Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Racine É, Boivin G, Longtin Y, Mccormack D, Decaluwe H, Savard P, Cheng MP, Hamelin ME, Carbonneau J, Tadount F, Adams K, Bourdin B, Nantel S, Gilca V, Corbeil J, De Serres G, Quach-Thanh C. The REinfection in COVID‐19 Estimation of Risk (RECOVER) study: Reinfection and serology dynamics in a cohort of Canadian healthcare workers. Influenza Other Respir Viruses; 2022; 1-10. https://doi.org/10.1111/irv.12997

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans un article de la revue Influenza and Other Respiratory Viruses, la Dre Caroline Quach-Thanh, une chercheuse financée par le GTIC de l’Université de Montréal, et d’autres membres du projet REinfection in COVID‐19 Estimation of Risk (RECOVER) ont réalisé une étude chez des travailleurs de la santé canadiens qui ont déjà été atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 diagnostiquée, pour mieux comprendre la vulnérabilité à la réinfection. Sur une période de 14 mois, les incidents de réinfection étaient rares (seulement six cas sur environ 569 travailleurs de la santé).

Faits saillants

  • Les participants qui ont déclaré une COVID-19 symptomatique ont conservé des anticorps pendant une plus longue période (médiane de 415 jours après l’infection) que ceux qui avaient été asymptomatiques (213 jours). Ce phénomène se répétait ailleurs : plus les symptômes étaient marqués, plus la réponse des anticorps était prolongée.
  • L’incidence de réinfection par le SRAS-CoV-2 est demeurée rare chez les travailleurs de la santé un an après une infection primaire, mais il est important de souligner que cette analyse a été réalisée seulement à Montréal, avant l’arrivée du variant Omicron.

La cohorte à l’étude incluait des personnes atteintes d’une infection légère, modérée ou grave pendant la première vague de la pandémie. Les réinfections probables étaient définies comme un test PCR positif au moins 90 jours après le premier test positif. Même si les anticorps s’affaiblissaient chez les personnes infectées (avant la vaccination), les personnes qui souffraient d’une infection plus grave conservaient des anticorps pendant une période plus longue.

La majorité des participants, d’un âge médian de 42 ans, étaient des femmes (83,0 %) de race blanche (79,3 %). La plupart travaillaient dans des hôpitaux (54,1 %) ou des établissements de soins de longue durée publics (24,4 %). Les infirmières et les travailleurs paramédicaux (40,2 %), les préposés aux bénéficiaires (12,8 %) et les médecins ou les résidents en médecine (11,8 %) étaient les professions les plus fréquentes. Cinq cas de réinfection probable et un de réinfection confirmée ont été comptabilisés entre le 21 août 2020 et le 1er mars 2022.