Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Grey C, Sinno J, Zhang H, Daroya E, Skakoon-Sparling S, Klassen B, Lessard D, Hart TA, Cox J, Stewart M, Grace D. Queering public health: A critical examination of healthcare access and gender expression among trans, nonbinary, and other gender nonconforming people during COVID-19. Health & Social Care in the Community. Le 4 mars 2023; doi : https://doi.org/10.1155/2023/6676318

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon un article publié dans la revue Health & Social Care in the Community, les participants trans, non binaires et de diverses identités de genre (TNBDIG) qui ont participé à l’étude Engage COVID-19 financée par le GTIC se sont heurtés à d’importants obstacles aux soins pendant la COVID-19 au Canada. Ces obstacles se sont accrus au moment des confinements, lorsque les ressources sanitaires ont été redistribuées pour lutter contre la propagation du virus. L’étude était dirigée par le Pr Daniel Grace de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • Trois grands thèmes ont été retenus d’après les échanges avec les participants TNBDIG sur l’identité de genre, l’accès aux services et le soutien communautaire pendant la COVID-19. Ces thèmes interreliés ont fait ressortir divers changements à l’accès des participants aux services de santé d’affirmation de genre et aux systèmes d’entraide pendant la pandémie :
    • Les participants TNBDIG ont déclaré des obstacles aux soins pour les trans pendant les premiers mois de la pandémie de COVID-19.
    • Plusieurs participants ont indiqué que certaines interventions sanitaires pendant la COVID-19 (c’est-à-dire les confinements) ont atténué la pression de performer des rôles de genre, en raison du plus petit nombre d’interactions en personne.
    • Pendant les confinements, les participants ont de plus en plus cultivé des réseaux communautaires en ligne. Néanmoins, ils ont affirmé aspirer au soutien social qui était à leur disposition avant la COVID-19.
    • Le manque d’accès à des lieux communautaires pendant les confinements a nui à la santé mentale des participants, malgré la baisse de la pression à performer les rôles de genre et les occasions de contacts sociaux en ligne.

L’étude Engage COVID-19 portait sur les répercussions de la COVID-19 chez les gays, les bisexuels, les queers et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de Vancouver, Toronto ou Montréal. Dans cette analyse qualitative, 93 participants ont été interrogés entre novembre 2020 et février 2021 pour parler des répercussions de la COVID-19 dans leur vie.

Au total, 17 des 93 participants interrogés ont indiqué être des personnes TNBDIG. Ils étaient âgés de 21 à 76 ans. Environ 50 % d’entre eux avaient 30 ans ou moins au moment de l’entrevue. Dans cet échantillon, ils avaient un âge moyen de 34 ans. Sept participants de Vancouver étaient TNBDIG, tandis que cinq habitaient Montréal et cinq Toronto. Comme le soulèvent les chercheurs, les personnes TNBDIG provenaient de diverses communautés et étaient aux prises avec d’importantes inégalités en matière de santé, y compris une mauvaise santé mentale et des obstacles aux soins, tels que la stigmatisation et l’absence de compétences médicales auprès des trans.