Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Hohl CM, Hau JP, Vaillancourt S, Grant J, Brooks SC, Morrison LJ, Perry JJ, Rosychuk RJ; chercheurs du CCEDRRN pour le Réseau canadien de recherche en urgence et le Groupe canadien de recherche en soins intensifs. Sensitivity and Diagnostic Yield of the First SARS-CoV-2 Nucleic Acid Amplification Test Performed for Patients Presenting to the Hospital. JAMA Netw Open. Le 3 octobre 2022;5(10):e2236288. doi : https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2022.36288.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude financée par le GTIC publiée dans la revue JAMA Network Open, le test par amplification des acides nucléiques (TAAN) du SRAS-CoV-2 a présenté une vigoureuse sensibilité de 96,2 %, démontrant son efficacité à détecter les infections. Ce rendement est demeuré constant tout au long des deux premières semaines de symptômes. De plus, le rendement diagnostique du test variait selon la durée des symptômes et atteignait un sommet de 20 % aux alentours du dixième jour. Ainsi, les personnes qui éprouvent des symptômes respiratoires persistants sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de COVID-19. Cette étude était dirigée par la Dre Corinne Hohl de l’Université de la Colombie-Britannique.

L’étude visait à évaluer la sensibilitéUn test de sensibilité élevé détecte les personnes atteintes avec efficacité et limite au minimum les possibilités de résultats faussement négatifs, c’est-à-dire les occurrences où le test indique que quelqu’un n’est pas atteint alors qu’il l’est. clinique et le rendement diagnostique des tests TAAN du SRAS-CoV-2 effectués dans les 24 heures suivant l’arrivée à l’une des urgences participantes au sein d’un vaste échantillon national représentatif de patients. Il s’agissait de patients admissibles consécutifs qui avaient consulté dans l’un des 47 hôpitaux. Le TAAN faisait appel à diverses méthodes pour amplifier et détecter le virus, dont l’un est l’amplification en chaîne par polymérase avec transcription inverse (RT-PCR) effectuée sur des échantillons recueillis par écouvillonnage du nez ou de la gorge.

Faits saillants

  • La sensibilité du TAAN pour détecter le SRAS-CoV-2 était élevée, à 96,2 %, ce qui en démontre l’efficacité, et les variations étaient minimes au cours des deux premières semaines de symptômes.
  • Chez les patients qui déclaraient des symptômes de COVID-19, la sensibilité du TAAN pour détecter le SRAS-CoV-2 s’élevait à 97,1 %, par rapport à 87,6 % chez les patients sans symptômes de COVID-19.
  • Le rendement diagnostiqueEfficacité d’un test diagnostique à déterminer les cas de COVID-19 chez toutes les personnes soumises au dépistage. du TAAN pour détecter le SRAS-CoV-2 s’établissait à 12 % et variait selon la durée des symptômes. Il s’élevait à 8,1 % dans les 24 premières heures suivant l’apparition des symptômes et atteignait un sommet de 20 % aux alentours du dixième jour des symptômes, ce qui laisse supposer que les patients ayant des symptômes respiratoires en cours sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de COVID-19.
  • Les patients plus âgés, les patients ayant une maladie rénale chronique ou un trouble psychiatrique et les personnes qui déclarent éprouver des douleurs abdominales étaient plus susceptibles d’obtenir un résultat faussement négatifRésultat d’un test indiquant l’absence d’affection, alors qu’en fait, cette affection est présente. initial au dépistage de la COVID-19. Les personnes qui présentaient des symptômes souvent liés à la COVID-19, y compris la toux, la fièvre et les courbatures, étaient moins susceptibles d’obtenir un résultat faussement négatif.

Les résultats de l’étude démontrent que les TAAN ont une forte capacité à détecter correctement l’infection par le SRAS-CoV-2, ce qui permet d’écarter avec efficacité la présence du virus chez la plupart des personnes à l’urgence après un seul résultat négatif. Cependant, l’étude indique que les personnes qui présentent une forte probabilité d’infection, conjuguée avec un premier résultat négatif, pourraient profiter de tests supplémentaires.

L’étude fait ressortir l’importance de tenir compte de facteurs cliniques comme la durée des symptômes et les caractéristiques individuelles pour optimiser l’interprétation des résultats des tests. Cette approche contribue à peaufiner les stratégies de dépistage et à éviter la reprise inutile des tests.

Cette étude portait sur 132 760 patients de 47 hôpitaux répartis dans sept provinces du Canada et membres du CCEDRNN (Canadian COVID-19 Rapid Response Emergency Department Network, ou réseau canadien d’intervention rapide dans les services d’urgence pour la COVID-19), qui se sont rendus à l’urgence entre le 1er mars 2020 et le 31 décembre 2021 et se sont soumis à un test de dépistage de la COVID-19.