Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Kandasamy S, Manoharan B, Khan Z, Stennett R, Desai D, Nocos R, Wahi G, Banner D, de Souza RJ, Lear SA, Anand SS. Perceptions of COVID-19 risk, vaccine access and confidence: a qualitative description of South Asians in Canada. BMJ Open. Le 4 avril 2023;13(4):e070433. doi : 10.1136/bmjopen-2022-070433.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude sur la communauté sud-asiatique financée par le GTIC et dirigée par la Dre Sonia Anand de l’Université McMaster, qui est désormais publiée dans BMJ Open, ont démontré que des facteurs comme la dynamique de la communauté, la langue et le contexte culturel peuvent contribuer à renforcer la confiance et l’acceptation vis-à-vis de la vaccination dans des populations diversifiées. Des stratégies de sensibilisation adaptées peuvent orienter les approches auprès de diverses communautés pendant la pandémie actuelle et celles à venir.

Faits saillants

  • L’accès des Sud-Asiatiques aux vaccins contre la COVID-19 ou leur confiance envers ces vaccins dépendait :
    • de la perception personnelle des risques, particulièrement d’après la situation socioéconomique ou le groupe d’âge;
    • des sources d’information qu’ils considéreraient comme fiables (ethniques ou non). Les participants ont décrit l’importance de mobiliser la communauté par les stations d’information locales, les médias en langue ethnique, les réseaux sud-asiatiques (Connect FM, Omni, Sher-E-Punjab) et les réseaux sociaux pour composer avec les obstacles à l’éducation sur les vaccins. Plusieurs participants ont également souligné l’importance de traduire l’information sur les vaccins dans leur langue maternelle. La langue était citée comme un obstacle continu à la prestation des vaccins, tant pour ce qui est de l’inscription que de l’éducation;
    • l’expérience personnelle des mesures sanitaires, les préoccupations relatives aux effets psychologiques de la COVID-19, l’intensité de leurs sentiments au sujet de la vaccination et les effets de la pandémie sur leur situation financière;
    • les expériences liées aux mesures de confinement et aux politiques relatives à la COVID-19 (y compris les différences temporelles et générationnelles). Les participants qui ont remis en question les mesures et les politiques incohérentes relatives à la COVID-19 selon les milieux et les médias. Quelques participants ont abordé les différences générationnelles des attitudes de la communauté sud-asiatique envers les politiques de confinement de la COVID-19 et le passeport vaccinal.
  • Les approches qui tenaient compte des sensibilités de la communauté et adaptaient les mesures de sensibilisation en conséquence (en fonction de la langue et du contexte culturel) ont contribué à accroître l’acceptation vaccinale.
  • Les programmes sanitaires doivent tirer profit des influenceurs locaux et vaincre les sources historiques de méfiance et d’expériences négatives ainsi que les besoins culturolinguistiques.
  • Il est essentiel de favoriser les partenariats communautaires pour orienter les recommandations sur la manière de mobiliser les membres de la communauté avec le plus d’efficacité possible (y compris des voies de communication comme les plateformes des réseaux sociaux et les médias traditionnels).
  • La sensibilisation au sujet des vaccins doit inclure de l’information importante qui tient compte des perceptions personnelles du risque et des effets plus vastes des décisions relatives à la pandémie (p. ex., passeport vaccinal) afin de bâtir la confiance.

Au total, 25 participants (15 de l’Ontario et dix de la Colombie-Britannique) ont été interviewés entre le 8 juillet 2021 et le 30 janvier 2022. Ils provenaient de la communauté sud-asiatique (dix), étaient les leaders de groupes de revendications de la communauté sud-asiatique (neuf) et étaient des membres du personnel de la santé publique qui travaillaient surtout au sein de la communauté sud-asiatique (six). Les membres de la communauté étaient âgés de 19 à 69 ans.