Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Curran J, Dol J, Boulos L, Somerville M, McCulloch H, MacDonald M, LeBlanc J, Barrett L, Hatchette T, Comeau J, Reynolds B, Shin D, Gallant A, Wong H, Crowther D, Yu Z. Transmission characteristics of SARS-CoV-2 variants of concern rapid scoping review. medRxiv. Avril 2021. doi : 10.1101/2021.04.23.21255515.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Le groupe de synthèse des données probantes COVID-END de la Nouvelle-Écosse, pour le compte de l’Alliance pour des données probantes de la SRAP, a procédé à une rapide analyse exploratoire sur les caractéristiques de transmission des variants sous surveillance rehaussée (VOC, d’après l’acronyme anglais) du SRAS-CoV-2, auquel a participé la Dre Lisa Barrett, chercheuse financée par le GTIC. Les auteurs ont exploré des questions pertinentes : par exemple, quels sont les critères utilisés pour définir un nouveau VOC, à quel point ces VOC sont-ils plus transmissibles et pourquoi?

Principales conclusions

  • Les auteurs ont établi que le risque de transmission du variant B.1.1.7, établi dans 15 études, était de 45 % à 71 % plus élevé que celui des variants non surveillés.
  • Pour ce qui est des mécanismes potentiels de transmission, des aspects comme la charge virale plus élevée, l’évasion immunitaire et la liaison de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) accrue au virus ont été mis de l’avant, mais le mécanisme exact à l’origine de cette grande transmission demeure nébuleux.

 

Les auteurs ont évalué les trois variants sous surveillance rehaussée du SRAS-CoV-2 détectés en mars 2021 (B.1.1.7, B.1.351 et P.1). Selon eux, ce type de variants partage trois caractéristiques : 1) ils devraient être distincts des autres variants du SRAS-CoV-2 sur le plan phylogénétique, 2) ils renferment des mutations importantes sur le plan biologique et 3) ils peuvent se propager rapidement et ils dominent les autres variants ou possèdent un avantage sélectif par rapport à eux. Les auteurs ont extrait près de 1 800 articles et analysé 16 documents et sept autres sources de documentation, y compris des rapports gouvernementaux, des lignes directrices et des prépublications.

Ils ont découvert que le risque de transmission du variant B.1.1.7, établi dans 15 études, était de 45 % à 71 % plus élevé que les variants non surveillés. La valeur du R0 du variant B.1.1.7, définie comme le nombre anticipé de prochains cas positifs au SRAS-CoV-2 produits par un sujet infecté, était de 75 % à 78 % plus élevé que les autres virus du SRAS-CoV-2 auparavant en circulation. Fait intéressant, ils n’étaient pas en mesure de trouver assez de données probantes pour indiquer un risque de transmission de la même amplitude pour les variants B.1.35.1 et P.1.

Ils ont également évalué 12 études sur les mécanismes potentiels de transmission de ces variants sous surveillance rehaussée. Des aspects comme la charge virale plus élevée, l’évasion immunitaire et la liaison ACE2 accrue au virus ont été mis de l’avant, mais le mécanisme exact à l’origine de cette transmission accrue demeure nébuleux. Enfin, les auteurs ont recommandé que les décideurs continuent de suivre les variants sous surveillance rehaussée et les données probantes émergentes sur le sujet afin d’éclairer les politiques sanitaires.