Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Grace D, Skakoon-Sparling S, Lachowsky N, Moore D, Jollimore J, Grey C, Brennan D, Tan D, Gilbert M, Sang J, Gaspar M, Perez-Brumer A, Lambert G, Noor S, Ferlatte O, Salway T, Burchell A, Hart T, Cox J. The impact of COVID-19 on sexual behaviour, PrEP use, and healthcare access among gay, bisexual, and other men who have sex with men in Canada: Preliminary Findings from Engage-COVID-19. Affiche présentée au 30e Congrès annuel canadien de recherche sur le VIH/sida (ACRV 2021), du 5 au 7 mai 2021

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Les personnes gays, bisexuelles et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) affrontent souvent des disparités marquées en santé, lesquelles peuvent représenter des obstacles aux services dont ils ont besoin. Dans le cadre de leur recherche financée par le GTIC, le Pr Daniel Grace de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto et le Pr Nathan Lachowsky de l’Université de Victoria, conjointement avec leurs collègues de l’étude Engage en cours, ont entrepris de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 chez les HARSAH de Toronto, de Montréal et de Vancouver. Selon les résultats préliminaires, présentés sous forme d’affiche et dans de prochaines présentations orales, la pandémie de COVID-19 a suscité des changements aux comportements sexuels de nombreux HARSAH, ainsi que d’importantes ruptures d’accès aux soins.

Dans cette analyse préliminaire, présentée sous forme d’affiche intitulée The impact of COVID-19 on sexual behaviour, PrEP use, and healthcare access among gay, bisexual, and other men who have sex with men in Canada: Preliminary Findings from Engage-COVID-19 au congrès de l’Association canadienne de la recherche sur le VIH (ACRV), le Pr Grace, le Pr Lachowsky et leurs collègues ont décrit les profils de dépistage de la COVID-19 et leurs résultats dans les trois plus grands centres urbains du Canada (Vancouver, Toronto et Montréal). Leur analyse décrit les changements aux activités sexuelles des HARSAH entre la première vague de la pandémie de COVID-109 (de mars à mai 2020) et la période précédant mars 2020. Ils donnent un aperçu des effets de la COVID-19 sur les comportements sexuels, l’utilisation d’une prophylaxie préexposition (PrEP) au VIH et l’accès des HARSAH aux soins de santé. Plus de 1 000 participants ont été recrutés dans les trois villes entre septembre 2020 et mars 2021.

Faits saillants

  • Les participants ont affirmé avoir limité les comportements risquant de les exposer à la COVID-19 (p. ex., réduction des relations sexuelles directes avec de nouveaux partenaires occasionnels [68,2 %], réduction des jeux sexuels de groupe [69,5 %] et réduction des rencontres à l’extérieur de leur domicile pour s’adonner à des relations sexuelles [72,9 %]).
  • Selon les résultats, les participants ont modifié leur utilisation de la prophylaxie préexposition, y compris l’arrêt ou la modification de l’utilisation « sur demande ».
  • L’analyse préliminaire laisse croire à un plus grand nombre de tests de dépistage et de diagnostics positifs de la COVID-19 dans l’échantillon de l’étude ENGAGE de Montréal et de Toronto que dans celui de Vancouver. Chez les personnes testées, 7,9 % ont déclaré avoir obtenu un résultat positif, soit 9,4 % à Montréal (32 sur 340), 8 % à Toronto (neuf sur 113) et 2,2 % à Vancouver (deux sur 90).
  • Chez les HARSAH qui vivent avec le VIH, 6,4 % ont déclaré que la COVID-19 nuisait à l’accès aux soins du VIH.
  • Environ le tiers des participants (32,8 %) a déclaré éviter les services de santé par crainte d’être exposé à la COVID-19.

Selon les résultats globaux, la pandémie de COVID-19 a influé sur la vie des personnes gays, bisexuelles et des autres HARSAH. Nombreux sont ceux qui ont réduit leurs comportements sexuels en personne, lesquels auraient pu accroître le risque d’exposition à la COVID-19. Fait préoccupant, bon nombre ont également évité d’accéder aux services de santé, par crainte d’être exposés à la COVID-19. Le Pr Grace et ses collègues poursuivent l’examen quantitatif et qualitatif de ces tendances au fil du temps.