Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume les quatre présentations données lors de la séance simultanée intitulée Séroprévalence et effets de la COVID-19 sur les enfants et les adolescents, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Il est important d’assurer la surveillance continue de l’état sérologique des enfants et des adolescents, particulièrement dans le contexte des nouveaux variants préoccupants, de la faible couverture vaccinale et du faible recours au dépistage. Des membres du secrétariat du GTIC résument les quatre présentations données lors de la séance simultanée intitulée Séroprévalence et effets de la COVID-19 sur les enfants et les adolescents, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023.

  1. Présentateur et chercheur principal du GTIC : DrStephen Freedman, et chercheur principal du GTIC : DrRoger Zemek – A comparison of profiles among children infected by SARS-CoV-2 variants: A pan-Canadian prospective cohort study

Le SRAS-CoV-2 a évolué, tout comme les symptômes et la gravité de la maladie, mais on ne sait toujours pas grand-chose au sujet de la gravité de la maladie chez les enfants. L’étude quantifie et compare les symptômes, les radiographies pulmonaires obtenues à l’urgence, les traitements et la disposition des variants dominants du SRAS-CoV-2 dans une étude de cohorte prospective réalisée dans les services d’urgence du Canada.

Faits saillants

  • Les variants Omicron et Delta étaient plus associés à la fièvre et à la toux.
  • Le variant Alpha provoquait moins de symptômes que d’autres variants préoccupants (VOC).
  • Les enfants infectés par le variant Omicron étaient plus susceptibles de se soumettre au dépistage, de recevoir un traitement et de retourner à l’urgence. Ils étaient également plus susceptibles de :
    1. déclarer des symptômes des voies respiratoires inférieures et des manifestations systémiques;
    2. devoir subir une radiographie pulmonaire;
    3. être soumis à des interventions.
  • Même si le tableau clinique a changé avec l’évolution du virus, les proportions d’enfants ayant des résultats cliniques indésirables sont demeurées stables (contrairement à ce que l’on a observé chez les adultes).

L’étude a compté sur le recrutement d’enfants de moins de 18 ans qui ont été soumis au dépistage d’une infection aiguë par le SRAS-CoV-2 et ont demandé des soins à l’une des 14 urgences de PERC (Pediatric Emergency Research Canada) entre le 4 août 2020 et le 22 février 2022.

  1. Présentatrice : MmeLaura Pierce, et chercheuse principale du GTIC : PreKate Zinszer – Seroprevalence, seroconversion, and seroreversion of infection-acquired SARS-CoV-2 antibodies among a cohort of children and youth in Montreal, QC

L’étude a permis d’estimer la séroprévalence, la séroconversion et la séroréversion des anticorps du SRAS-CoV-2 acquis par l’infection dans plus de 4 000 échantillons prélevés chez des enfants de deux à 18 ans entre octobre 2020 et octobre 2022.

Faits saillants

  • La séroprévalence acquise par l’infection est passée de 5,8 %, entre octobre 2020 et avril 2021, à 58,4 % entre mai et octobre 2022, ce qui reflète l’émergence de nouveaux variants au fil du temps.
  • Tout au long de l’étude (octobre 2020 à octobre 2022), la séroprévalence acquise par l’infection était plus élevée chez les enfants racisés et ceux des minorités ethniques que dans la population blanche.
  • Après l’émergence du variant Omicron, le taux de séroconversion (le taux de passage à la séropositivité à l’infection par le SRAS-CoV-2) était de neuf à 12 fois plus élevé que dans les rondes précédentes de collecte de données.
  1. Présentatrice : MmeMarina Vineta, et chercheur principal du GTIC : DrPascal Lavoie – Immunogenicity of BNT162b2 SARS-CoV-2 vaccine in pediatric inflammatory bowel disease patients treated with biologic therapy

L’étude a permis d’évaluer l’immunogénicité à long terme du vaccin contre la COVID-19 chez les patients d’âge pédiatrique atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) qui ont reçu une monothérapie anti-TNF-α ou une polythérapie d’anti-TNF-α et d’immunomodulateurs plutôt qu’un traitement au védolizumab. Cette étude prospective a porté sur des enfants de cinq à 18 ans atteints d’une MII recrutés au BC Children’s Hospital.

Faits saillants

  • Les patients d’âge pédiatrique atteints d’une MII ont produit une vigoureuse réponse aux vaccins contre la COVID-19, quel que soit leur traitement immunosuppresseur.
  • Les doses de rappel ont favorisé une augmentation des taux d’anticorps.
  • Il n’y avait pas de différence entre les groupes sous monothérapie et sous polythérapie pour ce qui est des taux d’anticorps IgG spiculaires contre le variant BA.4-BA.5 Omicron.

Dans l’ensemble, malgré les inquiétudes initiales quant au potentiel de faible réponse au SRAS-CoV-2 attribuable à la suppression immunitaire, les enfants atteints d’une MII qui recevaient un traitement biologique répondaient bien à une vaccination complète contre la COVID-19 et n’étaient pas hospitalisés à cause de cette maladie.

  1. Présentatrice : MmeMary Aglipay, et chercheur principal du GTIC : DrJonathon Maguire – Seroprevalence of SARS-CoV-2 antibodies among children in the Greater Toronto Area

Cette étude décrit la séroprévalence des anticorps acquis par l’infection et conférés par la vaccination chez les enfants de six mois à 18 ans recrutés dans le réseau TARGet Kids! du Grand Toronto entre janvier 2021 et novembre 2022.

Faits saillants

  • La séroprévalence acquise par l’infection correspondait à 44 % chez les participants, tandis que la séroprévalence globale acquise par l’infection et conférée par la vaccination a atteint 74 % entre juillet et novembre 2022.
  • Les chercheurs ont observé des différences perceptibles de la séroprévalence des anticorps conférés par la vaccination en fonction de l’âge, du revenu, de l’instruction, de l’ethnie et de la densité familiale, mais pas des anticorps acquis par l’infection.
  • Les enfants des minorités ethniques possédaient une séroprévalence acquise par l’infection plus élevée que ceux d’ascendance européenne (55,6 % par rapport à 42,9 %).