Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

  • Pereira MR, Arcasoy S, Farr MA, Mohan S, Emond JC, Tsapepas DS, Shi Q, Purpura L, Uhlemann AC, Zucker J, Verna EC. Outcomes of COVID‐19 in solid organ transplant recipients: A matched cohort study. Transpl Infect Dis. Le 16 mai 2021:e13637.
  • Ferreira VH, Marinelli T, Ierullo M, Ku T, Hall VG, Majchrzak-Kita B, Kulasingam V, Humar A, Kumar D. Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 Infection Induces Greater T-Cell Responses Compared to Vaccination in Solid Organ Transplant Recipients. J Infect Dis. Le 1erdécembre 2021;224(11):1849-60.
  • Hall VG, Ferreira VH, Ku T, Ierullo M, Majchrzak-Kita B, Chaparro C, Selzner N, Schiff J, McDonald M, Tomlinson G, Kulasingam V. Randomized trial of a third dose of mRNA-1273 vaccine in transplant recipients. N Engl J Med. Le 23 septembre 2021;385(13):1244-6.
  • Kumar D, Ferreira VH, Hall VG, Hu Q, Samson R, Ku T, Ierullo M, Majchrzak-Kita B, Tomlinson G, Gingras AC, Humar A. Neutralization of SARS-CoV-2 Variants in Transplant Recipients After Two and Three Doses of mRNA-1273 Vaccine: Secondary Analysis of a Randomized Trial. Ann Intern Med. Le 23 novembre 2021.
  • Boyarsky BJ, Werbel WA, Avery RK et coll. Antibody response to 2-dose SARS-CoV-2 mRNA vaccine series in solid organ transplant recipients. JAMA. 2021;325:2204-6. [PMID : 33950155] doi : 10.1001/jama.2021.7489
  • Hall VG, Ferreira VH, Ierullo M et coll. Humoral and cellular immune response and safety of two-dose SARS-CoV-2 mRNA-1273 vaccine in solid organ transplant recipients. Am J Transplant. 2021. [PMID : 34347934] doi : 10.1111/ajt.16766
  • Stumpf J, Siepmann T, Lindner T et coll. Humoral and cellular immunity to SARS-CoV-2 vaccination in renal transplant versus dialysis patients: a prospective, multicenter observational study using mRNA-1273 or BNT162b2 mRNA vaccine. Lancet Reg Health Eur.2021;9:100178. [PMID : 34318288] doi : 10.1016/j.lanepe.2021.100178

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Le système immunitaire des receveurs d’un organe plein (ROP) subit des perturbations profondes en raison de l’exposition prolongée aux immunosuppresseurs, ce qui les rend généralement plus sensibles à des infections comme celle causée par le SRAS-CoV-2. Les données révèlent que près de 78 % des ROP atteints de la COVID-19 doivent être hospitalisés et que jusqu’à 30 % d’entre eux peuvent succomber à l’infection1.

La Dre Deepali Kumar, une chercheuse financée par le GTIC, et son équipe du Réseau universitaire de santé de Toronto ont publié plusieurs articles dans lesquels elles ont évalué la réponse immunitaire à l’infection par le SRAS-CoV-2 et à la vaccination contre ce virus dans cette population vulnérable2,3,4.

Faits saillants

  • La majorité des ROP acquièrent une réponse immunitaire à médiation cellulaire et une réponse immunitaire humorale après l’infection par le SRAS-CoV-2. Cependant, par rapport à l’infection par le SRAS-CoV-2, les vaccins à ARNm peuvent induire de faibles taux de lymphocytes T IFN-g+ IL-2+
  • Selon une étude randomisée à double insu réalisée auprès de 120 ROP qui avaient reçu deux doses du vaccin à ARNm de Moderna, une troisième dose du vaccin (dose de rappel) peut améliorer l’effet protecteur des anticorps anti-RBD de manière sécuritaire et efficace.
  • Il a également été démontré que la dose de rappel réussissait à accroître considérablement le taux d’anticorps neutralisants protecteurs contre le SRAS-CoV-2, y compris les variants alpha, bêta et delta. La recherche a été réalisée avant l’arrivée du variant omicron.

Plusieurs études ont démontré que la posologie à deux vaccins pourrait induire une protection immunitaire sous-optimale contre le SRAS-CoV-2 chez les ROP5,6,7. Le groupe de la Dre Kumar a évalué les réponses immunitaires des lymphocytes T à l’infection anti-SRAS-CoV-2 chez les receveurs d’une transplantation rénale, hépatique, cardiaque ou pulmonaire, et les a comparées à celles observées chez des sujets témoins qui n’avaient pas subi de transplantation2. Le groupe a découvert que la majorité des ROP avaient besoin d’un suivi supplémentaire pour garantir qu’ils détenaient une protection appropriée contre les infections postvaccinales.

Deux doses du vaccin suffisent pour conférer des réponses immunitaires vigoureuses dans la population générale, mais les perturbations immunitaires que présentent les ROP peuvent être associées à des infections postvaccinales plus graves. Ainsi, avant l’arrivée du variant omicron, pour évaluer si une troisième dose pouvait être utile dans cette cohorte, Hall VG et coll. ont publié une étude clinique randomisée à double insu auprès de 120 ROP qui avaient reçu deux doses du vaccin Cominarty de Moderna et ont évalué si une troisième dose pouvait améliorer les réponses anti-SRAS-CoV-2 de manière significative3. Les chercheurs ont démontré qu’une troisième dose produisait une augmentation marquée des anticorps anti-RBD et des réponses des lymphocytes T CD4+ spécifiques au SRAS-CoV-2 par rapport à un placebo. L’étude n’a pas été menée pour évaluer les différences globales d’efficacité clinique, mais une troisième dose était considérée comme sécuritaire et efficace pour accroître l’immunité anti-SRAS-CoV-2 chez les ROP.

Par ailleurs, l’équipe de la Dre Kumar a évalué la capacité fonctionnelle des anticorps produits après deux ou trois doses d’un vaccin à neutraliser divers variants (alpha, bêta, delta) chez les ROP. Elle a découvert qu’une troisième dose (dose de rappel) réussissait à accroître considérablement la production d’anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2 et ses variants.

Le travail de ce groupe a démontré l’importance de tenir compte des exigences propres aux diverses populations, telles que les personnes immunodéprimées, avant de formuler des recommandations en matière de vaccination.