Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Buchan SA, Yon Seo C, Johnson C, Alley S, Kwong JC, Nasreen S, Calzavara A, Lu D, Harris TM, Yu K, Wilson SE. Epidemiology of myocarditis and pericarditis following mRNA vaccines in Ontario, Canada: by vaccine product, schedule and interval. medRxiv. Le 5 décembre 2021. doi : https://doi.org/10.1101/2021.12.02.21267156

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une équipe dont fait partie le Dr Jeffrey Kwong, un chercheur financé par le GTIC qui travaille à l’ICES, et Santé publique Ontario ont découvert que 70 % des cas de myocardite (une inflammation du muscle cardiaque) et de péricardite (une inflammation de la membrane qui enveloppe le cœur) qui se sont déclarés après la vaccination contre la COVID-19 en Ontario ont eu lieu après la seconde dose. Du 14 décembre 2020 au 4 septembre 2021, période au cours de laquelle 19,7 millions de doses de vaccins à ARNm ont été administrées, environ 0,002 % des personnes vaccinées respectaient les critères d’inclusion de la myocardite ou de la péricardite. Ainsi, 77 % des cas touchaient des hommes, l’âge moyen des cas était de 24 ans et la maladie se déclarait souvent trois jours après la vaccination. L’intervalle entre les doses, le produit vaccinal et le recours à une combinaison de vaccins ont également joué un rôle. L’étude, qui a été prépubliée et qui n’est donc pas encore révisée par un comité de lecture, s’est inspirée du système de surveillance passive de l’innocuité vaccinale de l’Ontario, du registre de vaccination contre la COVID-19 et des bases de données administratives en santé.

Faits saillants

  • Cette étude portait sur les cas de myocardite et de péricardite signalés comme des effets secondaires suivant l’immunisation au système de surveillance passive de l’innocuité vaccinale entre le 14 décembre 2020 et le 4 septembre 2021, période au cours de laquelle 19,7 millions de doses de vaccins à ARNm ont été administrées. Pendant ces mois, 417 événements de myocardite et de péricardite ont été signalés, dont 297 (environ 0,002 % des personnes vaccinées) respectaient les critères d’inclusion de la myocardite ou de la péricardite d’après une analyse individuelle des cas et un classement établi en fonction des définitions de cas de la Collaboration Brighton. Parmi ces 297 événements :
    • 69,7 % se sont manifestés après la seconde dose, 76,8 % chez des hommes, et les personnes touchées avaient un âge médian de 24 ans.
    • La plupart des événements (97,6 %) ont suscité une consultation à l’urgence, et 70,7 % d’entre eux ont entraîné une hospitalisation.
    • La période médiane avant l’apparition de ces manifestations était de trois jours suivant l’administration du vaccin. Par ailleurs, 86,9 % des événements qui ont suivi la seconde dose se sont déclarés dans les sept jours et 97,1 % dans le mois suivant la vaccination.
    • Les taux étaient plus élevés chez les personnes qui avaient reçu leur seconde dose après un intervalle plus court (au maximum 30 jours) que plus long (au minimum 56 jours) entre les doses.
    • Dans le cas des vaccins combinés, le taux le plus élevé se produisait chez les personnes qui avaient reçu une première dose du vaccin Comirnaty (de Pfizer-BioNTech) et une seconde dose du vaccin Spikevax (de Moderna), surtout si elles étaient administrées après un intervalle maximal de 30 jours.

Dans l’ensemble, le taux le plus élevé de myocardite ou de péricardite en Ontario était observé chez des hommes de 18 à 24 ans qui avaient reçu une seconde dose du vaccin Spikevax de Moderna, un taux cinq fois plus élevé que celui observé chez les hommes du même groupe d’âge qui avaient reçu une seconde dose du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNtech. On ne connaît pas encore le mécanisme exact qui déclenche la myocardite ou la péricardite après la vaccination.

Le Réseau de collaboration provincial (PCN) du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN), dirigé par le Dr Kwong, vise à évaluer l’innocuité vaccinale postcommercialisation grâce à la détermination de liens avec divers effets indésirables d’intérêt. L’équipe du PCN-CIRN, en collaboration avec des partenaires de la surveillance passive de l’innocuité vaccinale et d’autres systèmes de surveillance de l’innocuité vaccinale partiellement financés par le GTIC, continue de surveiller l’innocuité vaccinale au Canada.