Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Greenhawt M, Abrams EM, Shaker M, Chu DK, Kahn D, Akin C, Alqurashi W, Arkwright P, Baldwin JL, Ben-Shoshan M, Bernstein J, Bingeman T, Blumchen K, Byrne A, Bognanni A, Campbell D, Campbell R, Chagla Z, Chan ES, Chan J, Comberiatti P, Dribin TE, Ellis AK, Fleischer DM, Fox A, Frischmeyer-Guerrerio PA, Gagnon R, Grayson MH, Horner CC, Hourihane J, Katelaris CH, Kim H, Kelso JM, Lang D, Ledford D, Levin M, Lieberman J, Loh R, Mack D, Mazer B, Mosnaim G, Munblit D, Mustafa SS, Nanda A, Oppenheimer J, Perrett KP, Ramsey A, Rank M, Robertson K, Shiek J, Spergel JM, Stukus D, Tang ML, Tracy JM, Turner PJ, Whalen-Browne A, Wallace D, Wang J, Wasserman S, Witty JK, Worm M, Vander Leek TK, Golden DB. The risk of allergic reaction to SARS-CoV-2 vaccines and recommended evaluation and management: A systematic review, meta-analysis, GRADE assessment, and international consensus approach. J Allergy Clin Immunol Pract. Le 18 juin 2021:S2213-2198(21)00671-1. doi : 10.1016/j.jaip.2021.06.006.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Un groupe spécial d’experts des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Afrique du Sud et de l’Australie, auquel a participé le Dr Bruce Mazer, directeur scientifique associé du GTIC, a été créé pour synthétiser les données probantes à jour sur les graves réactions allergiques aux vaccins contre le SRAS-CoV-2 et sont parvenus à des recommandations consensuelles sur les facteurs de risque et la prise en charge des patients susceptibles d’être vulnérables de telles réactions. Le groupe, dont le manuscrit a été publié dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice, était formé d’infectiologues cliniciens, de cliniciens de première ligne administrant les vaccins et d’allergologues dotés de solides compétences sur les politiques liées aux réactions indésirables aux vaccins.

Après avoir analysé 26 études comportant des données sur l’administration de 41 millions de vaccins, l’équipe d’experts a établi que les allergies aux vaccins contre le SRAS-CoV-2 étaient rares, puisque moins de huit cas de réactions allergiques ont été observés par million de vaccins administrés. Étant donné ce faible risque, les experts recommandent la vaccination et considèrent que les tests allergiques préalables sont inutiles chez les personnes sans antécédents de grave réaction allergique à la première dose du vaccin contre le SRAS-CoV-2 ou à ses divers composants.

Faits saillants

  • Quel est le risque de grave réaction allergique à un vaccin contre le SRAS-CoV-2 chez les personnes qui n’ont pas éprouvé une telle réaction à la première dose de ce vaccin ou à ses divers composants? Il y a des cas de réactions allergiques potentielles, mais ils sont très rares. Les experts recommandent l’administration d’un vaccin en tenant compte de ce risque.
  • Les vaccins contre le SRAS-CoV-2 devraient-ils être administrés à une personne qui a subi une réaction allergique immédiate à la première dose du vaccin? Les experts recommandent de consulter un allergologue, peut-être de changer de plateforme vaccinale et de recevoir le vaccin dans un établissement doté de l’infrastructure nécessaire pour traiter les réactions allergiques systémiques.
  • Quelles sont les allergies potentielles aux composants non actifs des vaccins contre le SRAS-CoV-2 (comme le polyéthylène glycol [PEG] du vaccin à ARNm de Pfizer)? Il est avancé que le PEG pourrait être responsable des réactions allergiques aux vaccins à ARNm contre le SRAS-CoV-2. Il s’agit d’un composant omniprésent, contenu dans de nombreux produits de santé et de beauté, de même que dans des aliments et des boissons. Son emploi est généralisé et bien toléré. Ainsi, même les personnes atteintes d’une allergie connue au PEG déterminée par un test cutané positif au PEG (qui n’évoque qu’une réaction cutanée locale) toléreront probablement bien un vaccin à ARNm contre le SRAS-CoV-2 si elles n’ont pas réagi par une réaction allergique systémique. Néanmoins, une consultation avec un allergologue s’impose pour les personnes ayant une allergie connue à l’un ou l’autre des ingrédients actifs des vaccins.