Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Dick DW, Childs L, Feng Z, Li J, Röst G, Buckeridge DL, Ogden NH, Heffernan JM. Fall 2021 Resurgence and COVID-19 Seroprevalence in Canada Modelling waning and boosting COVID-19 immunity in Canada A Canadian Immunization Research Network Study. medRxiv 2021.08.17.21262188; doi : 10.1101/2021.08.17.21262188

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une prépublication du mois d’août (qui n’a donc pas été révisée par un comité de lecture) dirigée par la Pre Jane Heffernan, conseillère scientifique du GTIC, à laquelle a participé le Dr David Buckeridge, responsable scientifique de la gestion et de l’analyse des données du GTIC, a modélisé l’immunité contre la COVID-19 au pays. Les chercheurs ont utilisé un modèle mathématique pour déterminer la répartition de l’immunité dans la population canadienne et ont démontré que le taux actuel d’immunité ne suffira peut-être pas pour prévenir une nouvelle vague de COVID-19. Les prédictions de leur modèle d’immunité s’étendent jusqu’en mars 2022. Les auteurs postulent qu’il sera nécessaire d’administrer des doses de rappel et soulignent l’importance de maintenir les interventions non pharmaceutiques (comme le port du masque et la distanciation physique).

Les chercheurs ont utilisé un modèle mathématique pour déterminer la répartition de l’immunité au sein de la population canadienne, en fonction de l’âge et de la durée de l’immunité conférée par l’infection ou la vaccination.

Faits saillants

  • Leur modèle a été programmé d’après les données d’incidence de la COVID-19 jusqu’à la fin de juin 2021 et établit une projection jusqu’à la fin de septembre 2021. Les prédictions s’étendent jusqu’en mars 2022.
  • Les chercheurs ont mesuré la répartition de l’immunité entre janvier 2020 et mars 2022, en fonction de diverses caractéristiques présumées des vaccins contre les divers variants préoccupants (la protection contre l’infection, la protection contre une maladie grave) et de divers taux de déclin de l’immunité au fil du temps.
  • Leur modèle a prédit avec justesse que de 60 % à 80 % de la population canadienne auraient acquis une certaine immunité contre la COVID-19 à la fin de l’été 2021. Selon les proportions réelles, près de 70 % de la population canadienne étaient pleinement vaccinés au 1erseptembre, conformément à l’outil de retraçage des vaccins de Our World in Data.

Selon les auteurs, l’ampleur de la résurgence de COVID-19 entre l’automne 2021 et l’hiver 2022 dépendra de la rapidité du déclin de l’immunité acquise au fil du temps, de l’assouplissement ou non des mesures d’interventions non pharmaceutiques et de la distanciation physique, de la transmissibilité du virus en circulation et de l’efficacité des vaccins contre l’infection et la maladie. Si l’immunité diminue ou disparaît bel et bien au fil du temps, il faudra prévoir une campagne de revaccination ou réintroduire des mesures sanitaires d’atténuation.