Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Jolliffe DA, Camargo CA Jr, Sluyter JD, Aglipay M, Aloia JF, Ganmaa D, Bergman P, Bischoff-Ferrari HA, Borzutzky A, Damsgaard CT, Dubnov-Raz G, Esposito S, Gilham C, Ginde AA, Golan-Tripto I, Goodall EC, Grant CC, Griffiths CJ, Hibbs AM, Janssens W, Khadilkar AV, Laaksi I, Lee MT, Loeb M, Maguire JL, Majak P, Mauger DT, Manaseki-Holland S, Murdoch DR, Nakashima A, Neale RE, Pham H, Rake C, Rees JR, Rosendahl J, Scragg R, Shah D, Shimizu Y, Simpson-Yap S, Trilok-Kumar G, Urashima M, Martineau AR. Vitamin D supplementation to prevent acute respiratory infections: a systematic review and meta-analysis of aggregate data from randomised controlled trials. Lancet Diabetes Endocrinol. Mai 2021;9(5):276-92. doi : 10.1016/S2213-8587(21)00051-6.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Depuis l’émergence de la pandémie de COVID-19, on remarque un intérêt renouvelé envers la vitamine D et envers son rôle dans le soutien des réponses immunitaires innées aux virus respiratoires, y compris le SRAS-CoV-2. Le Dr Jonathon Maguire, de l’Université de Toronto, qui est financé par le GTIC et fait partie du Réseau pédiatrique du GTIC, a participé à une récente analyse systématique et méta-analyse du Lancet, dans laquelle les données de 43 essais aléatoires et contrôlés ont été regroupées. Les chercheurs ont démontré que les suppléments de vitamine D étaient sécuritaires et que, dans l’ensemble, ils réduisaient le risque d’infections respiratoires aiguës par rapport à un groupe placebo. On ne connaît pas encore la pertinence de ces résultats pour l’infection par le SRAS-CoV-2, car ils devront faire l’objet de recherches plus approfondies.

Misant sur les résultats de recherches antérieures, cette méta-analyse de données regroupées de 48 488 participants fournit une évaluation à jour des effets protecteurs des suppléments de vitamine D contre l’ensemble des infections respiratoires aiguës. Le Dr Maguire, notre chercheur financé, et ses collègues ont analysé si les effets des suppléments de vitamine D sur ces infections variaient d’après la posologie (fréquence, dose et durée de l’étude), l’âge à l’inscription à l’étude ou la concentration de référence de la 25-hydroxyvitamine D dans le sang, qui est le meilleur indicateur du niveau de vitamine D.

Malgré des preuves d’hétérogénéité importante entre les études, cette méta-analyse a démontré que les suppléments de vitamine D sont sécuritaires et réduisent globalement le risque d’infections respiratoires aiguës par rapport à un groupe placebo, même si cette réduction était mineure. On a observé des effets protecteurs dans des études au cours desquelles la vitamine D était administrée tous les jours à une dose se situant entre 400 UI et 1 000 UI pendant une période maximale de 12 mois, de même qu’aux enfants de un à 16 ans. Les suppléments de vitamine D n’ont eu aucun effet significatif dans l’un ou l’autre des sous-groupes définis d’après une concentration de 25-hydroxyvitamine D de référence dans le sang.

On ne connaît pas encore la pertinence de ces observations à l’égard de l’infection du SRAS-CoV-2, ce qui exigera des études plus approfondies.