Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume les cinq présentations données lors de la séance simultanée intitulée Répondre à des populations diverses, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

De nombreuses études portent sur des populations canadiennes tout aussi diversifiées que les personnes en situation d’itinérance, incarcérées, admises à l’urgence et LGBTQQIA2+Lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer, en questionnement, intersexuel, asexuel, bispirituel et d’autres orientations sexuelle et identités de genre. Dans cet article sont résumés les résultats de cinq présentations données pendant la séance simultanée intitulée Répondre à des populations diverses, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023. Les équipes de chercheurs ont présenté leurs résultats pour mieux comprendre les divers risques qu’affrontent les populations particulières et établir certains facteurs expliquant de leur infection par le SRAS-CoV-2.

1. Présentateur et chercheur principal du GTIC : PrNathan Lachowsky – SARS-CoV-2 seroprevalence among 2SLGBTQQIA+ populations in Canada: A community-based mail-home dried blood spot study

Cette étude visait à évaluer les effets de la COVID-19 sur la santé, le bien-être, la stigmatisation et la sécurité matérielle des personnes LGBTQQIA 2+ et à estimer la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au sein de cette population.

  • Entre avril et septembre 2022, 0,8 % des participants à l’étude LGBTQQIA2+ avaient obtenu un résultat négatif aux anticorps du SRAS-CoV-2, et 99,2 %, un résultat positif.
  • Les résultats de sondages en ligne ont révélé que la santé globale de la cohorte LGBTQQIA2+ entre avril et septembre 2022 était un peu moins bonne (33,8 % des répondants) ou environ la même (41,8 %) qu’avant la pandémie de COVID-19.
  • Chez les personnes atteintes de la COVID-19, 2,2 % ont été hospitalisées et 0,7 % était allée en soins intensifs.
  • Environ 17,7 % des participants ont déclaré avoir la COVID longue. Les cinq principaux symptômes autodéclarés de COVID longue étaient la fatigue, le brouillard cérébral, la dépression ou l’anxiété, la toux et les troubles du sommeil.

2. Présentateur : MmeLucie Richard, et chercheur principal du GTIC : DrStephen Hwang – Identifying SARS-CoV-2 re-infections using testing and repeated sero-monitoring among people experiencing homelessness (PEH) in Toronto, Canada

Cette étude du nom de Ku-gaa-gii pimitizi-win visait à évaluer le nombre et le taux de réinfections par le SRAS-CoV-2 chez les personnes en situation d’itinérance à Toronto. Les participants autodéclaraient les données relatives aux tests PCR et aux tests antigéniques rapides (TAR) et se soumettaient à un test des anticorps du SRAS-CoV-2.

  • Les tests PCR (salive) ou TAR ont démontré que chez les participants non autochtones, la plupart des réinfections se produisaient six mois après leur première infection par le SRAS-CoV-2.
  • Les données sérologiques (gouttes de sang séché) ont également démontré que plus de participants contractaient une réinfection six mois après leur première infection par le SRAS-CoV-2.
  • Les réinfections potentielles déterminées par sérologie étaient trois fois plus fréquentes que celles déterminées par test PCR/TAR, ce qui laisse supposer une sous-estimation des réinfections par le SRAS-CoV-2.
  • Les personnes en situation d’itinérance à Toronto étaient plus susceptibles d’être réinfectées par le SRAS-CoV-2 que celles qui habitaient dans un logement.

3. Présentatrice et chercheuse principale du GTIC : DreNadine Kronfli – Seroprevalence and risk factors for SARS-CoV-2 among incarcerated individuals and correctional workers in Quebec, Canada: A cross sectional study

Cette étude a déterminé la séroprévalence du SRAS-CoV-2 chez les personnes incarcérées et les agents correctionnels des prisons provinciales du Québec. Elle visait également à déterminer les variables modifiables associées à la séropositivité au SRAS-CoV-2 en prison.

  • La séropositivité globale des personnes incarcérées s’élevait à 22 %, et plus de 30 % des participants qui avaient obtenu un résultat positif au test sérologique étaient asymptomatiques.
  • La séropositivité globale chez les agents correctionnels s’élevait à 17 %.
  • Chez les personnes incarcérées, les facteurs associés à une probabilité plus élevée de séropositivité aux anticorps du SRAS-CoV-2 incluaient une incarcération ininterrompue ou quasi ininterrompue depuis mars 2020, un emploi pendant l’incarcération, la prise des repas avec les compagnons de cellule ou dans leur secteurSecteur d’une prison complètement fermé par des portes ou des murs, mais qui n’est pas une pièce ou une incarcération après une éclosion.
  • Les travailleurs embauchés comme agents correctionnels (plutôt qu’à d’autres fonctions) et qui ne s’inquiétaient pas de contracter le SRAS-CoV-2 auprès d’autres membres de la prison couraient un risque plus élevé de séropositivité au SRAS-CoV-2.

4. Présentatrice : PrRhonda Rosychuk, et chercheuse principale du GTIC : DreCorinne Hohl – When treat and release fails: Characteristics and outcomes of COVID-19 patients who return to the emergency department after discharge: An observational study by the Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN)

Cette étude visait à décrire les caractéristiques et les résultats cliniques des patients atteints de la COVID-19 qui avaient eu des consultations à l’urgence non planifiées à cause de la maladie.

  • Entre le 1ermars 2020 et le 31 mars 2022, les jeunes patients (0 à 18 ans) revenaient plus rapidement à l’urgence après leur congé que les adultes plus âgés (personnes âgées de 80 ans et plus).
  • Que les patients aient consulté une seule fois ou de multiples fois à l’urgence, une forte proportion (7,2 %) y retournait dans les 72 heures pendant les deux premières années de la pandémie, ce qui engageait des ressources substantielles.
  • Les personnes plus âgées, enceintes, atteintes d’un cancer actif ou d’une maladie rénale, ayant reçu une transplantation d’organe ou ayant une histoire d’utilisation de drogues étaient plus susceptibles de retourner à l’urgence après leur congé.

5. Présentatrice : PreLarisa Lotoski, et chercheuse principale du GTIC : PreMegan Azad – Predictors of SARS-CoV-2 IgG antibody levels in adults and children following two COVID-19 vaccine doses: Results from the CHILD COVID-19 Add-on Study

Cette étude évaluait la persistance d’anticorps IgG contre le SRAS-CoV-2 et les prédicteurs de la production d’anticorps après la vaccination contre la COVID-19.

  • L’immunité hybride (avoir contracté une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 et avoir reçu deux doses de vaccin contre la COVID-19) a contribué à maintenir les taux d’IgG antispiculaires du SRAS-CoV-2 et à ralentir le taux de dégradation par rapport à la vaccination seule.
  • Les enfants ont démontré une production d’anticorps IgG antispiculaires du SRAS-CoV-2 plus élevée que les adultes, les taux les plus élevés étant observés trois mois après deux doses de vaccin.
  • Les adultes qui avaient reçu deux doses de vaccin à ARNm (Moderna ou Pfizer-BioNTech) présentaient des taux d’anticorps plus élevés que ceux qui avaient reçu le vaccin d’AstraZeneca.
  • Chez les personnes qui avaient reçu un vaccin à ARNm contre la COVID-19, celles qui avaient déjà été infectées par le SRAS-CoV-2 ou qui étaient des enfants présentaient des anticorps IgG antispiculaires du SRAS -CoV-2 plus élevés.