Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Sadarangani M, Abu Raya B, Conway JM, Iyaniwura SA, Falcao RC, Colijn C, Coombs D, Gantt S. Importance of COVID-19 vaccine efficacy in older age groups. Vaccine. 39(2021)2020–2023. doi: 10.1016/j.vaccine.2021.03.020

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

On possède peu de données sur l’efficacité des vaccins chez les personnes âgées, car de nombreux essais vaccinaux ont exclu les personnes de plus de 65 ans. Dans cette courte communication de Vaccine, le DManish Sadarangani, un chercheur de l’Université de la Colombie-Britannique financé par le GTIC, et ses collègues ont utilisé un modèle mathématique pour évaluer l’efficacité de vaccins hypothétiques contre la COVID-19 qui pourraient soit bloquer l’infection et la transmission, soit prévenir une maladie grave.

Les personnes âgées ont énormément souffert des effets de l’infection par le SRAS-CoV-2. La création des vaccins contre le SRAS-CoV-2 est une innovation bienvenue qui a le potentiel de réduire considérablement la morbidité et la mortalité des populations les plus vulnérables, y compris les personnes âgées. À mesure que la distribution des vaccins se généralisera, il sera capital d’établir des stratégies pour prioriser la vaccination afin de mieux limiter les maladies graves et les décès. Ainsi, il faudra d’abord protéger les personnes âgées.

Dans cet article, les auteurs ont examiné les effets de vaccins hypothétiques de moindre efficacité auprès de la population de la Colombie-Britannique, et notamment les personnes âgées. Dans leurs différentes simulations, ils ont proposé deux scénarios : a) un vaccin suppressif qui prévient l’infection et la transmission et b) un vaccin protecteur qui prévient la mortalité, mais qui ne bloque que partiellement la transmission.

D’après leur modèle, le vaccin suppressif conférerait une excellente protection contre les personnes de 18 à 64 ans, mais serait associé à une variabilité importante pour la protection des 65 ans et plus. De même, la transmission après l’administration du vaccin protecteur serait plus élevée chez les 65 ans et plus. Ainsi, même si la transmission était bloquée chez les plus jeunes, la mortalité globale ne diminuerait pas si les vaccins ne protégeaient pas les personnes âgées convenablement. Autrement dit, pour réduire substantiellement la mortalité chez les 65 ans et plus, il faudrait un vaccin qui protégerait une plus forte proportion des personnes de ce groupe d’âge.

Les auteurs ont conclu que les vaccins suppressifs seraient plus efficaces que les vaccins protecteurs pour réduire les infections dans la population générale. Dans les deux scénarios, le taux d’infection global est surtout déterminé par la pénétration de la vaccination chez les 18 à 64 ans. La prévention de la mortalité chez les personnes âgées est fortement associée au taux de vaccination des 65 ans et plus, de même qu’à l’efficacité vaccinale dans ce groupe d’âge. Les résultats démontrent que même s’il est important de vacciner toute la population et de réduire la charge communautaire pour limiter la mortalité chez les personnes âgées, il faudrait idéalement prioriser l’administration de vaccins efficaces chez les 65 ans et plus. Enfin, les auteurs recommandent d’inclure cette population dans les futures études sur les candidats vaccins contre la COVID-19 et de surveiller attentivement l’efficacité vaccinale dans ce groupe d’âge.