rendre compte des résultats à long terme d’interventions qui sont maintenant devenues la norme des soins pendant la phase aiguë de l’infection par le SRAS-CoV-2.