Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Brotto LA, Chankasingh K, Baaske A, Albert A, Booth A, Kaida A, Smith LW, Racey S, Gottschlich A, Murray MCM, Sadarangani M, Ogilvie GS, Galea L. The influence of sex, gender, age, and ethnicity on psychosocial factors and substance use throughout phases of the COVID-19 pandemic. medRxiv. 2021 Jun 10. doi : 10.1101/2021.06.08.21258572.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

La séparation forcée du reste de la famille et des amis et la perturbation des activités régulières imposées par la pandémie de COVID-19 ont eu des effets énormes sur le bien-être et la santé mentale. Dans une récente prépublication, qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, des chercheurs de la Colombie-Britannique, y compris la Dre Gina Ogilvie, membre de l’équipe de direction du GTIC, et le Pr Manish Sadarangani, chercheur financé par le GTIC, ont rendu compte des résultats de l’étude RESPPONSE (Rapid Evidence Study of a Provincial Population-Based Cohort for Gender and Sex). Ils démontrent que l’âge, le sexe, le genre, l’ethnie, le statut d’Autochtone, l’orientation sexuelle et la phase de la pandémie ont des effets distincts sur la santé mentale. Leurs résultats font ressortir la nécessité de nuancer et d’adapter les messages sanitaires auprès de ces populations.

Faits saillants

  • Les troubles de santé mentale, y compris l’anxiété, la dépression, le stress et la solitude, ont augmenté pendant la pandémie.
  • Les participants de sexe féminin, issus de la diversité des genres, jeunes et d’origine autochtone sont ceux qui ont déclaré le plus de troubles de santé mentale.
  • Dans l’ensemble, la consommation d’alcool et de cannabis a augmenté, et les femmes ont signalé une plus forte augmentation de leur consommation de cannabis que les hommes par rapport aux taux d’avant la pandémie.

Dans cette analyse provinciale, dirigée par la Pre Lori A. Brotto, l’équipe de chercheurs a recueilli des données auprès de 6 426 participants. Ceux-ci ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne dans lesquels ils devaient déclarer leurs symptômes de dépression, d’anxiété, de stress pandémique, de solitude, de consommation d’alcool et de consommation de cannabis pendant les diverses phases de la pandémie, entre la mi-mars 2020 et mars 2021. Les participants ont également été appelés à réfléchir à leur bien-être et à leur santé mentale avant la pandémie. Dans l’une des premières études sur la santé mentale à diverses phases de la pandémie, des femmes de tout âge ont fait état de taux considérablement plus élevés d’anxiété, de dépression et de stress que les hommes, et les participants issus de la diversité des genres ont confié avoir des problèmes de santé mentale encore plus élevés que les femmes. Les femmes ont également consommé plus d’alcool et de cannabis pendant la pandémie qu’auparavant. Les auteurs ont observé que ces comportements ont pu servir de mécanisme d’adaptation.

Dans ce manuscrit fouillé, les auteurs soulignent que les décideurs et les dirigeants doivent tenir compte des genres de manière proactive lorsqu’ils planifient leur programme de santé. Pour mobiliser la population et l’aider à maintenir un pronostic de santé mentale positif, la personnalisation des messages et des programmes sanitaires s’impose.