Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Jantzen R, Maltais M, Broët P. Socio-Demographic Factors Associated With COVID-19 Vaccine Hesitancy Among Middle-Aged Adults During the Quebec’s Vaccination Campaign. Front Public Health, le 18 mars 2022. doi: https://doi.org/10.3389/fpubh.2022.756037

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans un article de Frontiers in Public Health, l’équipe de recherche CARTaGENE, installée au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, qui participe à l’étude CanPATH financée par le GTIC, a révélé que la réticence envers la vaccination chez les adultes du Québec était corrélée avec le niveau de scolarité, l’âge et d’autres déterminants sociodémographiques. Ces résultats obtenus par l’équipe dirigée par le Dr Rodolphe Jantzen, le Pr Mathieu Maltais et le Dr Philippe Broët, reposaient sur une cohorte populationnelle bien caractérisée et ont offert une occasion unique de caractériser les facteurs associés à la réticence envers la vaccination pendant la campagne de vaccination du printemps 2021.

La réticence envers la vaccination désigne un délai avant d’accepter la vaccination ou un refus de la vaccination malgré l’accès aux services. D’après un sondage réalisé en ligne entre mars et juin 2021 comparant les participants vaccinés et non vaccinés, les auteurs ont étudié la réticence envers la vaccination chez les personnes non vaccinées.

En juin 2021, 3 553 de 6 105 participants (58,2 %) au sondage avaient reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19, tandis que 2 552 participants (41,8 %) demeuraient non vaccinés. Les participants non vaccinés avaient un âge moyen de 60 ans, et les participants vaccinés, un âge moyen de 67 ans. Chez les personnes non vaccinées, 221 (8,7 %) ne voulaient pas l’être (91) ou étaient hésitantes (130).

Faits saillants

Les caractéristiques liées à une plus grande réticence envers la vaccination s’établissaient comme suit :

  • Plus faible niveau de scolarité (pas de diplôme universitaire)
  • Travail à temps plein ou autonome
  • Lieu de résidence hors de Montréal
  • Lieu de naissance hors du Canada
  • Revenu familial annuel plus faible (moins de 100 000 $) avant la pandémie
  • Répercussions financières de la pandémie
  • Membre d’une minorité visible
  • Pas d’éducation postsecondaire conjuguée à une perte de revenu pendant la pandémie

Les facteurs liés à une moins grande réticence envers la vaccination (ou à une plus grande confiance envers les vaccins) s’établissaient comme suit :

  • Avoir plus de 60 ans, de même que des facteurs connexes et liés à l’âge (comme vivre dans une maison de retraite, être retraité).
  • Avoir un trouble santé préexistant et une bonne santé mentale et affective.
  • Avoir un niveau de scolarité élevé (université ou études supérieures).
  • N’avoir pas perdu de revenu.

Les auteurs soulignent que la richesse économique avant la pandémie n’explique pas la réticence envers la vaccination à elle seule, mais qu’elle doit être interprétée à la lumière d’autres facteurs comme la scolarité, l’âge et le milieu socioculturel.

CARTaGENE est une cohorte populationnelle composée de plus de 43 000 habitants du Québec de 40 à 69 ans. Elle fait partie de l’étude CanPath (Partenariat canadien pour la santé de demain), la plus importante plateforme canadienne de recherche en santé populationnelle.