Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Mittal A, Solera JT, Ferreira VH, Kothari S, Kimura M, Pasic I, Mattsson JI, Humar A, Kulasingam V, Ierullo M, Kumar D, Hosseini-Moghaddam SM. Immunogenicity and Safety of Booster SARS-CoV-2 mRNA Vaccine Dose in Allogeneic Hematopoietic Stem Cell Transplant Recipients. Transplant Cell Ther. Le 13 août 2023:S2666-367(23)01465-3. doi : 10.1016/j.jtct.2023.08.008.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans Transplantation and Cellular Therapy, une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 est hautement immunogène (c’est-à-dire qu’elle confère une bonne réponse immunitaire) et sécuritaire chez les personnes qui ont reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. L’étude était dirigée par le Dr Deepali Kumar, en collaboration avec le DSeyed M. Hosseini-Moghaddam, tous deux de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • Au total, 67 patients qui avaient reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (ACSH) ont reçu leur quatrième dose de vaccin. De ce nombre, 54 patients (dont 61 % d’hommes) d’un âge médian de 59,5 ans ont participé à l’analyse des titres d’anticorps anti-RBD.
  • De quatre à six semaines après leur quatrième dose de vaccin, les titres d’anticorps anti-RBD étaient passés à 44 500 U/mL chez les patients ayant reçu une ACSH, par rapport à 13 350 U/mL de quatre à six semaines après leur troisième dose.
  • Six patients (11 %) ont contracté une légère infection postvaccinale par le SRAS-CoV-2 après leur quatrième dose. Une période médiane de 91,5 jours s’était écoulée entre la vaccination et l’infection. Il n’y avait pas de différence marquée des titres d’anticorps anti-RBD médians entre les participants qui avaient contracté une infection postvaccinale par le SRAS-CoV-2 et ceux qui n’en avaient pas contracté.
  • Les manifestations cliniques inhabituelles étaient légères après la quatrième dose et incluaient surtout de la sensibilité au point d’injection (44 %), de la fatigue (16 %), des myalgies (4 %) et des céphalées (2 %). Aucune nouvelle réaction du greffon contre l’hôte ni aggravation d’une telle réaction déjà en place n’a été observée dans les 40 jours suivant la vaccination, et aucun patient n’est décédé.
  • D’après l’analyse multivariée, c’est seulement après la troisième dose de vaccin que les titres d’anticorps anti-RBD devenaient d’importants prédicteurs des titres d’anticorps après la quatrième dose.

Les résultats de l’étude appuient les recommandations actuelles et démontrent les avantages immunogènes des doses de rappel des vaccins chez les personnes immunodéprimées, qui sont plus vulnérables à une COVID-19 grave que la population générale. Les patients de 18 ans ou plus ayant reçu une ACSH qui s’étaient fait administrer la quatrième dose d’un vaccin à ARNm contre la COVID-19 entre le 15 décembre 2021 et le 2 août 2022 ont été inclus dans l’étude. Ceux qui avaient déjà obtenu un diagnostic de COVID-19 et ceux qui avaient reçu des IgIV dans les 21 jours précédant la mesure des anticorps ou qui avaient pris du rituximab dans les six mois précédant leur inscription à la cohorte ont été exclus de l’étude.