Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Nault L, Marchitto L, Goyette G, Tremblay-Sher D, Fortin C, Martel-Laferrière V, Trottier B, Richard J, Durand M, Kaufmann D, Finzi A, Tremblay C. Covid-19 vaccine immunogenicity in people living with HIV-1. bioRxiv 2021.08.13.456258. doi : https://doi.org/10.1101/2021.08.13.456258

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Des études ont démontré que la réponse des anticorps des personnes immunodéprimées peut être affaiblie par rapport à celle de leurs homologues autrement en santé. Dans une nouvelle prépublication, qui n’a donc pas encore été révisée par un comité de lecture, le Pr Andrés Finzi, un chercheur financé par le GTIC, et la Dre Cécile Tremblay, tous deux de l’Université de Montréal, ont découvert que l’immunogénicité d’une seule dose du vaccin de Moderna dépendait de la numération de lymphocytes T CD4+ des personnes vivant avec le VIH.

Chez les personnes qui vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine (PV-VIH), le virus du VIH cible un élément essentiel du système immunitaire qui contribue à orchestrer à la fois l’immunité cellulaire et humorale (à base d’anticorps), soit les lymphocytes T CD4+. Des études antérieures ont démontré que les PV-VIH peuvent présenter une réponse plus faible des anticorps, en fonction de leur numération de lymphocytes T CD4+. Heureusement, la majorité des PV-VIH qui tolèrent bien leur traitement antirétroviral ont tendance à récupérer leur immunité grâce à la normalisation de leur numération de lymphocytes T CD4+. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné l’immunogénicité d’une seule dose du vaccin de Moderna chez les personnes atteintes du VIH de type 1.

Faits saillants

  • Il n’y avait pas de différence significative entre le taux d’anticorps des PV-VIH et des sujets témoins en bonne santé après une dose du vaccin de Moderna.
  • Cependant, la réponse des anticorps des PV-VIH dont la numération des lymphocytes T CD4+ était plus basse (moins de 250 cellules/mm3) était beaucoup plus faible après une dose du vaccin que celle des PV-VIH dont la numération des lymphocytes T CD4+ était plus élevée.

Ces observations font ressortir la nécessité d’envisager d’autres stratégies, comme les doses de rappel et la surveillance immunitaire, dans des populations particulières afin de garantir une protection appropriée contre la COVID-19.