Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Collins E, Galipeau Y, Arnold C, Bosveld C, Heiskanen A, Keeshan A, Nakka K, Shir-Mohammadi K, St-Denis-Bissonnette F, Tamblyn L, Vranjkovic A, Wood LC, Booth R, Buchan CA, Crawley AM, Little J, McGuinty M, Saginur R, Langlois MA, Cooper CL. Cohort profile: Stop the Spread Ottawa (SSO)—a community-based prospective cohort study on antibody responses, antibody neutralisation efficiency and cellular immunity to SARS-CoV-2 infection and vaccination. BMJ Open. Le 16 août 2022; doi : https://doi.org/10.1136/bmjopen-2022-062187.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Ce profil de cohorte d’une étude financée par le GTIC, publiée dans BMJ Open, décrit la méthodologie, les caractéristiques de référence des participants et la collecte continue des données. Cette étude vise à fournir des données sur des réponses immunitaires efficaces au SRAS-CoV-2 conférées par l’infection ou par la vaccination. Les chercheurs soulignent l’importance d’effectuer des analyses longitudinales sur les réponses immunitaires au SRAS-CoV-2 dans des populations diversifiées en réponse à la vaccination continue et aux variants inquiétants (VoC) en émergence. L’étude était dirigée par le Dr Curtis Cooper, de l’Université d’Ottawa, en collaboration avec le Pr Marc-André Langlois, de l’Université d’Ottawa, et de la Pre Angela M. Crawley, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa.

Les participants ont été recrutés entre le 14 septembre 2020 et le 28 septembre 2021. Les participants admissibles :

  • avaient plus de 18 ans et habitaient dans la région d’Ottawa,
  • risquaient d’être exposés à la COVID-19 en raison de leur emploi ou de leur santé (« sous surveillance »),
  • avaient déjà contracté une COVID-19 confirmée par un résultat positif au test PCR ou par la sérologie (« convalescent »).

Les participants devaient remplir un sondage, fournir des prélèvements de sang et répondre à un questionnaire au moment de leur inscription à l’étude. Au cours des dix mois suivants, le groupe « convalescent » (n=250) a fourni des échantillons de sang mensuel pour en extraire le sérum, des échantillons de salive et d’expectoration, de même que des prélèvements de sang deux fois par mois pour en extraire le plasma et les cellules mononucléaires périphériques. Les participants qui n’avaient pas contracté d’infection par le SRAS-CoV-2 ont été inscrits dans la « cohorte de surveillance » (n=750). Les deux groupes ont utilisé des trousses de collecte à domicile pour soumettre des gouttes de sang séché (GSS) tous les mois visant à surveiller la sérologie et des échantillons de salive et d’expectoration. Trois et dix mois après le début de l’étude, les deux groupes ont rempli un autre questionnaire.

Les 300 participants qui ont accepté d’effectuer l’étude prolongée ont continué de se soumettre à un prélèvement de sang tous les deux mois et de remplir des questionnaires tous les six mois pendant une période de 24 mois supplémentaires.

Les chercheurs veulent colliger des données sur les sujets suivants :

  • La détection des principaux isotypes des anticorps propres au SRAS-COV-2 (IgA, IgM, IgG)
  • L’efficacité de neutralisation des anticorps (tant le SRAS-CoV-2 que les coronavirus humains saisonniers)
  • Les réponses des lymphocytes T propres au SRAS-CoV-2

La cohorte n’était pas diversifiée sur le plan de l’âge, de la race et du revenu, car en 2022, la plupart des travailleurs de la santé avaient déjà été recrutés. Elle n’est donc pas représentative de la population générale d’Ottawa. Cependant, l’étude suscite une bonne rétention et une bonne observance des participants et produit une bonne quantité de données prévaccinales pour les populations prioritaires.

Pendant leur étude prolongée, les chercheurs ont l’intention :

  • d’évaluer et de comparer la durabilité des réponses immunitaires au SRAS-CoV-2 sur une période plus longue;
  • de fournir des données sur l’immunité aux VoC et l’efficacité des vaccins;
  • de prélever des échantillons de sang auprès des participants jouissant déjà d’une immunité de référence, pour la biobanque;
  • de fournir des données de contrôle et des échantillons en vue d’autres études en cours sur l’immunogénicité aux vaccins contre le SRAS-CoV-2 dans des populations particulières.