Cette analyse a été rédigée par des membres du secrétariat du GTIC. Les résultats ou les conclusions qui s’y trouvent ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC

Au 26 avril 2022, plus de 3,7 millions de cas d’infection par le SRAS-CoV-2 et environ 38 847 décès liés à la COVID-19 étaient comptabilisés au Canada. Le Comité consultatif national de l’immunisation recommande que tous les Canadiens de plus de cinq ans se fassent vacciner contre la COVID-19, y compris ceux qui ont déjà été infectés. Plus de 31 millions de Canadiens ont reçu deux doses de vaccin; de ce nombre, plus de 17 millions en ont reçu une troisième dose. Depuis l’émergence du variant Omicron, extrêmement transmissible, y compris les sous-variants BA.2 et XE qui ont fait bondir les infections, de plus en plus de gens possèdent une « immunité hybride », c’est-à-dire une combinaison de l’immunité acquise par l’infection et induite par la vaccination. À cause de la hausse des infections, certains sont convaincus que l’immunité acquise par l’infection suffit à les protéger. Il est donc impératif de mieux comprendre les différences entre l’immunité acquise par l’infection et celle conférée par la vaccination.

L’immunité acquise par l’infection diffère de celle conférée par la vaccination

Les données tirées de diverses études suggèrent fortement que l’immunité acquise par l’infection ne suffit pas pour remplacer la vaccination, ce qui fait ressortir l’importance de la pleine vaccination pour tous (c’est-à-dire trois à quatre doses pour les personnes admissibles), y compris les personnes qui se sont rétablies d’infections antérieures. Les conséquences pour celles qui sont infectées sans avoir été vaccinées semblent beaucoup plus graves que pour celles qui sont pleinement vaccinées. En effet, au Canada, le taux d’hospitalisation et de décès causés par la COVID-19 est de quatre à cinq fois plus élevé chez les personnes non vaccinées.

Puisque l’immunité diminue au fil du temps et que de nouveaux variants préoccupants plus transmissibles ont émergé pendant la pandémie, il s’est avéré nécessaire et, qui plus est, efficace, de renforcer le système immunitaire. Un exemple frappant : les adultes qui ont reçu une dose de rappel ou une troisième dose de vaccin ont constaté une réduction de 94 % des résultats cliniques graves et des décès découlant de la COVID-19 à l’ère du variant Omicron.

Selon les données probantes, les personnes vaccinées, qui sont donc mieux protégées contre une maladie grave, s’en sortent mieux devant la COVID-19.

Que sait-on de l’immunité acquise par l’infection

L’infection par le SRAS-CoV-2 induit une réponse humorale vigoureuse (anticorps contre les régions du spicule [S], du domaine de liaison du récepteur [RBD] et de la nucléocapside [N] du SRAS-CoV-2) et une réponse immunitaire des cellules également vigoureuse (2-4). Ces anticorps s’affaiblissent naturellement au fil du temps – les anticorps anti-N semblent s’estomper le plus rapidement, suivis des anticorps anti-RBD et anti-S (5).

Les anticorps spécifiques du SRAS-CoV-2 peuvent être décelés dans les muqueuses (le nez et la gorge) et dans le sérum des personnes infectées (4). De multiples études indiquent qu’au moins 90 % des personnes qui contractent la COVID-19 acquièrent des anticorps anti-SRAS-CoV-2 (6, 7). On peut déceler les anticorps IgA et IgG dans une analyse sanguine de cinq à 15 jours après l’apparition des symptômes (3, 8).

Parmi les points les plus importants dont il faut tenir compte au sujet de l’immunité acquise par l’infection, soulignons les suivants :

  • Les anticorps IgA, qui se forment dans les muqueuses, diminuent rapidement après l’infection :
    • Selon une étude, l’affaiblissement est important un mois après l’infection par le SRAS-CoV-2 (9);
    • Selon une autre étude, les taux redeviennent non perceptibles trois mois après l’infection (8).
  • Les anticorps IgG sont plus durables et demeurent décelables chez environ 90 % des gens de dix à 12 mois après l’infection (5, 10).
  • Les anticorps neutralisants semblent s’estomper de deux à trois mois après le début de l’infection, et au bout de six mois, on constate qu’ils sont retombés sous la limite de détection (11-14).
  • Les lymphocytes B producteurs d’anticorps augmentent au cours du premier mois et demeurent élevés au moins huit mois après l’infection (11, 12, 14, 15).
  • Le SRAS-CoV-2 provoque également une immunité à médiation cellulaire, car il active les lymphocytes T CD4 et cytotoxiques spécifiques au SRAS-CoV-2 sur une période d’au moins sept mois après l’infection (11, 12, 16).

