Les résidents des établissements de soins de longue durée présentent un risque particulièrement élevé de souffrir gravement de la COVID-19. Alors que des vaccins sont maintenant offerts à cette population prioritaire, le gouvernement du Canada investit plus de 2 millions de dollars, par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), dans deux études menées en Colombie-Britannique et en Alberta afin de voir comment le système immunitaire des résidents âgés et du personnel de ces établissements réagit à l’infection par la COVID-19 et à la vaccination.

« Ces études en établissements de soins de longue durée revêtent une importance capitale pour plusieurs raisons », dit Mel Krajden, M.D., FRCPC, membre de l’équipe de direction du GTIC. Dr Krajden est également directeur médical du laboratoire de santé publique du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique et professeur en médecine de laboratoire et pathologie à l’Université de la Colombie-Britannique. « Les résidents qui ont été exposés au virus peuvent nous aider à comprendre comment se développe l’immunité et pourquoi les personnes âgées sont si vulnérables à ce virus, poursuit-il. Maintenant que la vaccination a commencé, nous devons étudier comment le système immunitaire des personnes âgées réagit aux vaccins, afin d’optimiser notre utilisation des vaccins pour mieux les protéger. »

La première des deux études, menée par des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), de Providence Health Care, de l’Université Simon Fraser et du BC Centre for Excellence in HIV/AIDS, vise à étudier les réactions du système immunitaire des personnes âgées aux vaccins contre la COVID-19. Les chercheurs évalueront également les facteurs d’ordre viral, immunologique et social qui ont contribué aux éclosions de COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée, pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles la maladie a été fatale à tant de résidents.

« Nous prélèverons des échantillons de sang des résidents et du personnel des établissements de soins de longue durée en Colombie-Britannique avant la vaccination, lorsque ce sera possible, puis nous en ferons d’autres périodiquement après la vaccination », explique le chercheur principal de l’étude, Marc Romney, M.D., professeur agrégé de clinique à l’UBC et responsable médical, microbiologie et virologie médicales, au St. Paul’s Hospital, Providence Health Care. « Dans le cas de personnes qui ont déjà été vaccinées, nous évaluerons l’immunité induite par le vaccin au fil du temps, en utilisant de nouveaux tests de laboratoire. Les résultats de cette étude informeront les différents acteurs sur la meilleure façon de protéger contre la COVID-19 les personnes qui vivent et qui travaillent dans des établissements de soins de longue durée, d’éviter de nouvelles éclosions et, espérons-le, de sauver des vies. »

La deuxième étude, que pilotent des chercheurs de l’Université de l’Alberta et d’Alberta Health Services, examine de quelle façon le système immunitaire des résidents et des membres du personnel des établissements de soins de longue durée en Alberta réagit à l’infection et aux vaccins. L’équipe étudie également les eaux usées qui pourraient servir à élaborer un système d’alerte rapide permettant de détecter et de surveiller les éclosions dans les établissements de soins de longue durée.

« Notre équipe étudiera la réponse immunitaire aux vaccins contre la COVID-19 chez les résidents et le personnel des établissements de soins de longue durée dans des échantillons de sang, ce qui nous permettra de comparer les réponses de personnes qui ont déjà contracté la COVID-19 à celles de personnes qui ne l’ont pas contractée », explique la chercheuse principale de l’étude, Xiaoli Pang, M.D., Ph. D., professeure au Département de médecine de laboratoire et pathologie à l’Université d’Alberta et directrice des programmes au laboratoire de santé publique, Alberta Precision Laboratories. « L’étude fournira des données importantes sur les répercussions de la vaccination chez cette population qui présente un risque plus élevé de maladie grave et de décès attribuables à la COVID-19. »

Par ailleurs, l’équipe qui dirige l’étude en Alberta examinera des échantillons d’eaux usées provenant de certains établissements de soins de longue durée situés à Edmonton afin d’y trouver des indices d’infection par le SRAS-CoV-2 chez les résidents et le personnel. « Le virus a été décelé dans des eaux usées avant que les gens ne présentent des symptômes de maladie, de même que chez des personnes infectées mais ne présentant aucun symptôme », souligne la docteure Pang. « La détection du SRAS‑CoV‑2 dans les eaux usées est un indice précoce de la présence du virus que l’on perçoit habituellement avant que l’on obtienne un diagnostic clinique de COVID-19. Nous avons bon espoir que ce projet fournira un système d’alerte utile pour les établissements de soins de longue durée. » L’objectif sera d’utiliser ce système d’alerte précoce pour intervenir rapidement, notamment grâce à des tests de dépistage rapide chez les résidents et le personnel afin d’identifier les personnes infectées, pour freiner les éclosions et prévenir la propagation de la maladie.

« Ces études nous aideront à mieux comprendre le fonctionnement de l’immunité induite par les vaccins contre la COVID-19 chez les personnes âgées résidant en établissement de soins de longue durée, qui ont été frappées de façon disproportionnée par la maladie », dit la docteure Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. « Les vaccins sont indispensables pour limiter la propagation de la COVID-19 et ces recherches nous permettront d’en faire le meilleur usage possible. »

LE GROUPE DE TRAVAIL SUR L’IMMUNITÉ FACE À LA COVID-19 

Le gouvernement du Canada a mis sur pied le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 à la fin d’avril 2020, afin de suivre la propagation du virus, autant dans la population générale que dans les populations prioritaires du Canada. Le Groupe de travail a également pour mission de faire la lumière sur la réponse immunitaire au SRAS-COV-2 et, maintenant, d’aider à superviser l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement au pays. À ces fins, le Groupe de travail fait appel à des scientifiques et à des spécialistes du milieu hospitalier et universitaire au Canada et collabore étroitement avec les autorités en santé publique du fédéral, des provinces et des territoires. Il sollicite aussi le concours d’organismes de santé, de chercheurs, de partenaires de mise en œuvre, d’autres groupes de travail, de communautés et d’acteurs concernés, depuis le début jusqu’à la diffusion des résultats. Pour tout renseignement, veuillez consulter www.covid19immunitytaskforce.ca/fr.

RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 ou pour des entrevues en français
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Pour interviewer l’équipe de la Colombie-Britannique :

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Kerry Blackadar, kerry.blackadar@ubc.ca, Eric Rolfsen, erik.rolfsen@ubc.ca