Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Kronfli N, Dussault C, Maheu-Giroux, M, Halavrezos A, Chalifoux S, Park H, Del Balso L, Cheng MP, Cox J. Importance of occupation for SARS-CoV-2 seroprevalence and COVID-19 vaccination among correctional workers in Quebec, Canada: A cross-sectional study. Front. Public Health, le 9 novembre 2022. doi : https://doi.org/10.3389/fpubh.2022.1021871

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude du GTIC publiée dans la revue Frontiers in Public Health de tous les employés dans les prisons provinciales du Québec, les agents correctionnels étaient plus susceptibles d’avoir contracté le SRAS-CoV-2, mais moins susceptibles d’être vaccinés par rapport à l’ensemble des travailleurs correctionnels, ce qui fait ressortir l’importance de réagir aux risques professionnels et à la réticence envers la vaccination contre la COVID-19 pour atténuer les futures flambées dans les établissements correctionnels.

Faits saillants

  • Selon une enquête sérologique réalisée entre le 14 juillet et le 15 novembre 2021, l’analyse sanguine de 105 des 600 travailleurs correctionnels (18 %) de trois prisons provinciales s’est révélée positive aux anticorps anti-N du SRAS-CoV-2, ce qui est indicateur d’une infection antérieure.
  • La séropositivité était plus élevée chez :
    • les agents correctionnels (ratio de prévalence corrigé (RPc)Le ratio de prévalence indique l’ampleur de la prévalence d’un résultat clinique au sein d’un groupe de personnes (doté de caractéristiques ou d’attributs particuliers) par rapport à un autre (sans ces caractéristiques ou ces attributs). – 1,59, par rapport à toutes les autres professionsInclut l’administration, les professionnels de la santé, les employés de cuisine, les gestionnaires et les autres professions (c’est-à-dire les agents de probation, les travailleurs communautaires, le personnel d’entretien, l’entretien des bâtiments, les enseignants, la pastorale, la buanderie, la bibliothèque, la recherche, la technologie de l’information et les étudiants).;
    • ceux qui percevaient comme faible leur risque de contracter le SRAS-CoV-2 en prison (RPc – 1,62 par rapport à ceux qui ont déclaré être quelque peu ou extrêmement inquiets de contracter le virus en prison).
  • D’après les questionnaires, 76 % de tous les travailleurs correctionnels qui participaient à l’enquête étaient pleinement vaccinés. Les participants étaient moins susceptibles d’être pleinement vaccinés (deux doses ou une infection suivie d’une dose) s’ils :
    • étaient agents correctionnels (PRc – 0,82 par rapport à toutes les autres professions);
    • s’identifiaient comme une minorité visibleInclut les Noirs, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques et les Autochtones. (PRc – 0,86 par rapport aux blancs),
  • En revanche, les personnes qui étaient atteintes d’au moins deux autres problèmes médicauxInclut l’hypertension, le diabète, l’obésité, l’asthme, les maladies pulmonaires chroniques, les maladies chroniques, les néphropathies chroniques, les maladies hépatiques, le cancer, les troubles sanguins chroniques, les troubles neurologiques chroniques, les cas d’immunodépression (VIH) et d’autres immunodépressions. (PRc 1,14 par rapport à aucun) étaient plus susceptibles d’être pleinement vaccinées contre la COVID-19.
  • L’âge, le sexe et l’instruction n’étaient pas des prédicteurs de l’adoption du vaccin contre la COVID-19 chez les travailleurs correctionnels.

Au total, 600 travailleurs correctionnels de trois prisons provinciales du Québec ont été inscrits à cette étude, pour un taux de participation de 57 % (600 cas sur 1 050). Dans l’ensemble, ils avaient un âge médian de 43 ans, 45 % étaient de sexe masculin et 75 % se disaient blancs. De plus, 76 % avaient au moins une formation collégiale. Une minorité (13 %) a déclaré avoir déjà souffert de la COVID-19, 48 % ont signalé au moins un autre problème de santé et 12 % n’avaient jamais été vaccinés contre la COVID-19. Plus de la moitié des travailleurs correctionnels (53 %) étaient des agents correctionnels, et plus du tiers (38 %) ne craignait pas de contracter le SRAS-CoV-2 en prison (37 % chez les agents correctionnels).