La pandémie de COVID-19 a braqué les projecteurs sur les vulnérabilités de nombreuses populations, dont les communautés 2SLGBTQ+ (personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, non binaires et appartenant à une minorité sexuelle). Bien que les degrés de richesse matérielle et sociale varient d’une communauté 2SLGBTQ+ à l’autre, comme chez les personnes cisgenres hétérosexuelles, les personnes 2SLGBTQ+ ont subi les répercussions de la pandémie de façon disproportionnée par rapport au reste de la population canadienne. Les disparités plus marquées en matière de santé (par exemple, présence accrue de maladies cardiovasculaires et de problèmes de santé mentale, ou toxicomanie plus fréquente) et les inégalités socioéconomiques (notamment une représentation plus élevée chez les personnes à faible revenu ou en situation précaire de logement) pourraient être en cause. Il nous faut donc considérer les inégalités que connaissent les communautés 2SLGBTQ+ comme des éléments intersectionnels sur les axes de l’oppression et du privilège.

Les données probantes présentées par les Prs Daniel Grace (Université de Toronto) et Nathan Lachowsky (Université de Victoria), des chercheurs financés par le GTIC, portent sur un sous-ensemble de communautés 2SLGBTQ+ du Canada composé d’hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. En raison de l’importance de la diversité socioéconomique et de la rareté des études sur la communauté 2SLGBTQ+ en général, nous avons inclus dans notre synthèse de la recherche des études réalisées par d’autres chercheurs du Canada et du monde afin d’illustrer les effets de la pandémie de COVID-19 sur la vie et le bien-être des membres de ces groupes.

Notre synthèse a pour but de répondre aux questions suivantes :

Un rapport présenté par Statistique Canada en décembre 2020, s’appuyant sur une Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés menée en 2018, décrit certaines des vulnérabilités économiques auxquelles font face les communautés 2SLGBTQ+(1).

  • Le revenu personnel moyen des personnes 2SLGBTQ+ était nettement plus faible (39 000 $) que celui des personnes n’étant pas 2SLGBTQ+ (60 000 $).
  • 33 % des personnes 2SLGBTQ+ au Canada ont trouvé difficile de répondre à leurs besoins en matière de transport, de logement, de nourriture et d’autres dépenses essentielles, comparativement à 27 % des personnes n’étant pas 2SLGBTQ+.
  • Chez les personnes 2SLGBTQ+ du Canada, le risque de connaître l’itinérance ou l’insécurité liée au logement était plus de deux fois plus élevé (27 %) que chez les personnes non 2SLGBTQ+ (13 %).

De récentes études ont documenté tout un éventail de disparités en matière de santé que connaissent certains membres de communautés 2SLGBTQ+ :

