Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Hutchison SM, De-Jongh González O, Watts A, Oberle E, Gadermann A, Goldfarb DM, Oberlander TF, Lavoie PM, Mâsse LC. Anxiety symptoms, psychological distress, and optimism in school staff: Testing associations with stressors and coping during the second year of the COVID-19 pandemic. J Affect Disord Reports. Le 6 octobre 2023. doi : https://doi.org/10.1016/j.jadr.2023.100662.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après les résultats d’une étude financée par le GTIC et publiée dans le Journal of Affective Disorders Reports, le personnel scolaire qui se sentait à plus fort risque de COVID-19 a signalé des symptômes d’anxiété plus élevés. Le personnel scolaire de sexe féminin qui percevait courir un plus fort risque de COVID-19 ressentait plus de détresse psychologique et moins d’optimisme. Cette étude était dirigée par le Dr Pascal Lavoie et la Pre Louise C. Mâsse, de l’Université de la Colombie-Britannique.

Faits saillants

  • L’ensemble du personnel scolaire de sexe féminin a déclaré ressentir plus de symptômes d’anxiété que celui de sexe masculin, même si les deux groupes ont déclaré des taux semblables de détresse psychologique et d’optimisme.
  • Le personnel scolaire de sexe masculin et féminin ayant des problèmes de santé mentale plus marqués (plus d’anxiété et de détresse psychologique ou moins d’optimisme) avait davantage l’impression de courir un risque plus important de COVID-19, était plus jeune ou avait un niveau d’instruction moins élevé.
  • Chez les femmes qui percevaient courir un faible risque familial de COVID-19, le fait de vivre avec d’autres réduisait l’effet négatif des facteurs stressants de la pandémie sur la santé mentale, ce qui était associé à moins de symptômes d’anxiété et à plus d’optimisme.
  • Même si le personnel scolaire de sexe féminin présentant un niveau de détresse psychologique modéré ou grave était plus susceptible de déclarer des comportements malsains, le personnel de sexe féminin dont les réponses d’adaptation incluaient des comportements favorables (activité physique, habitudes alimentaires malsaines limitées et consommation d’alcool restreinte) était moins anxieux et présentait moins de détresse psychologique. Dans l’ensemble, les comportements liés à la santé n’influaient pas sur les associations entre les facteurs de stress et la santé mentale.

Cette étude fait ressortir les graves répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale du personnel scolaire, de même que l’importance de tenir compte des différences entre les hommes et les femmes et de la nécessité d’assurer des stratégies de prévention et d’intervention proactives continues pour améliorer le bien-être du personnel scolaire.

Elle incluait 2 343 membres du personnel scolaire (entre autres, enseignants, bibliothécaires scolaires, enseignants ressources, préposés de soutien aux élèves, administrateurs et intervenants auprès des jeunes et des familles) de la région métropolitaine de Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada. Les participants ont rempli un questionnaire en ligne entre le 3 février et le 18 juin 2021 dans le cadre de l’étude longitudinale intitulée Tracking COVID-19 for Safer Schools (suivre la COVID-19 pour des écoles plus sécuritaires) sur les répercussions de la COVID-19 dans les écoles.