La durabilité de la protection découlant de l’immunité acquise par l’infection chez des adultes en bonne santé

Marqueur immunitaire Durabilité de la protection
IgA S’estompe un mois après l’infection (8)

Taux non perceptibles trois mois après l’infection (7)

IgG Décelable chez 90 % des gens de dix à 12 mois après l’infection (4,9)

Une diminution est observée de trois à six mois après l’infection (10)

Neutralisant La diminution commence de deux à trois mois après l’infection

Non perceptible six mois après l’infection (10-13)

Lymphocytes B Augmente dans le premier mois suivant l’infection

Demeure élevé au moins huit mois après l’infection (10-12, 14)

Lymphocytes T CD4 Peut durer au moins sept mois après l’infection (11-12, 15)

 

L’immunité acquise par l’infection n’est pas la même pour tous

La plupart des personnes exposées au SRAS-CoV-2 acquièrent des réponses immunitaires, mais pas toutes, et leur réponse immunitaire peut varier substantiellement. Les facteurs suivants en font partie :

  • Les personnes atteintes d’une infection symptomatique par le SRAS-CoV-2 ont tendance à posséder des titres d’anticorps plus élevés que les personnes asymptomatiques, et les personnes hospitalisées ont tendance à posséder des taux d’anticorps plus élevés (5, 6, 8, 13, 17).
  • Les anticorps de liaison et les titres d’anticorps neutralisants augmentent plus rapidement et atteignent un pic plus élevé chez les personnes atteintes d’une COVID-19 pus grave (6, 8, 12). Pendant une période de deux à trois mois suivant l’infection, les personnes atteintes d’une COVID-19 modérée à grave présentent des titres plus élevés que les personnes atteintes d’une maladie légère (8, 12); ces différences peuvent persister de cinq à huit mois après l’infection (11, 13).
  • L’âge avancé est associé à une diminution de la probabilité d’acquérir une réponse immunitaire (18), mais des pics d’anticorps élevés sont observés chez celles qui en développent une (6, 11, 13, 18).
  • D’autres groupes peinent à acquérir une réponse immunitaire après l’infection : les personnes atteintes d’une leucémie ou qui reçoivent certains immunosuppresseurs (19, 20).
  • Les données sur d’autres troubles de santé sont plus variables et sont souvent faussées par le risque accru de maladie grave liée à des affections connexes.
  • Plusieurs études financées par le GTIC auprès de populations particulièrement vulnérables à cause d’une immunodépression attribuable à une maladie (p. ex., maladie inflammatoire de l’intestin ou autres troubles auto-immuns) ou au traitement d’autres maladies (p. ex., transplantation d’un organe plein, cancer) démontrent une réponse variable à l’infection, responsable d’une maladie plus grave, mais pas nécessairement d’une meilleure protection immunitaire (21-26).

Le pouvoir de l’immunité induite par les vaccins après la primovaccination

Au 10 avril 2022, jusqu’à 85,68 % des Canadiens de cinq ans et plus étaient pleinement vaccinés par un vaccin à ARNm (Pfizer or Moderna) ou à vecteur viral (AstraZeneca) ou par une combinaison de vaccins.

La vaccination produit :

  • des anticorps de liaison anti-S et anti-RBD et des anticorps neutralisants qui circulent dans le sang et produisent une réponse à long terme des lymphocytes B et T mémoires (27-30).
  • une réponse initiale plus élevée et plus uniforme des titres d’anticorps qu’après l’infection, particulièrement après au moins deux doses (31, 32).
  • des anticorps anti-S, anti-RBD et neutralisants qui demeurent décelables au moins six à huit mois après la vaccination (28, 29).
  • des lymphocytes T CD4+ et CD8+ qui continuent d’être relativement stables jusqu’à six à huit mois après la vaccination (28, 29).
  • un effet protecteur soutenu par les composants de la réponse humorale à plus long terme, y compris les lymphocytes B mémoires (28, 30).

