Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Funk A.L., Florin T.A., Kuppermann N., Tancredi D.J., Xie J., Kim K., Neuman M.I., Ambroggio L., Plint A.C., Mintegi S., Klassen T.P. Outcomes of SARS-CoV-2–Positive Youths Tested in Emergency Departments: The Global PERN–COVID-19 Study. JAMA Network Open. 4 janv. 2022;5(1):e2142322-.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une publication récente dans JAMA Network Open du Pediatric Emergency Research Network (PERN)-COVID-19, dirigé par le Dr Stephen B. Freedman de l’Université de Calgary, chercheur financé par le GTIC, a examiné le profil et l’expérience de la maladie chez les jeunes de moins de 18 ans qui ont cherché à se faire traiter pour le SRAS-CoV-2 dans les services d’urgence de dix pays. Alors que le risque de conséquences graves chez les jeunes de ce groupe d’âge est faible – seulement 3 % des jeunes ayant reçu un résultat positif au SRAS-CoV-2 ont demandé des soins dans un service d’urgence – ceux qui en ont eu présentaient une forme grave de la maladie. Comme pour les adultes, bon nombre des jeunes qui ont consulté à l’urgence présentaient des problèmes de santé préexistants et des manifestations graves.

Cette étude a examiné les dossiers de 10 382 jeunes de 10 pays qui se sont rendus dans des services d’urgence et ont passé un test PCR pour le SRAS-CoV-2 entre le 7 mars 2020 et le 15 juin 2021. Cette étude s’est concentrée sur les jeunes dont le résultat de test était positif à la COVID-19. Les enfants et les adolescents dont le test était négatif ont servi de groupe de comparaison. Les participants de deux sites d’étude en Australie et en Nouvelle-Zélande étaient tous négatifs pour le SRAS-CoV-2 et ont donc été inclus dans le groupe de comparaison. Les complications cardiovasculaires ou neurologiques, les infections, y compris le choc septique et le syndrome de choc toxique, les syndromes respiratoires et le décès ont été incluses dans la définition des conséquences graves de l’étude.

Principales conclusions

  • 31 % (n=3 222) des participants à l’étude ont reçu un résultat de test positif pour le SRAS-CoV-2 et 3048 d’entre eux étaient symptomatiques.
  • Parmi eux :
    • 52,6 % étaient des personnes de sexe masculin d’un âge médian de 3 ans (fourchette : 0 à 10 ans);
    • 15 % ont déclaré des problèmes de santé chroniques sous-jacents préexistants;
    • 2 325 (76,3 %) ont présenté des symptômes respiratoires.
    • 2 125 (69,7 %) ont présenté de la fièvre.
    • 172 (5,3 %) étaient asymptomatiques.
  • 685 (21,3 %) des personnes positives à la COVID-19 ont été hospitalisées. Parmi eux, 91 patients ont été admis dans l’unité de soins intensifs (USI) à partir des services d’urgence.
  • 630 (92 %) sont sortis en moins de 14 jours tandis que 55 (8 %) sont sortis après 14 jours.
  • 95 des 685 jeunes hospitalisés ont subi des conséquences graves (telles que définies ci-dessus) et quatre sont décédés.
  • Les conséquences graves étaient les plus fréquentes chez les jeunes âgés de 10 à 17 ans et les moins fréquentes chez les jeunes de moins d’un an.
  • 541 (87,5 %) des jeunes qui ont été hospitalisés ne sont pas retournés à la clinique ou à l’hôpital après leur sortie, tandis que 77 jeunes ont cherché à obtenir des soins supplémentaires, dont 27 ont été hospitalisés par la suite en raison de symptômes graves prolongés.
  • Parmi ceux qui sont sortis des services d’urgence sans être admis (2 536 [78,7 %]), 2 190 [87,3 %]) n’ont pas cherché à obtenir d’autres soins.
  • 320 (12,7 %) personnes de ce groupe sont revenues à la clinique ou à l’hôpital en raison de l’aggravation ou de la persistance de leurs symptômes. 50 (2 %) ont finalement été hospitalisés et 12 (0,5 %) ont connu des conséquences graves, mais aucun décès.
  • Les conséquences graves étaient fréquentes chez les jeunes ayant déclaré une maladie chronique sous-jacente. Parmi ces 320 jeunes, des raisons spécifiques étaient connues pour 151 d’entre eux (47,2 %), les plus courantes étant la fièvre et la toux dans 31,1 % et 27,8 % des cas respectivement.

L’étude a intégré 41 services d’urgence dans 10 pays, dont le Canada, les États-Unis, l’Argentine, l’Australie, le Costa Rica, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, le Paraguay, Singapour et l’Espagne, entre mars 2020 et juin 2021. La plupart des participants – plus de 62 % – se trouvaient aux États-Unis. Dans l’ensemble, l’étude montre que si les conséquences graves sont moins fréquentes chez les jeunes que chez les adultes, elles sont souvent liées à des maladies chroniques sous-jacentes.