Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Racine E, Boivin G, Longtin Y, McCormack D, Decaluwe H, Savard P, Cheng MP, Hamelin ME, Tadount F, Adams K, Bourdin B, Nantel S, Gilca V, Corbeil J, De Serres G, Quach C. The REinfection in COVID-19 Estimation of Risk (RECOVER) study: Reinfection and serology dynamics in a cohort of Canadian healthcare workers. medRxiv 2022.02.10.22269967; doi : https://doi.org/10.1101/2022.02.10.22269967

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, la Dre Caroline Quach-Thanh, une chercheuse financée par le GTIC de l’Université de Montréal, et ses collègues ont réalisé une étude chez les travailleurs de la santé canadiens qui ont déjà été atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 diagnostiquée, pour mieux comprendre la vulnérabilité à la réinfection. Sur une période de 14 mois, les incidents de réinfection étaient rares (seulement cinq cas sur environ 570 travailleurs de la santé). La cohorte à l’étude incluait des personnes qui avaient été atteintes d’une infection légère, modérée ou grave pendant la première vague. Même si la quantité d’anticorps diminuait chez les personnes infectées (avant la vaccination), les personnes qui ont souffert d’une infection plus symptomatique ont conservé des anticorps pendant une plus longue période.

La Dre Quach et son équipe ont cherché à mesurer l’incidence de réinfection et à décrire la durée de la réponse immunitaire à l’infection primaire. La réinfection probable était définie par un résultat positif au test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) 90 jours ou plus après le premier test positif.

Faits saillants

  • Les 570 participants, d’un âge médian de 42 ans, étaient majoritairement des femmes (83,0 %) de race blanche (79,3 %). La plupart travaillaient dans des hôpitaux de soins aigus (54,1 %) ou des établissements de soins de longue durée publics (24,4 %). Les infirmières et les travailleurs paramédicaux (40,4 %), les préposés aux bénéficiaires (12,8 %) et les médecins ou les résidents en médecine (11,8 %) étaient les professions les plus touchées.
  • Les chercheurs ont répertorié cinq cas de réinfection probable pendant la période de suivi de 14 mois (du 17 août 2020 au 19 octobre 2021).
  • Les participants qui ont déclaré une infection symptomatique par la COVID-19 ont conservé leurs anticorps plus longtemps (médiane de 420 jours après l’infection) que les personnes asymptomatiques (213 jours). Cette constatation a aussi été démontrée ailleurs : plus les symptômes sont marqués, plus la réponse des anticorps est prolongée.

L’incidence de réinfection par le SRAS-CoV-2 est demeurée rare chez les travailleurs de la santé après une infection primaire, mais il est important de souligner que cette analyse a été réalisée seulement à Montréal, avant l’arrivée du variant omicron.

Cette recherche fait partie de l’étude RECOVER en cours sur l’estimation du risque de réinfection par la COVID-19.