Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Keeshan A, Galipeau Y, Heiskanen A, Collins E, McCluskie PS, Arnold C, Saginur R, Booth R, Little J, McGuinty M, Buchan CA, Crawley A, Langlois MA, Cooper C. Results of the Stop the Spread Ottawa (SSO) cohort study: a Canadian urban-based prospective evaluation of antibody responses and neutralization efficiency to SARS-CoV-2 infection and vaccination. BMJ Open. Le 31 octobre 2023;13(10):e077714. doi : 10.1136/bmjopen-2023-077714.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans la revue BMJ Open démontre encore davantage l’innocuité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19. L’étude a porté sur les deux doses initiales de ce vaccin et a établi qu’elles étaient sécuritaires, bien tolérées et hautement immunogènes chez un vaste spectre de vaccinés, y compris ceux qui travaillent dans des milieux où ils font affaire avec le public. L’étude était dirigée par le Dr Curtis Cooper, en collaboration avec le Pr Marc-Andre Langlois, la Dre Arianne Buchan et la Pre Angela Crawley, des chercheurs financés par le GTIC qui travaillent tous à l’Université d’Ottawa.

Renseignements intéressants au sujet de la cohorte

  • L’étude a fait appel aux échantillons de sang et aux données postvaccinales de 930 des 1 112 participants inscrits et des 1 034 participants dont les données de départ ont été analysées. Chez les 930 participants qui ont fait partie de l’analyse définitive, 22,8 % avaient contracté la COVID-19 avant leur première dose de vaccin et ont été placés dans la cohorte convalescente. Les autres formaient la cohorte de surveillance. Pendant la durée de l’étude, 20,9 % de la cohorte de surveillance ont contracté au moins une nouvelle infection par le SRAS-CoV-2, par rapport à 10 % du groupe convalescent.
  • Les données de départ ont révélé ce qui suit : les participants avaient un âge médian de 44 ans, 67 % étaient des femmes, 89 % étaient Blancs, 87 % étaient d’origine canadienne, 83 % occupaient un emploi, 65 % touchaient un revenu d’au moins 90 000 $ par année et 64 % avaient décroché un diplôme de premier cycle ou un diplôme avancé. Une forte proportion de participants (63 %) occupait un emploi auprès du public, y compris le personnel de la santé et le personnel dentaire, le personnel de bord des avions, les enseignants et le personnel hospitalier de jour. Dans l’ensemble, 38 % ont déclaré être atteints d’au moins deux autres maladies, et 31 % ont affirmé présenter une immunodépression. Ceux qui avaient déjà contracté la COVID-19 au début de l’étude étaient plus âgés (âge moyen de 46,8 ans par rapport à 44,4 ans) et plus susceptibles d’être obèses (19,1 % de personnes obèses par rapport à 12,6 %) que ceux qui n’avaient pas contracté d’infection auparavant.
  • Au moment de l’analyse de données, 98,5 % et 97,7 % des participants avaient reçu au moins deux doses de vaccin, respectivement, et 70,9 % avaient reçu au moins une dose de rappel. La plupart des participants (87,4 %) avaient reçu des vaccins à ARNm. Au total, 58 jours médians, soit entre 11 et 344 jours, s’étaient écoulés entre la première et la deuxième dose de vaccin contre la COVID-19, et 185 jours entre la deuxième et la troisième dose de vaccin.

Faits saillants

  • Plus de 95 % des participants présentaient des taux d’IgG anti-protéines spiculaires et anti-domaine de liaison du récepteur (RBD) perceptibles trois mois après la deuxième dose de vaccin.
  • Plus le participant était âgé et plus il était immunodéprimé, plus les titres d’IgG antispiculaire et anti-RBD étaient faibles trois mois après la deuxième dose.
  • Les titres d’IgG antispiculaires et anti-RBD étaient plus élevés immédiatement après la vaccination chez les personnes qui avaient contracté une infection par le SRAS-CoV-2 avant leur première dose de vaccin.
  • Les titres antispiculaires étaient plus élevés au bout de six mois chez les personnes qui avaient attendu plus longtemps entre la première et la deuxième dose.
  • Les titres d’IgG antispiculaire et anti-RBD et les titres de neutralisation étaient généralement semblables entre les gens, quels que soient leur sexe, leur poids et la combinaison de vaccins – semblable ou différente – reçue.
  • Les symptômes courants après la première dose de vaccin incluaient la fatigue (65 %), la douleur au point d’injection (48 %), les maux de tête (27 %), la fièvre et les frissons (26 %), de même que les courbatures (25 %). Ces symptômes étaient semblables aux doses subséquentes.

Halte à la propagation est une étude de cohorte prospective et longitudinale sur les réactions immunitaires à l’infection par le SRAS-CoV-2 et à la vaccination contre ce virus. Le recrutement a commencé le 14 septembre 2020 et a pris fin le 28 septembre 2021. Les participants inscrits ont été suivis pendant dix mois, avec la possibilité d’un suivi supplémentaire de 24 mois.