Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Rabezanahary H, Gilbert C, Santerre K, Scarrone M, Gilbert M, Theriault M, Brousseau N, Masson J-M, Pelletier JN, Boudreau D, Trottier S, Baz M. Live virus neutralizing antibodies against pre and post Omicron strains in food and retail workers in Quebec, Canada. medRxiv. doi : https://doi.org/10.1101/2023.09.03.23294976.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC, qui est parue en prépublication et n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, la vaccination était associée à une activité neutralisante (la capacité des anticorps à bloquer la pénétration du virus dans les cellules) plus élevée contre les variants qui précédaient l’avènement des variants Omicron que contre les sous-lignées Omicron. La vaccination suivie d’une infection était liée à une activité neutralisante plus marquée contre les sous-lignées Omicron que la vaccination seule. Fait intéressant, la réponse neutralisante ne différait pas tellement chez les vendeurs au détail en fonction du sexe, de l’âge, des maladies chroniques et du tabagisme ou du vapotage. Cette étude était dirigée par le Pr Denis Boudreau de l’Université Laval.

Faits saillants

  • Chez les participants à l’étude, les taux d’anticorps neutralisants (AcNt) dans le sang étaient semblables contre la souche de SRAS-CoV-2 originale et le variant Delta. Cependant, les réponses neutralisantes étaient beaucoup plus faibles contre les variants Omicron BA.1, BA2, BA.2.12.1, BA.4 et BA.5. Cette observation se répétait dans chaque groupe de travailleurs participants (épiceries, quincailleries et restaurants ou bars).
  • Les personnes qui ont reçu deux doses de vaccin présentaient des titres d’AcNt beaucoup plus faibles contre toutes les souches du SRAS-CoV-2 que les personnes infectées qui ont ensuite reçu au moins une dose de vaccin, que celles qui ont reçu au moins deux doses de vaccin avant d’être infectées ou que celles qui ont reçu trois doses de vaccin.
  • Les participants qui avaient reçu deux ou trois doses de vaccin et ont ensuite été infectés possédaient les titres d’AcNt les plus élevés contre toutes les souches de SRAS-CoV-2 faisant l’objet du dépistage. Il n’y avait pas de différence importante de leurs réponses neutralisantes en fonction du sexe, de l’âge, des maladies chroniques et du tabagisme ou du vapotage.

Cette étude a fait ressortir l’importance de maintenir la vaccination à jour chez les travailleurs du milieu alimentaire et les vendeurs au détail afin de stimuler une réponse neutralisante efficace contre les variants Omicron.

Les échantillons de sang ont été prélevés chez 380 participants vaccinés qui ont été recrutés dans le cadre d’une étude longitudinale de travailleurs de l’alimentation et de vendeurs au détail (qui travaillaient dans des épiceries, des restaurants ou des bars ou des quincailleries) de la région de Québec (régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches) entre octobre 2021 et mai 2022, pendant l’émergence du variant Omicron BA.1. Ils ont été divisés en deux groupes d’âge : les moins de 60 ans et les 60 ans et plus.