Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Prévost J, Gasser R, Beaudoin-Bussières G, Richard J, Duerr R, Laumaea A, Anand SP, Goyette G, Benlarbi M, Ding S, Medjahed H, Lewin A, Perreault J, Tremblay T, Gendron-Lepage G, Gauthier N, Carrier M, Marcoux D, Piché A, Lavoie M, Benoit A, Loungnarath V, Brochu G, Haddad E, Stacey HD, Miller MS, Desforges M, Talbot PJ, Maule GTG, Côté M, Therrien C, Serhir B, Bazin R, Roger M, Finzi A. Cross-sectional evaluation of humoral responses against SARS-CoV-2 Spike. Cell Rep Med. Le 20 octobre 2020;1(7):100 126. doi: 10.1016/j.xcrm.2020.100126

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Des chercheurs de l’Université de Montréal et d’Héma-Québec, dirigés par les Drs Andrés Finzi et Renée Bazin, conjointement avec des collaborateurs de partout au Canada, signalent que les anticorps contre le spicule du SARS-CoV-2 sont corrélés avec la gravité de la COVID-19. Leur publication fait partie d’une recherche financée par le gouvernement du Canada par l’entremise du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 et les Instituts de recherche en santé du Canada. Dans leur étude transversale, ils ont analysé des échantillons de plus de 100 patients atteints d’une COVID-19 modérée à grave qui n’ont pas été hospitalisés, et ce, à divers moments après l’apparition des symptômes.

En réponse à l’infection, divers types d’anticorps (qu’on appelle aussi des immunoglobulines, ou Ig) se forment et reconnaissent diverses protéines virales. Trois types précis d’immunoglobulines, soit les IgG, les IgM et les IgA, sont les anticorps les plus étudiés. Les protéines spiculaires du SARS-CoV-2 facilitent la pénétration du virus dans les cellules humaines. La région du spicule qui se lie au récepteur cellulaire pour déclencher la pénétration du virus s’appelle domaine de liaison au récepteur (ou RBD). La plupart des personnes infectées possédaient des anticorps qui reconnaissaient le spicule dans les deux semaines suivant l’apparition des symptômes. Les taux d’anticorps IgG qui reconnaissaient le RBD demeuraient stables au fil du temps, mais les taux d’anticorps IgM et IgA propres au RBD diminuaient après la résolution des symptômes.

Les anticorps neutralisants sont un type d’anticorps particulier qui peuvent se lier à la protéine spiculaire pour l’empêcher de se lier au RBD et bloquer de nouvelles infections. La plupart des gens développaient des anticorps neutralisants dans les deux semaines suivant l’apparition de l’infection, mais le taux d’activité neutralisante diminuait considérablement au fil du temps.

Les résultats de cette étude font ressortir l’importance d’étudier la persistance de l’activité neutralisante en cas d’infection naturelle par le SARS-CoV-2. Il est essentiel de comprendre la réponse des anticorps contre le SARS-CoV-2 pour pouvoir mettre au point des vaccins, des traitements et des interventions sanitaires.