Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Vinh DC, Abel L, Bastard P, Cheng MP, Condino-Neto A, Gregersen PK, Haerynck F, Cicalese MP, Hagin D, Soler-Palacín P, Planas AM. Harnessing Type I IFN Immunity Against SARS-CoV-2 with Early Administration of IFN-β. J Clin Immunol. Le 8 juin 2021:1-8.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

De nombreux vaccins efficaces ont été mis au point pour atténuer les effets de la pandémie de COVID-19, mais il demeure crucial de trouver de nouvelles façons de traiter les patients hospitalisés à cause d’une COVID-19 modérée, grave ou très grave. Dans un récent commentaire, le Dr Donald Vinh, un chercheur financé par le GTIC qui travaille à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, explore l’utilisation des protéines d’interféron de type 1 pour permettre aux médecins de mieux contrôler la maladie.

Dans ce commentaire, le Dr Vinh explore deux utilisations des protéines de l’interféron de type 1 (IFN-1) dans un contexte thérapeutique : 1) l’administration d’IFN-β exogène et 2) l’extraction des autoanticorps anti-IFN de type 1.

Faits saillants

  • Selon de nombreuses études, le système immunitaire inné, notamment les INF-1, est essentiel pour contrôler la réplication du SRAS-CoV-2 et en limiter les dommages au minimum.
  • Les auto-anticorps anti-IFN-1, c’est-à-dire des anticorps qui attaquent l’IFN-1, sont associés à près de 10 % des très graves cas de COVID-19. Par conséquent, des interventions thérapeutiques susceptibles d’épuiser ces auto-anticorps peuvent être bénéfiques pour traiter les patients hospitalisés à cause d’une COVID-19 grave.
  • De plus, 3 % des personnes atteintes d’une COVID-19 grave peuvent présenter des anomalies associées à la voie de signalisation de l’IFN-1. Elles donc avoir besoin de traitements particuliers pour se protéger, tels que l’IFN exogène.
  • Tout comme la production insuffisante d’IFN-1, des taux trop élevés peuvent également être nuisibles. En effet, un taux excessif d’IFN-1 en réponse au SRAS-CoV-2 est associé à une inflammation plus marquée, qui peut avoir des résultats cliniques négatifs. C’est pourquoi il peut être utile de recourir à des interventions comme les interférons de type 1 utiles pour maîtriser une inflammation non contrôlée.

Dans l’ensemble, les auteurs avancent que, grâce à des interventions ciblées comme l’administration d’IFN exogène ou l’extraction des auto-anticorps anti-IFN, les médecins pourraient tirer profit du système immunitaire inné pour contrôler la COVID-19.