Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Zinszer K, McKinnon B, Bourque N, Pierce L, Saucier A, Otis A, Cheriet I, Papenburg J, Hamelin ME, Charland K, Carbonneau J, Zahreddine M, Savard A, Fortin G, Apostolatos A, Haley N, Ratté N, Laurin I, Nguyen CT, Conrod P, Boivin G, De Serres G, Quach C; Seroprevalence of SARS-CoV-2 Antibodies Among Children in School and Day Care in Montreal, Canada. JAMA Network Open 4.11 (2021): e2135975-e2135975.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC dirigée par la Pre Kate Zinszer, chercheuse de l’Université de Montréal, et ses collègues a établi que les anticorps anti-SRAS-CoV-2 induits par l’infection chez les enfants de deux à 17 ans à Montréal augmentaient au fil du temps, passant de 3,2 % en octobre-novembre 2020 à 8,4 % en mars-avril 2021. Ces observations servent de référence pour la séroprévalence découlant de l’infection chez les enfants au Canada. Ainsi, le nombre d’infections chez les enfants n’est pas reflété par les seuls tests PCR positifs, mais les véritables taux d’infection seraient plus élevés à cause des personnes qui n’ont aucuns symptômes ou qui en ont peu et qui ne se sont pas soumises au dépistage. Les résultats de cette étude sont publiés dans JAMA Network Open.

Les chercheurs ont colligé l’information auprès de 1 632 enfants et adolescents de 30 milieux de garde, 22 écoles primaires et 11 écoles secondaires de Montréal entre octobre 2020 et mars 2021.

Faits saillants

  • La séroprévalence initiale moyenne du SRAS-CoV-2 s’élevait à 5,8 %, mais a augmenté au fil du temps pour passer de 3,2 % entre octobre et novembre 2020 à 8,4 % entre mars et avril 2021.
  • Sur les 95 participants séropositifs aux anticorps anti-SRAS-CoV-2, 82 % n’avaient pas subi de test de dépistage de l’infection ou avaient reçu un résultat de dépistage PCR négatif.
  • Les participants séropositifs ont présenté des symptômes cliniques légers ou n’en ont pas présenté du tout.
  • Les enfants de parents qui ont autodéclaré faire partie d’une minorité raciale ou ethnique étaient plus susceptibles d’être séropositifs que ceux de parents qui se disaient Blancs (ratio de séroprévalence corrigé de 1,9; IC à 95 %, 1,1 à 2,6).

Dans cette étude de cohorte, les enfants qui ont fourni un échantillon de gouttes de sang séché (GSS) avaient un âge moyen de neuf ans. Au total, 49 % étaient de sexe féminin. Par ailleurs, 354 participants (22 %) provenaient d’un milieu de garde, 725 (44 %) d’une école primaire, et 553 (34 %), d’une école secondaire. Les parents ont rempli un questionnaire en ligne qui incluait des questions sur les symptômes autodéclarés de la COVID-19 et sur les tests de dépistage de la maladie, de même que sur les caractéristiques sociodémographiques des participants.

Il sera important de continuer de surveiller la situation sérologique des enfants, notamment dans le contexte des nouveaux variants préoccupants de la COVID-19 et de la vaccination de la population pédiatrique.