  • D’après le Réseau ontarien de traitement du VIH (OHTN), les populations LGBTQ+ ont des besoins uniques en matière de santé, que les services de santé du Canada n’arrivent peut-être pas à combler(2)(2).
  • Au Canada, les personnes 2SLGBTQ+ présentent des problèmes de santé chroniques comme l’asthme, l’arthrite et les maladies cardiaques, entre autres, de façon disproportionnée(3, 4).
  • Les personnes 2SLGBTQ+ présentent un risque accru d’être atteintes de certains cancers, tels que le cancer du col de l’utérus chez les femmes et le cancer de l’anus chez les hommes, les infections au virus du papillome humain (VPH) étant aussi particulièrement courantes chez cette population(2, 3). Chez les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, on estime que le taux de cancer de l’anus est 20 fois plus élevé que dans la population masculine en général (environ 45 cas pour 100 000, comparativement à 1,5 à 2 cas pour 100 000)(3). Selon la Société canadienne du cancer, l’infection au VPH est associée à 90 % des cancers de l’anus et les infections par un VPH à risque élevé sont à l’origine de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus(5).
  • Les personnes des minorités sexuelles et de genre sont également plus susceptibles de contracter une infection transmissible sexuellement (ITS), comme la syphilis ou le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). En 2016, les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes représentaient près de 50 % des nouveaux cas d’infection au VIH au Canada, alors qu’ils ne comptent que pour 3 % à 5 % de la population masculine adulte(3).
  • Les problèmes de santé mentale, en particulier la dépression et l’anxiété, de même que la consommation de substances, sont d’autres préoccupations importantes au sein des communautés 2SLGBTQ+, surtout chez les jeunes adultes et les personnes racisées(4).
    • Les personnes LGBTQ+ sont plus susceptibles que les personnes cisgenres hétérosexuelles de consulter des prestateurs de services de santé mentale, ce qui pourrait indiquer un fardeau mental plus lourd, un comportement d’utilisation des soins de santé plus marqué, ou les deux(6).
    • On estime que le risque de tentative de suicide est de 2 à 3 fois plus élevé chez les jeunes personnes 2SLGBTQ+ que chez leurs pairs cisgenres hétérosexuels(7).
  • Le possible manque de connaissances des professionnels de la santé sur les besoins spéciaux des personnes 2SLGBTQ+ pourrait être l’un des obstacles à l’accès aux services de santé(2)(2).
  • Les expériences antérieures de discrimination ou d’homophobie perçue jouent aussi un rôle et pourraient empêcher certaines personnes 2SLGBTQ+ de divulguer en toute sécurité leur orientation sexuelle aux professionnels de la santé(2) (2, 8).

Nos connaissances sont incomplètes sur les conséquences des infections au SRAS-CoV-2 et des décès liés à la COVID-19 sur la santé des communautés 2SLGBTQ+ du Canada.

Cependant, les données indiquent que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir eu d’importants effets sur le bien-être global des personnes 2SLGBTQ+. Voici donc certains constats de l’étude Engage sur la COVID-19 financée par le GTIC, dirigée par le Pr Grace :

  • Pendant l’année qui a suivi le début de la pandémie, les symptômes de dépression ont connu une augmentation chez les hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La plupart des participants (52,2 %) ont rapporté une dégradation de leur santé mentale. Ils ont aussi indiqué en majorité (60,7 %) recevoir régulièrement du soutien affectif de la part d’êtres chers. Les jeunes hommes ont rapporté davantage de solitude et moins de soutien affectif(9).
  • Certains participants ont également exprimé des sentiments de culpabilité après avoir eu des rapports sexuels en personne. D’autres ont ressenti de la déception envers les personnes qui ne respectaient pas les consignes d’isolement ou de confinement, désapprouvaient ces personnes ou se sentaient désapprouvées lorsqu’elles ne respectaient pas elles-mêmes les consignes(10).
  • La pandémie de COVID-19 a accentué les disparités raciales et la stigmatisation. Certains hommes de couleur gais, bisexuels, queers et autres ayant des relations sexuelles avec des hommes ont dit avoir vécu de la discrimination dans leur vie quotidienne en raison de leur race et de leur orientation sexuelle. Les personnes est-asiatiques et noires font partie des groupes les plus touchés(10, 11).

En août 2020, l’organisme Egale Canada a publié les résultats de son deuxième rapport national en partenariat avec l’African Canadian Civic Engagement Council et INNOVATIVE Research Group. Ce rapport révélait que les communautés 2SLGBTQ+ ont subi plus durement la pandémie que la population générale du Canada, et qu’au sein même des communautés 2SLBGTQ+, le fardeau a été encore plus lourd pour les personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC)(12) :

