Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Pasat Z, Breznik JA, Rahim A, Zhang A, Ang J, Kajaks T, Miller MS, Bowdish DME, Costa AP. Examining the association between frailty and antibody neutralization of SARS-CoV-2: a multisite retrospective cohort study. J Am Med Dir Assoc. Le 5 février 2024. doi : 10.1016/j.jamda.2023.12.013

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans le Journal of the American Medical Directors Association a établi que la fragilité des résidents en soins de longue durée n’influait pas sur les anticorps de neutralisation sérique contre la souche originale ou la souche Omicron du SRAS-CoV-2. Cette étude était dirigée par Zain Pasat et le Pre Andrew P. Costa, en collaboration avec la Pre Dawn Bowdish, tous de l’Université McMaster.

Puisque les rapports sur la fragilité comme déterminant potentiel de l’immunogénicité vaccinale chez les personnes âgées sont contradictoires, les chercheurs ont voulu examiner cette association chez 295 résidents en établissement de soins de longue durée et en résidence pour personnes âgées qui avaient reçu quatre doses de vaccin à ARNm monovalent contre le SRAS-CoV-2. Le sérum a été recueilli entre le 13 janvier et le 18 novembre 2022, au moins sept jours après la quatrième dose de vaccin.

La fragilité était classée d’après les activités essentielles et les activités déterminantes de la vie quotidienne, les autres maladies et l’état de santé en fonction de l’échelle suivantes : légère à inexistante (19 %), modérée (23 %) et grave à terminale (58 %). Le sérum a été utilisé pour mesurer les taux de neutralisation des anticorps.

Faits saillants

  • Les chercheurs n’ont trouvé aucune association entre la fragilité et les titres d’anticorps neutralisants dans les trois mois suivant la vaccination.
  • Après correction compte tenu d’autres variables comme l’âge, le sexe, le nombre de jours depuis la quatrième dose et le temps entre la prise de sang et la dernière infection confirmée, les chercheurs n’ont trouvé aucune association entre la fragilité et la neutralisation du SRAS-CoV-2, quelle que soit l’histoire d’infection.
  • Un âge plus jeune et une récente infection par le SRAS-CoV-2 (depuis un maximum de trois moins) accroissaient les titres de neutralisation des anticorps. Une infection récente produisait des titres plus élevés chez les hommes que chez les femmes, mais les intervalles de confiance étaient importants.

Même si un indice de fragilité différent ou plus détaillé fournirait peut-être plus d’information, les chercheurs avancent que leur étude révèle la complexité des liens entre la fragilité, l’âge, le sexe et l’immunité hybride chez les adultes âgés. Une infection récente ou la vaccination à un âge plus jeune, particulièrement chez les femmes, était associée à une augmentation des anticorps neutralisants.