Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Daroya E, Greya C, Lessard D, Klassen B, Skakoon-Sparling S, Gaspar M, Perez-Brumer A, Adam B, Lachowsky NJ, Moore D, Sang JM, Lambert G, Hart TA, Cox J, Jollimore J, Tan DHS, Grace D. ‘I did not have sex outside of our bubble’: Changes in Sexual Practices and Risk Reduction Strategies among Sexual Minority Men in Canada during the COVID-19 Pandemic. Culture, Health, and Sexuality. Novembre 2022. doi : 10.1080/13691058.2022.2139414.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans une étude financée par le GTIC publiée par la revue Culture, Health, and Sexuality, le Pr Daniel Grace de l’Université de Toronto et son équipe ont évalué les effets des mesures sanitaires adoptées pendant la pandémie sur les pratiques sexuelles des hommes gays, bisexuels queers et appartenant à d’autres minorités sexuelles. La plupart des participants à l’étude ont décrit comment ils ont adopté les mesures sanitaires et adapté leur comportement sexuel en conséquence. En utilisant leurs connaissances sur les mesures de prévention du VIH et des infections transmises sexuellement et sur les directives relatives à la COVID-19 alors en place, bon nombre ont indiqué avoir adapté leur comportement pour poursuivre leurs activités sexuelles tout en veillant à leur propre sécurité.

Faits saillants

  • Au début de la pandémie de COVID-19, environ le quart des participants a déclaré opter pour une abstinence sexuelle temporaire et éviter les contacts sexuels.
  • Le tiers des participants a privilégié la monogamie temporaire malgré une relation ouverte.
  • Cependant, plus de 40 % des participants, ont déclaré continuer d’avoir des relations sexuelles en personne, mais certains d’entre eux restreignaient leurs activités à des partenaires réguliers plutôt qu’à des aventures épisodiques.
  • Les pratiques sexuelles des participants ont évolué en fonction du contexte épidémiologique et des mesures sanitaires, notamment la vaccination contre la COVID-19. Par exemple, le dépistage du partenaire d’après son état vaccinal semblait plutôt courant après le déploiement des vaccins contre la COVID-19. Certains hommes ont décrit comment ils ont suivi l’évolution des cas locaux de COVID-19 et des variants préoccupants, ont porté le masque ou ont vécu des relations sexuelles à distance (virtuelles) ou en plein air.

Les participants à l’étude ont été recrutés à partir de l’étude de cohorte Engage, une collaboration canadienne de chercheurs et d’organisations communautaires sur le VIH et la santé sexuelle chez les hommes gays, bisexuels, queers et appartenant à d’autres minorités sexuelles. Les chercheurs ont interviewé un total de 93 hommes de Montréal, Toronto et Vancouver appartenant à des minorités sexuelles entre novembre 2020 et février 2021 (42 participants) ou entre juin et octobre 2021 (51 participants). Les vaccins contre la COVID-19 sont devenus largement accessibles pendant la deuxième série d’entrevues.

Pour en savoir plus, écrivez à daniel.grace@utoronto.ca ou consultez le site https://www.engage-men.ca/fr.