  • Comparativement à la population nationale, les PANDC 2SLGBTQ+ étaient plus susceptibles de rapporter que la pandémie a eu des répercussions négatives importantes sur leur qualité de vie générale (42 % c. 29 %).
  • Les personnes 2SLGBTQ+ et les membres de leurs ménages ont été plus touchés (52 %) par des mises à pied ou une réduction des heures de travail que les autres répondants à l’échelle nationale (43 %).
  • Comparativement à la population totale, les PANDC des communautés 2SLGBTQ+ étaient plus de deux fois plus susceptibles de rapporter que la pandémie avait eu d’importantes répercussions sur leur santé mentale (47 % c. 26 %).
  • Les PANDC des communautés 2SLGBTQ+ étaient moins susceptibles (60 %) de répondre qu’elles se sentaient en confiance et en sécurité au vu de leur situation financière du moment comparativement à l’ensemble des personnes 2SLGBTQ+ (67 %) et à l’ensemble des répondants à l’échelle nationale (72 %).
  • Cependant, la confiance financière s’est améliorée chez les personnes 2SLGBTQ+ interrogées, passant de 45 % en mars 2020 à 67 % en juin 2020.

Un résumé de la recherche commandé par la Human Rights Campaign (HRC) Foundation laisse entendre qu’aux États-Unis, la communauté LGBTQ+ est plus vulnérable à la COVID-19. De plus, les données de ce résumé indiquent que les adultes LGBTQ+ ont subi des répercussions économiques disproportionnées pendant la première année de la pandémie.

  • En juillet 2021, 21 % des adultes LGBTQ+ rapportaient avoir reçu un résultat positif à un test de dépistage du SRAS-CoV-2 ou être « assez certains » d’avoir eu la COVID-19 (comparativement à 14 % de la population générale)(13).
  • 30 % des répondants LGBTQ+ ont vu leurs heures de travail diminuer en 2020 (comparativement à 22 % de la population générale)(14).
  • 20 % des répondants LGBTQ+ ont indiqué que leurs finances personnelles s’étaient détériorées avec la pandémie (comparativement à 11 % de la population générale)(14).
  • Même avec la remise en marche graduelle de l’économie après le confinement, ces tendances sont demeurées plus marquées chez les membres de la communauté LGBTQ+ que dans la population générale. En plus d’une diminution de leurs heures de travail, les répondants LGBTQ+ étaient plus susceptibles d’accepter une baisse de salaire afin de retourner au travail(15).

L’étude financée par le GTIC et dirigée par le Pr Grace a démontré que la plupart des participants étant des hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et appartenant à des communautés de Montréal, Toronto et Vancouver avaient ajusté leurs comportements sociaux et sexuels au début de la pandémie pour se protéger et protéger les autres contre l’infection au SRAS-CoV-2, en suivant les consignes de santé publique.

  • Au début de la pandémie, environ le quart des participants ont indiqué s’être temporairement abstenus d’avoir des activités et des contacts sociaux, y compris des contacts sexuels, et un tiers ont indiqué avoir été « temporairement monogames » tout en étant dans une relation ouverte(16).
  • Pendant la première vague, 68 % des répondants ont rapporté moins de relations sexuelles en personne avec de nouveaux partenaires occasionnels, 70 % ont indiqué s’être moins adonné à des relations sexuelles en groupe et 73 % ont indiqué avoir eu moins de rencontres sexuelles à l’extérieur de leur domicile qu’avant la pandémie(16, 17).
  • Les participants ont aussi rapporté une augmentation de leurs activités sexuelles avec distanciation physique, notamment par messagerie texte, de façon virtuelle, ou encore par autostimulation(17).

Les activités sociales ont plus tard repris dans les trois villes, dans les communautés d’hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, comme ce fut aussi le cas chez les personnes cisgenres hétérosexuelles, à mesure que le nombre d’infections au SRAS-CoV-2 a diminué et que les mesures de santé publique ont été levées(16).

  • La plupart des hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes interrogés ont continué à suivre les consignes de santé publique dans le cadre de leurs activités sociales, y compris les relations sexuelles. Selon les données, ils ont continué à prévenir la transmission du SRAS-CoV-2 et d’autres infections.
  • Le choix du partenaire en fonction du statut vaccinal semble être une pratique plutôt répandue depuis l’arrivée des vaccins contre la COVID-19. Certains hommes ont aussi indiqué suivre l’évolution des cas de COVID-19 et des variants préoccupants dans leur région, porter le masque ou avoir davantage de relations sexuelles à l’extérieur.

