Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Ferreira VH, Marinelli T, Ierullo M, Ku T, Hall VG, Majchrzak-Kita B, Kulasingam V, Humar A, Kumar D. SARS-CoV-2 infection induces greater T-cell responses compared to vaccination in solid organ transplant recipients. J Infect Dis. Le 5 novembre 2021. doi : 10.1093/infdis/jiabS42.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Un article de la Dre Deepali Kumar, une chercheuse financée par le GTIC de l’Université de Toronto, publié dans le Journal of Infectious Diseases, présente l’évaluation de la réponse des lymphocytes T de 50 receveurs d’un organe plein (ROP) qui avaient déjà été infectés par la COVID-19. Selon les résultats, même les personnes immunodéprimées peuvent acquérir une réponse vigoureuse des lymphocytes T après une exposition au SRAS-CoV-2, mais elles produisent une réponse plus faible après la vaccination.

Les lymphocytes T constituent un élément important de la réponse immunitaire protectrice contre les virus. La plupart des gens sont en mesure d’acquérir une réponse vigoureuse des lymphocytes T contre l’infection par le SRAS-CoV-2, mais il est moins sûr que les personnes immunodéprimées, y compris les ROP, sont en mesure d’en produire des taux comparables.

Faits saillants

  • Les ROP étaient en mesure d’acquérir une réponse des lymphocytes T CD4 et CD8 contre le SRAS-CoV-2 après avoir été infectés. Ce phénotype était également conforme aux réponses observées dans la population générale (chez les sujets témoins).
  • Même s’ils possédaient des taux de lymphocytes CD3+ totaux semblables, les ROP présentaient une quantité de lymphocytes CD4 plus faible et de lymphocytes CD8 plus élevé que les sujets témoins non greffés. De même, les chercheurs ont constaté un rapport inversement proportionnel, puisque les ROP possédaient plus de lymphocytes T CD4 polyfonctionnels spécifiques au spicule et moins de lymphocytes T CD8 que les sujets témoins.
  • Chez les ROP qui avaient déjà été infectés par le SRAS-CoV-2, les lymphocytes T CD4 propres à la protéine spiculaire présentaient une corrélation modérée avec les anticorps du domaine de liaison du récepteur (RBD) spiculaire.
  • Les ROP qui étaient atteints d’une maladie bénigne démontrée par un score de maladie de l’Organisation mondiale de la Santé plus bas, affichaient un taux de lymphocytes T antiviraux CD4 et CD8 plus élevé que ceux qui souffraient d’une maladie plus grave.
  • Les chercheurs ont découvert que les vaccins à ARNm conféraient une réponse des lymphocytes T IFN-g+IL-2+ moins abondante chez les ROP que l’infection par le SRAS-CoV-2.

Dans l’ensemble, cette étude donne un aperçu de l’immunité des lymphocytes T contre le SRAS-CoV-2 chez les personnes immunodéprimées et indique que des groupes comme les ROP sont en mesure d’acquérir une réponse des lymphocytes T polyfonctionnels après avoir été exposés au SRAS-CoV-2. Cependant, la vaccination ne semble pas conférer une réponse aussi solide que l’infection. Les auteurs conviennent que la cohorte à l’étude n’a pas fait l’objet d’un suivi longitudinal, mais souligne que l’information scientifique capitale qui en ressort peut contribuer à éclairer les décisions sanitaires, telles que la nécessité d’administrer des doses de rappel dans des populations particulières.