Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Yau K, Abe KT, Naimark D, Oliver MJ, Perl J, Leis JA, Bolotin S, Tran V, Mullin S, Shadowitz E, Garnham-Takaoka J, de Launay KQ, Takaoka A, Straus SE, McGeer AJ, Chan CT, Colwill K, Gingras A-C, Hladunewich MA. The Humoral Response to the BNT162b2 Vaccine in Hemodialysis Patients. medRxiv. Le 27 mai 2021. doi : 10.1101/2021.05.24.21257425.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Les patients atteints d’une maladie rénale chronique, y compris ceux en dialyse, ont été priorisés pour la vaccination en raison de leur risque accru de graves issues cliniques de la COVID-19, comme une hospitalisation ou un décès. Il est important d’étudier cette population, dont la réponse immunitaire à l’infection et à la vaccination est moins élevée que celle des sujets témoins qui travaillent dans le milieu de la santé et que ce qui est observé dans le plasma de patients infectés auparavant. Dans une récente prépublication, qui n’a donc pas encore été révisée par un comité de lecture, plusieurs membres du GTIC signalent que les patients en hémodialyse produisent une piètre réponse immunitaire au vaccin de Pfizer-BioNTech par rapport à des sujets témoins en bonne santé.

Faits saillants

  • Une forte proportion de patients en hémodialyse présentait une très faible réponse des anticorps après la première dose du vaccin de Pfizer-BioNTech
  • Une seconde dose conférait une réponse plus convaincante.
  • Les auteurs soulignent l’importance d’administrer la seconde dose aux patients en hémodialyse conformément au calendrier à deux doses recommandé par le fabricant afin de leur procurer une protection optimale.

La Pre Anne-Claude Gingras, la Pre Karen Colwill et la Dre Allison McGeer, du Sinai Health System, la Dre Sharon Straus, de Unity Health Toronto, et la Pre Shelly Bolotin, membre du GRSV et affiliée à Santé publique Ontario, toutes membres du GTIC, en collaboration avec d’autres chercheurs dirigés par la Dre Michelle Hladunewich du Sunnybrook Health Sciences Centre, ont examiné les réponses des anticorps des patients en hémodialyse. Des patients atteints d’une maladie rénale chronique en hémodialyse ont été recrutés au Sunnybrook Health Sciences Centre de Toronto, en Ontario (n=145). Au total, 35 travailleurs de la santé ont également fait office de sujets témoins.

Les chercheurs ont comparé les taux d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 de patients en hémodialyse répartis en deux groupes. Le premier a remis des échantillons 28 jours après avoir reçu une dose du vaccin de Pfizer, et le deuxième, avant la seconde dose, puis 14 jours après. Les chercheurs ont remarqué que les patients accumulaient plus d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 au spicule (96 %) et au domaine de liaison du récepteur (88 %) après deux doses que s’ils n’avaient reçu qu’une dose (80 % pour le spicule et 55 % pour le domaine de liaison du récepteur). Une analyse supplémentaire a révélé qu’après deux doses, plus de participants possédaient des taux d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 semblables à ceux des patients rétablis de l’infection par le SRAS-CoV-2 que le groupe qui n’avait reçu qu’une dose (72 % par rapport à 41 %). Tous les travailleurs de la santé du groupe témoin avaient produit des taux élevés d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 contre le spicule et le domaine de liaison du récepteur après deux doses, dans une proportion plus élevée que les taux contenus dans le plasma de convalescents.

Cette étude fait ressortir que les patients en hémodialyse acquièrent une faible réponse des anticorps 28 jours après une seule dose du vaccin de Pfizer. La même constatation a été observée dans d’autres groupes de populations malades, y compris les patients atteints d’un cancer ou ayant reçu une transplantation d’organe. Somme toute, les auteurs ont démontré que de nombreux patients en hémodialyse demeurent vulnérables à l’infection par le SRAS-CoV-2 après la première dose du vaccin et appuient l’adhésion au calendrier d’administration recommandé par le fabricant pour assurer une protection plus rapide. Par ailleurs, ils remarquent également que, par rapport aux personnes en bonne santé, certains des patients en hémodialyse ne produisent pas de réponse marquée à la posologie à deux doses, ce qui démontre l’importance de maintenir une surveillance attentive et continue auprès de cette population.

Découvrez l’efficacité d’une dose par rapport à deux doses et celle des divers intervalles entre les doses dans notre foire aux questions, ici.