Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Skowronski D.M., Setayeshgar S., Febriani Y., Ouakki M., Zou M., Talbot D., Prystajecky N., Tyson J.R., Gilca R., Brousseau N., Deceuninck G. Two-dose SARS-CoV-2 vaccine effectiveness with mixed schedules and extended dosing intervals: test-negative design studies from British Columbia and Quebec, Canada. medRxiv. 1er janv. 2021. doi: https://doi.org/10.1101/2021.10.26.21265397

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

La Dre Danuta Skowronski et ses collègues du BC Centre for Disease Control ont évalué l’efficacité d’une dose unique dans le monde réel (par opposition aux résultats des essais cliniques) des vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Ils ont démontré que même une seule dose de ces vaccins réduisait de plus de 80 % le risque d’hospitalisation dû à l’infection par la COVID-19. Un suivi récent de ce rapport initial a montré que deux doses, qu’il s’agisse du même vaccin ou d’une approche mixte, étaient associées à une efficacité de plus de 95 % contre le risque d’hospitalisation. De plus, l’efficacité du vaccin a été maintenue au-dessus de 95 % contre l’hospitalisation pendant au moins sept mois après la vaccination et n’a pas été compromise par le variant delta. Les résultats sont disponibles dans une préimpression qui n’a pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs.

Points clés :

  • L’efficacité de deux doses de vaccin « en situation réelle » contre l’infection par le SRAS-CoV-2 et les hospitalisations a été évaluée à l’aide de données recueillies dans des centres de tests diagnostiques basés sur la PCR administrés à des adultes en Colombie-Britannique et au Québec entre mai et octobre 2021.
  • Dans les deux provinces, les schémas utilisant deux doses du même vaccin ou une approche mixte étaient tous deux associés à une efficacité supérieure à 95 % contre le risque d’hospitalisation (98 % en C.-B et 97 % au Québec) et à une efficacité supérieure à 90 % contre le risque d’infection (90 % et 88 % en C.-B et au Québec). L’efficacité du vaccin contre l’infection était seulement plus faible après l’administration de deux doses de Vaxzevria, soit environ 70 % (71 % et 73 % en C.-B et au Québec), mais elle est passée à 90 % avec l’ajout d’un vaccin à ARNm.
  • Le variant delta, qui représentait la plupart des cas de la quatrième vague d’infections par la COVID-19 dans ces provinces, n’a pas compromis l’efficacité du vaccin.
  • La longévité de la protection vaccinale était aussi significativement améliorée lorsque l’espacement entre les doses était plus long que l’intervalle recommandé par le fabricant. Plus précisément, un intervalle de 3 à 4 semaines entre les doses était associé à une efficacité moindre (85 % et 79 % en C.-B. et au Québec), comparativement à un intervalle plus long de 7 à 8 semaines (91 % et 89 % en C.-B. et au Québec).
  • Dans les deux provinces, l’efficacité du vaccin contre l’hospitalisation s’est maintenue à plus de 95 % pendant au moins 7 mois après la vaccination. L’efficacité de deux doses contre l’infection a atteint un sommet de plus de 90 % 2 à 3 semaines après la vaccination et est restée supérieure à 80 % pendant au moins 8 mois après la vaccination.

Les résultats de cette étude appuient fortement l’interchangeabilité des vaccins et les calendriers vaccinaux mixtes pour mieux protéger les Canadiens contre le SRAS-CoV-2. Les résultats de cette étude sont également conformes à un rapport antérieur démontrant qu’un intervalle d’administration prolongé était associé à de fortes réponses en anticorps chez les personnes âgées4. De plus, ces données peuvent aider à conseiller d’autres pays sur la distribution des vaccins et à vacciner le plus grand nombre de personnes possible.