Ailleurs dans le monde, voici ce qu’indiquent aussi les données :

  • Au début de la pandémie, les personnes de la communauté LGBTQ+ étaient plus susceptibles que celles de la population générale de se renseigner activement sur la COVID-19, tout en s’intéressant plus aux nouvelles et en évitant les rassemblements(14).
  • Pendant la première vague de la pandémie, on a rapporté une baisse des activités sociales et sexuelles au sein de la communauté LGBTQ+ des États-Unis, et ce, quelle que soit l’orientation sexuelle(18).

Les Drs Grace et Lachowsky se sont également intéressés à l’accès au dépistage, au traitement et à la prévention du VIH et des ITS pendant la pandémie de COVID-19. Voici ce qu’indiquent les résultats préliminaires de leurs recherches(17) :

  • Près de 30 % des hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ont indiqué que la COVID-19 avait eu des répercussions sur leur capacité d’accéder au dépistage et au traitement des ITS(9).
  • La moitié des personnes qui suivaient un traitement de prophylaxie préexposition (PrEP) contre le VIH avant la pandémie n’ont pas modifié leur utilisation après le début de la pandémie. D’ailleurs, les obstacles à l’accès à la PrEP au sein de la communauté des hommes gais, bisexuels ou queers (comme la difficulté de joindre un médecin de famille, une protection d’assurance insuffisante ou le coût élevé des médicaments) qui existaient déjà avant la pandémie ont persisté.
  • Cependant, 21 % ont cessé complètement d’utiliser la PrEP et 18 % ont cessé l’utilisation continue et opté pour l’utilisation à la demande. Le principal motif de ce changement de comportement était la diminution perçue du risque de contracter le VIH en raison d’une activité sexuelle réduite.
  • Globalement, l’accès aux soins liés au VIH pour les hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ne semble pas avoir été perturbé par la pandémie, puisque 88 % des participants vivant avec le VIH n’ont rapporté aucune modification de leur capacité de prendre régulièrement leurs médicaments(9).
  • Malgré tout, un tiers des hommes gais, bisexuels, queers et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes qui ont été interrogés ont évité d’avoir recours aux services de santé, en particulier les rendez-vous chez le dentiste et le médecin de famille, par crainte d’être exposés à la COVID-19. La tendance était plus marquée chez les hommes non atteints du VIH(9).

En conclusion

La plupart des membres des communautés 2SLGBTQ+ du Canada ont accordé la priorité à leur santé et se sont conformés aux mesures de santé publique mises en place pendant la pandémie de COVID-19. Selon une enquête menée par Statistique Canada en mars 2021(19) :

  • Les Canadiens 2SLGBTQ+ sont plus susceptibles de se faire vacciner contre la COVID-19 que ceux qui ne sont pas 2SLGBTQ+.
  • Chez les Canadiens 2SLGBTQ+ de 15 ans ou plus, 83,3 % ont indiqué à l’automne 2020 (avant que les vaccins soient facilement accessibles) qu’il était plutôt ou très probable qu’ils se fassent vacciner, comparativement à 76,9 % des Canadiens qui ne sont pas 2SLGBTQ+.

La situation était semblable aux États-Unis :

  • 60 % des membres de la communauté LGBTQ+ interrogés en juillet 2021 ont indiqué faire confiance à la recherche sur les vaccins contre la COVID-19 et au processus d’élaboration des vaccins, comparativement à 33 % de la population adulte en général(13).
  • Une autre enquête réalisée aux États-Unis en février 2022 a révélé que la grande majorité des personnes vaccinées des communautés 2SLGBTQ+ (79 %) avaient reçu une dose de rappel et que 17 % prévoyaient aussi en obtenir une, ce qui était beaucoup plus élevé que dans la population générale, puisque 48 % des adultes des États-Unis avaient reçu une dose de rappel au moment de l’enquête(20).

