Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume les cinq présentations données lors de la séance simultanée intitulée Sécurité et efficacité des vaccins, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les études financées par le GTIC démontrent le rôle important que jouent les vaccins dans la protection des Canadiens et des habitants du reste du monde contre une COVID-19 grave. Dans cet article sont résumés les résultats de cinq présentations données pendant la séance simultanée intitulée Sécurité et efficacité des vaccins, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023. Certaines équipes ont présenté l’innocuité vaccinale en fonction de la détermination d’effets secondaires potentiels, tandis que d’autres ont abordé l’efficacité vaccinale et la protection conférée par des doses subséquentes, y compris les doses de rappel à l’aide de vaccins bivalents.

1. Présentateur : M. Phyumar Soe, détenteur d’un doctorat, et chercheuse principale du GTIC : PreJulie Bettinger – COVID-19 vaccine safety among older adults aged 65 and above: A Canadian Immunization Research Network (CIRN) study

Cette étude visait à déterminer la fréquence des événements de santé (courants ou non) dans les sept jours suivant une première ou une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 chez des adultes de 65 ans et plus.

  • Les adultes âgés qui avaient reçu une ou deux doses du vaccin d’AstraZeneca ou à ARNm-1273 (de Moderna) présentaient une forte probabilité d’événements de santé responsable d’un absentéisme au travail, de l’incapacité à vaquer à des activités quotidiennes ou de soins médicaux la première semaine suivant la vaccination. Les événements de santé étaient autorésolutifs et n’entraînaient pas de consultations à l’urgence ni d’hospitalisations.
  • Les symptômes courants après les vaccins d’AstraZeneca et de Moderna incluaient se sentir malade, faire de la fièvre, avoir des maux de tête, des symptômes gastro-intestinaux ou de l’arthrite.

2. Présentateur : PrRamandip Grewal, et chercheur principal du GTIC : DrJeffrey Kwong – Effectiveness of mRNA COVID-19 monovalent and bivalent vaccine booster doses against Omicron severe outcomes among adults aged ≥50 years in Ontario, Canada: A Canadian Immunization Research Network (CIRN) study

Cette étude estimait l’efficacité des doses de rappel du vaccin à ARNm bivalent contre la COVID-19 à éviter les graves résultats cliniques d’Omicron. Les chercheurs se sont penchés sur des adultes vivant dans la communauté de 50 ans et plus.

  • Les vaccins à ARNm monovalents et bivalents contre la COVID-19 offraient une protection à court terme semblable : jusqu’à quatre mois contre les résultats cliniques graves (hospitalisation et décès).
  • L’efficacité des vaccins contre les graves résultats cliniques était légèrement plus faible pendant la période de prédominance du variant BQ du SRAS-CoV-2 que pendant la période précédente, alors que les variants BA.4/BA.5 prédominaient.

3. Présentatrice : DreKyla Hildebrand, et chercheuse principale du GTIC : DreKarina Top – Revaccination outcomes among individuals aged 12+ with suspected hypersensitivity reactions following SARS-CoV-2 vaccination: A Canadian Special Immunization Clinic (SIC) Network study

Cette présentation a décrit une cohorte nationale de patients à risque de réactions d’hypersensibilité après la vaccination contre la COVID-19, dirigés vers une consultation à cause de telles réactions ou chez qui on présumait ces réactions. L’objectif consistait à déterminer le risque, au moment de la revaccination, d’une récurrence de manifestations inhabituelles après la vaccination (MIAV) et à déterminer les facteurs de risque associés à une telle récurrence.

  • Au total, 84 % des patients ayant consulté à cause de MIAV évocatrices d’allergies avaient été revaccinés en toute sécurité après l’évaluation d’un allergologue.
  • Les patients qui avaient des antécédents de réactions allergiques aux vaccins n’avaient pas vécu d’hypersensibilité de type I (une réponse immunitaire anormale déclenchée par l’exposition à des antigènes spécifiques du nom d’allergènes) aux vaccins contre la COVID-19.

4. Présentatrice : MmeGabrielle Gaultier, et chercheuse principale du GTIC : PreAgatha Jassem – Immunogenicity of COVID-19 vaccine four-dose series in healthy community dwelling adults 50 years and above in Canada: Interim analysis from the ‘PRospEctiVe EvaluatioN of immuniTy after COVID-19 vaccines’ (PREVENT-COVID) study

Cette étude visait à établir l’immunogénicité des vaccins contre la COVID-19 chez des adultes de plus de 50 ans qui habitaient dans la communauté.

  • Les doses de rappel de vaccin à ARNm contre la COVID-19 ont maintenu une concentration semblable aux IgG antispiculaires du SRAS-CoV-2 par rapport aux taux observés avant les doses de rappel.
  • La combinaison de vaccins à ARNm/ARNm/ARNm et le vaccin AstraZeneca ont donné des concentrations d’IgG antispiculaires semblables et de plus fortes concentrations d’IgG antispiculaires que la combinaison des vaccins AstraZeneca/ARNm/ARNm.
  • Les doses de rappel de vaccins à ARNm ont maintenu l’avidité des IgG antispiculaires (la force avec laquelle les IgG se lient aux épitopes antigéniques exprimés par une protéine donnée, dans ce cas la protéine spiculaire).

5. Présentatrice : PreVictoria Kirsh, et chercheur principal du GTIC : PrPhilip Awadalla – Real-world COVID-19 vaccine effectiveness: an analysis from the ‘SUrveying Prospective Population cOhorts for COVID-19 prevalence and outcomes in Canada’ (SUPPORT-Canada) study

Cette étude mesurait l’efficacité vaccinale dans un contexte réel pendant la pandémie. L’objectif visait à déterminer le lien entre l’état vaccinal et le risque de nouvelle infection par le SRAS-CoV-2. L’équipe vérifiait les taux d’infection de base, qui pouvaient avoir varié au moment du suivi et en fonction de la région géographique, des caractéristiques démographiques des participants et de l’adhésion aux recommandations sanitaires.

  • Dans l’ensemble, les vaccins étaient efficaces pour empêcher l’infection par le SRAS-CoV-2 avant l’apparition du variant Omicron.
  • Dans l’ensemble, les vaccins complets ou les doses de rappel empêchaient les infections par le variant Omicron du SRAS-CoV-2 pendant une courte période. Une atténuation démontrée de l’immunité pouvait atteindre de 56 % à 68 % de un à deux mois après l’administration de la dose et chutait à un nadir de 3 % à 30 % cinq mois ou plus après la vaccination.
  • L’efficacité vaccinale la plus élevée était observée chez les receveurs des vaccins de Moderna, les vaccins bivalents ayant un effet semblable aux doses de rappel monovalentes.
  • Une augmentation des taux d’anti-stérol méthyltransférase 1 (SmT1)Utilisée pour contrôler les taux de cholestérol, c’est un marqueur de vaccination dans cette étude et d’anticorps contre le domaine de liaison du récepteur (RBD) était associée à une diminution du risque d’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la période de prédominance du variant Omicron.