Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

The Ku-gaa-gii pimitizi-win study – Investigating COVID-19 in a cohort of people experiencing homelessness in Toronto. L’étude a été mise à jour en octobre 2023 après un suivi pouvant atteindre six mois.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans cette mise à jour d’une étude présentée au GTIC sous forme d’infographie, l’équipe de recherche a rendu compte de la prévalence de l’infection par le SRAS-CoV-2 au début du processus, de l’incidence des premières infections par le SRAS-CoV-2 après un suivi de six mois et du taux de vaccination chez les personnes en situation d’itinérance à Toronto. L’étude était dirigée par le Dr Stephen Hwang, de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • Au total, 30 % des participants avaient déjà contracté une infection par le SRAS-CoV-2 au moment de la première entrevue (été 2021).
  • Par ailleurs, 17 % des participants ont vécu leur première infection par le SRAS-CoV-2 sans les six mois suivant la première entrevue. Dans 75 % des infections, le participant ne savait pas qu’il avait été infecté et ne l’a découvert qu’après un dosage sérologique ou un test PCR effectué dans le cadre de l’étude.
  • De plus, 40 % des participants n’avaient pas d’histoire d’infection (au moment de l’entrevue au bout de six mois), et 13 % ont été perdus au suivi.
  • Chez les participants sans histoire d’infection par le SRAS-CoV-2 en début d’étude, 84 % des infections fortuites se sont déclarées après décembre 2021, lorsque les variants Omicron sont devenus dominants. Les facteurs associés de manière positive à une infection fortuite étaient l’avènement du variant Omicron et une récente immigration au Canada (depuis un maximum de dix ans).
  • La grande majorité des participants étaient vaccinés contre la COVID-19. Ainsi, 28 % d’entre eux avaient reçu au moins quatre doses, 41 % en avaient reçu trois, 19 %, deux, 2 %, une, et 10 % n’étaient pas vaccinés.
  • Les facteurs individuels associés à l’absence de vaccination en début d’étude incluaient un âge plus jeune, le fait de se définir comme Noir ou comme femme et une faible adhésion au port du masque conformément aux directives sanitaires.
  • Les trois principales raisons pour ne pas s’être fait vacciner en début d’étude s’établissaient comme suit :
    • Des craintes au sujet des risques et des effets secondaires
    • Le manque de confiance envers la sécurité des vaccins
    • La préférence d’attendre que la vaccination semble sécuritaire.

Entre juin et septembre 2021, 736 personnes sélectionnées au hasard dans 62 refuges, hôtels de distanciation physique et camps urbains ont été interviewées au sujet des facteurs individuels et systémiques associés à l’infection par le SRAS-CoV-2 et à une COVID-19 antérieure. Elles ont fourni des échantillons biologiques de salive et de sang pour dépister une infection par le SRAS-CoV-2 en cours ou antérieure. Les chercheurs ont interviewé les participants au moment de leur recrutement (en début d’étude), puis au suivi au bout de trois, six, neuf et 12 mois.