De plus, l’enquête réalisée dans le cadre de l’étude Engage sur la COVID-19 du Pr Grace révèle les résultats suivants :

  • Certaines consignes de santé publique ont accentué, de façon involontaire, les inégalités de genre. Des participants ont expliqué que la « cis-hétéronormativité » était communément représentée dans les messages de la santé publique sur la COVID-19 qui, souvent, mettaient l’accent sur les modèles relationnels et familiaux hétérosexuels et limitaient l’accès aux espaces queers. D’autres ont expliqué que l’obligation de rester chez soi ne tenait pas compte de la diversité des expériences des personnes queers, qui peuvent composer avec l’itinérance, une situation de logement non sécuritaire et le racisme structurel.
  • Des participants ont également mentionné qu’ils avaient appliqué les mesures de prévention instaurées pendant la pandémie pour éviter d’exacerber la stigmatisation et de subir du rejet de la part de leurs pairs.

Malgré les sentiments de marginalisation et de stigmatisation, les communautés 2SLGBTQ+ ont mieux respecté les mesures de santé publique et ont accepté les vaccins dans une plus grande proportion que les personnes cisgenres hétérosexuelles. Les personnes des communautés 2SLGBTQ+ ont changé considérablement leurs comportements afin de s’adapter à la pandémie et pour protéger leur santé et leur bien-être personnels autant que ceux d’autrui.

Références

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  2. Mitra S, Globerman J. Facilitators and barriers to health care for lesbian, gay and bisexual (LGB) people. www.ohtn.on.ca : Ontario HIV Treatment Network; 2014.
  3. LA SANTÉ DES COMMUNAUTÉS LGBTQIA2 AU CANADA. www.ourcommons.ca : Chambre des communes; 2019.
  4. Higgins R, Hansen B, Jackson BE, Shaw A, Lachowsky NJ. Programs and interventions promoting health equity in LGBTQ2+ populations in Canada through action on social determinants of health. Health Promot Chronic Dis Prev Can. 2021;41(12):431-5.
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  6. Tjepkema M. Health care use among gay, lesbian and bisexual Canadians. Health Rep. 2008;19(1):53-64.
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  9. Hanes D, Grace D. Quel a été l’impact de la première vague de COVID-19 sur les hommes gais, bisexuels ou queers? Constats de l’étude Engage sur la COVID-19. www.engage-men.ca; 2022.
  10. Grey C, Skakoon-Sparling S, Brennan D, Burchell A, Ferlatte O, Gaspar M, et coll. Sexual Health, Public Health Responses, and Risks: A Qualitative Exploration of Gay, Bisexual and Queer Men’s Negotiation of Safety during the COVID-19 Pandemic. Association canadienne de recherche sur le VIH; 2021.
  11. Grey C, Tian IL, Grace D. Acceptez-vous de relever le défi? La lutte contre le racisme dans nos communautés nécessitera tous nos efforts. www.engage-men.ca; 2022.
  12. Egale Canada, African Canadian Civic Engagement Council (ACCEC), INNOVATIVE. Impact of COVID-19 on the LGBTQI2S Community: Second National Report. https://egale.ca: Egale Canada; 2020.
  13. LGBTQ+ Health Equity & COVID19: Building Trust and Confidence for the Health of our Communities » Human Rights Campaign Foundation; 2021.
  14. The Economic Impact of COVID-19 on the LGBTQ+ Community. Human Rights Campaign Foundation; 2022.
  15. COVID-19 Continues To Adversely Impact LGBTQ+ People While Initial Phases Of Reopening Create New Economic Problems. Human Rights Campaign Foundation; 2020.
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  19. Étude : Volonté de se faire vacciner contre la COVID-19 parmi les groupes de population au Canada [communiqué de presse]. www150.statcan.gc.ca : Statistique Canada; 2021.
  20. LGBTQ+ Health Equity & Covid-19: Vaccines, Boosters and Pathways to Positive Long-term Health. Human Rights Campaign Foundation 2022.