La durabilité de la protection conférée par l’immunité induite par la vaccination chez des adultes en santé

Marqueur immunitaire Durabilité de la protection
Anti-S Demeure décelable au moins six à huit mois après la vaccination (28, 29)
Anti-RBD Demeure décelable au moins six à huit mois après la vaccination (28, 29)
Anticorps neutralisants Demeure décelable au moins six à huit mois après la vaccination (28, 29)
Lymphocytes B L’effet protecteur de l’immunité induite par la vaccination est également soutenu par des composants de la réponse humorale à plus long terme (28, 30)
Lymphocytes T CD4+ et CD8+ Continue d’être relativement stable jusqu’à six à huit mois après la vaccination (28, 29)

 

Les réponses immunitaires peuvent être limitées chez les patients âgés, immunodéprimés ou qui sont atteints de problèmes chroniques sous-jacents (33). Les études révèlent également que les personnes de plus de 65 ans acquièrent des titres d’anticorps anti-S et neutralisants de pointe beaucoup plus faibles après la vaccination que les plus jeunes (34). L’âge, les maladies connexes et la présence de maladies chroniques sont responsables de l’affaiblissement plus rapide à la fois des anticorps de liaison et des anticorps neutralisants (35, 36).

Les conséquences des variants sur l’infection et sur l’immunité induite par la vaccination

Selon des données probantes récentes, les personnes infectées par la souche originale du SRAS-CoV-2 sont moins protégées contre les variants Delta et Omicron (37). Cependant, la vaccination confère une bonne protection contre une hospitalisation, une maladie grave ou un décès découlant de ces variants préoccupants (38, 39). Cela dit, les réponses des anticorps neutralisants, tant après l’infection qu’après la vaccination, étaient considérablement moins efficaces (de sept à 42 fois moins) contre les sous-variants BA.1 et BA.2 d’Omicron que contre le SRAS-CoV-2 original. Ce phénomène pourrait expliquer l’évasion immunitaire et les infections postvaccinales ou par la diminution globale de l’efficacité des vaccins contre l’infection à la fois chez les personnes qui se sont rétablies de la COVID-19 et chez celles qui ont été vaccinées (40-42).

Les troisièmes doses sont importantes

D’après des données probantes récentes, l’efficacité vaccinale s’affaiblit au fil du temps. Un recul important des anticorps est constaté six mois après la deuxième dose du vaccin (43, 44). À la lumière de ce constat, une campagne en vue d’administrer une troisième dose de vaccin a été lancée au Canada et dans de nombreux autres pays. Au Canada, un peu plus de 54 % des personnes de 12 ans et plus avaient reçu une troisième dose de vaccin au 10 avril 2022.

Les raisons suivantes pour administrer cette troisième sont dignes de mention :

  • Dans une population (générale) en bonne santé, une troisième dose assure une haute protection contre les effets graves du variant Omicron (95 %) (43).
  • Elle produit une immunité cellulaire et humorale vigoureuse contre le SRAS-CoV-2 chez les personnes (de plus de 80 ans) qui n’ont pas répondu à la primovaccination (45).
  • Les personnes en soins de longue durée qui ont reçu une dose de rappel avant l’émergence du variant Omicron étaient protégées des ravages observés pendant la première vague de la COVID-19 (46).
  • Pendant la période de prévalence du variant Omicron, l’efficacité estimative des vaccins contre les réinfections responsables d’hospitalisations s’élevait à environ 68 % après une troisième dose (47).
  • Les troisièmes doses avaient un effet hautement protecteur contre les récents variants du SRAS-CoV-2 chez les personnes qui vivent avec le VIH (48), les patients atteints du cancer (études CanPath du GTIC), les receveurs d’un organe plein (49), les receveurs d’une transplantation rénale en dialyse (50) et les autres populations immunodéprimées (51).

Une quatrième dose est-elle nécessaire?

Que ce soit à cause de l’âge ou de problèmes chroniques, les données probantes s’accumulent pour démontrer qu’une quatrième dose pourrait s’imposer pour maintenir la protection contre le SRAS-CoV-2 et les nouveaux variants émergents dans certaines populations. Diverses régions sociosanitaires du Canada préconisent déjà une quatrième dose chez les personnes plus âgées (de plus de 60 ans au Québec et de plus de 70 ans en Colombie-Britannique et au Manitoba), les personnes immunodéprimées et certains groupes socioéconomiques particulièrement vulnérables (les membres des Premières Nations de divers âges partout au pays). Il faudra réaliser d’autres recherches et laisser du temps passer pour déterminer si une quatrième dose sera nécessaire ou souhaitable dans toutes les populations.

