Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Lee N, Nguyen L, Austin PC, Brown KA, Grewal R, Buchan SA, Nasreen S, Gubbay J, Schwartz KL, Tadrous M, Wilson K, Wilson SE, Kwong JC. Protection conferred by COVID-19 vaccination, prior SARS-CoV-2 infection, or hybrid immunity against Omicron-associated severe outcomes among community-dwelling adults. Clin Infect Dis. Le 24 novembre 2023:ciad716. doi : https://doi.org/10.1093/cid/ciad716.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases a fourni des données probantes démontrant que la protection assurée par les vaccins contre la COVID-19 ou des infections antérieures par le SRAS-CoV-2, qui évitent de graves résultats cliniques, diminue à l’émergence de variants et de sous-variants du SRAS-CoV-2 qui échappent à l’immunité. La protection vaccinale était élevée pendant la période de prédominance des sous-lignées BA.1/BA.2, mais a chuté sous les 50 % pendant les périodes de prédominance des sous-lignées BA.4/BA.5 et BQ/XBB du variant Omicron. Les personnes qui possédaient une immunité hybride (une combinaison d’immunité au SRAS-CoV-2 acquise par l’infection et conférée par la vaccination) étaient protégées à près de 90 % contre des résultats cliniques graves (hospitalisation ou décès) pendant les périodes de prédominance des sous-lignées BA.1/BA.2 et BA.4/BA.5 du variant Omicron, mais cette protection était réduite et s’atténuait plus rapidement pendant la période de prédominance des sous-lignées BQ/XBB. La protection était rétablie par une cinquième dose de vaccin. Une infection antérieure seule ne procurait pas de protection durable. Cette étude était dirigée par le Dr Jeffrey Kwong, de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • Chez les personnes qui n’avaient pas contracté d’infection antérieure démontrée, la série primaire de deux doses de vaccin contre la COVID-19 assurait une protection élevée (d’environ 80 % au bout de six mois) contre des résultats cliniques graves (hospitalisation ou décès) pendant les périodes de prédominance des sous-lignées BA.1/BA.2 du variant Omicron. Cependant, sans dose de rappel, la protection se situait sous les 50 % pendant les périodes de prédominance des sous-lignées BA.4/BA.5 et BQ/XBB.
  • La protection contre de graves résultats cliniques après une troisième dose (première dose de rappel) s’élevait à 94 % six mois après la vaccination pendant la période de prédominance des sous-lignées BA.1/BA.2, mais à seulement 59 % pendant la période de prédominance des sous-lignées BQ/XBB, et s’est atténuée rapidement au fil du temps. La protection augmentait à chaque nouvelle dose de rappel (quatrième ou cinquième dose).
  • Les personnes ayant une immunité hybride (une combinaison de deuxième, troisième ou quatrième dose de vaccin et d’infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par PCR) étaient protégées à environ 90 % contre des résultats cliniques graves pendant les périodes de prédominance des sous-lignées BA.1/BA.2 et BA.4/BA.5. Cependant, cette protection était inférieure à 75 % pendant la période de prédominance des sous-lignées BQ/XBB chez toutes les personnes qui avaient reçu une deuxième, troisième ou quatrième dose de vaccin, et s’est atténuée au fil du temps.
  • Les personnes qui possédaient une immunité hybride et avaient reçu une cinquième dose (vaccin bivalent) ont retrouvé une protection atteignant 91 % contre de graves résultats cliniques au bout de six mois pendant la période de prédominance des sous-lignées BQ/XBB.
  • Les personnes non vaccinées qui avaient été uniquement infectées par le SRAS-CoV-2 ne possédaient pas de protection à long terme contre des résultats cliniques graves. La protection contre l’infection seule s’est également atténuée au fil du temps pendant la période de prédominance des sous-lignées BA.4/BA.5, et même davantage pendant la période de prédominance des sous-lignées BQ/XBB.

La vaccination contre la COVID-19 et une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 confèrent une protection contre des résultats cliniques graves lors d’une nouvelle infection. Toutefois, cette protection s’affaiblit au fil du temps et est considérablement réduite à l’émergence de variants qui échappent à l’immunité. Ces observations font ressortir la nécessité d’adopter une stratégie de vaccination comportant des doses de rappel adaptées aux variants, assortie d’une analyse périodique, même dans des populations où la couverture vaccinale et la prévalence d’infection antérieure sont élevées.

Cette étude à méthodologie de type test négatifRecours à un groupe témoin ayant la même présentation clinique, mais qui obtiennent un résultat négatif à l’agent pathogène recherché. incluait des adultes de 50 ans et plus qui habitaient dans la communauté et s’étaient soumis à au moins un test PCR du SRAS-CoV-2 en Ontario entre le 2 janvier 2022 et le 30 juin 2023. Les personnes qui n’avaient reçu qu’une dose de vaccin étaient exclues de l’analyse.