L’immunité hybride augmente après les infections et l’administration des vaccins

Puisque plus de Canadiens contractent la COVID-19, l’immunité hybride découlant à la fois de l’infection ET de la vaccination deviendra probablement la nouvelle norme. Du sérum prélevé chez les personnes vaccinées procurait une neutralisation beaucoup plus faible contre le variant Omicron. Cependant, le sérum prélevé chez les patients présentant une immunité hybride (rétablis de la COVID-19 et vaccinés, ou vaccinés puis rétablis de la COVID-19) était en mesure de neutraliser le variant Omicron, mais à un moindre degré que le variant Delta ou les autres variants (52, 53). Selon les études, l’infection par le seul variant Omicron ne fournit aucune protection contre les anciens variants préoccupants (variants Alpha, Bêta, Gamma et Delta) (54). Les données probantes révèlent également que les personnes qui se rétablissent de la COVID-19 profitent d’avantages à long terme après une vaccination complète (54-56) :

  • L’immunité hybride semble être prolongée et conférer une protection hautement efficace contre les infections symptomatiques par le variant Omicron pendant une période d’au moins six à huit semaines après la dernière dose de vaccin (54).
  • Les personnes qui ont reçu deux doses de vaccin et ont déjà été infectées réduisaient leur risque de réinfection d’encore 66 % par rapport à celles dont l’immunité ne provenait que de l’infection (56).
  • Trois doses de vaccin administrées à des personnes infectées auparavant avaient une efficacité de 77 % contre l’infection par le sous-variant BA.2 d’Omicron (57).
  • Les personnes infectées auparavant présentaient un affaiblissement plus lent de leur taux d’anticorps après la vaccination que celles qui avaient été vaccinées, mais n’avaient jamais été infectées ou qui avaient été infectées, mais jamais vaccinées (58).
  • Le risque de réinfection par le SRAS-CoV-2 et d’hospitalisation causée par la COVID-19 chez les personnes qui ont survécu à une infection antérieure et se sont rétablies demeurait faible pendant une période pouvant atteindre 20 mois. La vaccination semblait réduire le risque de réinfection ou d’hospitalisation encore davantage, soit pendant une période pouvant atteindre neuf mois supplémentaires (56).

Les recherches se poursuivent

De nombreuses questions demeurent sans réponse à mesure que la pandémie évolue. Des recherches en cours, financées par le GTIC, portent sur quelques-unes de ces questions non résolues au sujet de l’immunité au SRAS-CoV-2 :

  • Pourquoi certaines populations immunodéprimées (y compris les personnes atteintes du VIH suivant un traitement optimal et possédant un nombre normal de lymphocytes T, les enfants atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin sous traitement d’entretien, les personnes sous traitement d’entretien du cancer d’un organe plein) ont-elles une réponse normale aux vaccins tandis que d’autres (greffés d’un organe plein, personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique et en dialyse, personnes en traitement du cancer et auto-immunité qui cible les lymphocytes B producteurs d’anticorps ou d’autres immunosuppresseurs) ne l’ont pas?
  • L’infection par le variant Omicron a-t-elle un effet différent sur le système immunitaire que les autres variants?
  • Quelles conditions susciteraient la recommandation d’administrer une quatrième dose de vaccin à toute la population canadienne?
  • La protection conférée par l’immunité hybride change-t-elle à mesure que les nouveaux variants préoccupants émergent?

Pendant l’hiver 2022, alors que la cinquième vague de la pandémie propulsée par le variant Omicron culminait au Canada et que la fatigue et la frustration causées par la COVID-19 se généralisaient, la notion de l’inutilité de la vaccination pour les personnes déjà été infectées par le SRAS-CoV-2 a gagné en popularité (56). Ainsi, bien des gens peuvent avoir reporté leur deuxième, troisième ou quatrième dose en pensant que l’infection leur a procuré une immunité suffisante. Pourtant, même si chaque exposition au virus et à la vaccination stimule les taux d’anticorps, à l’heure actuelle, la vaccination est le mécanisme fondamental pour acquérir une vigoureuse palette de réponses immunitaires. De plus, l’exposition au virus sans la protection conférée par les vaccins est associée à des risques de résultats cliniques graves, y compris le décès. Ainsi, tout avantage immunitaire découlant de l’infection est accru lorsqu’il est combiné à une vaccination complète.

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